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Société - pandémie

Coronavirus : le Liban est « toujours au cœur de la tempête »

Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a appelé à ne pas baisser la garde pour éviter une explosion des cas, alors que deux nouveaux décès ont été enregistrés hier.

Hamad Hassan expliquant l’évolution de l’épidémie de Covid-19 au Liban. Photo Dalati et Nohra

C’est un appel à la vigilance et à la prudence qu’a lancé hier le ministre de la Santé, Hamad Hassan. Dans un point de presse sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 au Liban, il a affirmé que le pays était « toujours au cœur de la tempête » et que le « danger persistait ».

« Nos données sont à ce jour bonnes, a assuré M. Hassan. Mais j’ai toujours dit qu’il fallait être prudent. Le pire, c’est que ce virus commence à se propager localement et rapidement. Si cela continue, il serait impossible d’y faire face. Jusqu’à présent, le taux de transmission locale reste faible, mais il ne faut toutefois pas utiliser ces chiffres pour se dire que la lutte est terminée. Il faut protéger nos personnes âgées, notamment contre la jeunesse qui risque de leur transmettre le virus. »

Faisant état de deux nouveaux décès – ce qui porte le bilan à quatorze –

et d’un éventuel troisième décès qui reste à confirmer, M. Hassan a insisté : « Il ne faut pas attendre que nos proches décèdent du virus pour commencer à avoir peur. Nous sommes encore au cœur de la tempête et le danger persiste. Nous n’avons pas d’armes lourdes pour affronter ce virus, mais nous faisons preuve de sagesse. Nous faisons confiance à la société civile et aux institutions de l’État. »

Revenant sur les cas de décès, M. Hassan a précisé que les patients « souffraient de maladies chroniques et étaient relativement âgées ». Selon le rapport quotidien de l’hôpital universitaire Rafic Hariri, les deux patients se trouvaient dans l’unité des soins intensifs. La première victime, âgée d’une cinquantaine d’années, et la deuxième, la soixantaine, souffraient de maladies chroniques, a précisé l’établissement. « Le taux de décès par rapport au nombre total de contaminations a atteint les 3 % », a affirmé M. Hassan, estimant qu’il s’agit d’un chiffre « acceptable ».

Se penchant sur l’épineuse question du rapatriement des Libanais bloqués à l’étranger en raison de la fermeture de l’aéroport dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus, le ministre a souligné que le retour de ces Libanais « constitue un nouveau défi pour nous ». « Nous devons faire attention au niveau des mesures de contrôle dès l’arrivée des premiers émigrés à partir du 5 avril », a prévenu le ministre. « Nous allons remporter cette bataille », a conclu Hamad Hassan.

Concernant ce dossier, la Croix-Rouge libanaise a annoncé qu’elle « sera prête à transporter tous les cas suspects de coronavirus, de l’aéroport jusqu’à l’hôpital, dans un convoi sécuritaire ». « Nous sommes capables de transporter tous les cas, quel que soit leur nombre », a ainsi déclaré le secrétaire général de la CRL, Georges Kettaneh, à la chaîne d’information locale LBCI.


(Lire aussi : Privés de classes, mais pas de l’école de la vie, l'expression libre de Anne-Marie El-HAGE) 



Seize nouveaux cas

Seize nouveaux cas d’infection au coronavirus ont été signalés hier, faisant grimper à 479 le bilan des cas avérés depuis l’annonce de la première contamination le 21 février. Dans son rapport quotidien, le ministère de la Santé a en outre fait état de six nouvelles rémissions, portant ainsi à 37 le nombre total des guérisons signalées à ce jour. Cinq malades se trouvent toujours dans un état critique.

Au nombre des nouvelles contaminations, un sous-officier, membre de la garde du Grand Sérail, comme l’a annoncé la présidence du gouvernement. « Les résultats sont apparus à la suite d’examens réguliers », a expliqué le bureau de presse du président du Conseil, Hassane Diab. Dans un communiqué, il a souligné que toutes les personnes que le sous-officier a côtoyées ont pris des mesures d’isolement sanitaire, sans pour autant préciser si le militaire en question a été en contact direct avec Hassane Diab.

De son côté, la commission en charge des soins de santé dans les prisons libanaises a réitéré qu’aucun détenu libanais ne souffrait du nouveau coronavirus. Par ailleurs, le syndicat des propriétaires de laboratoires a appelé, dans une conférence de presse, les citoyens à ne pas passer de test de dépistage pour la maladie s’ils ne présentaient pas de symptômes. Un des nouveaux bâtiments construits dans le complexe de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine est actuellement en cours d’équipement afin d’être transformé en centre de quarantaine pour des patients souffrant de Covid-19, a annoncé hier l’ancien ministre de la Santé, Ghassan Hasbani, lors d’une tournée dans cet établissement.

Enfin, pour faire face à la crise sanitaire, le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Jan Kubis, a appelé lors d’une visioconférence avec le leadership de l’ONU à une « mobilisation internationale massive pour venir en aide au pays du Cèdre dans trois domaines, à savoir la lutte contre le coronavirus, la mise en place d’un filet de sécurité social et une aide pour les plus vulnérables ainsi qu’une assistance humanitaire ». « L’urgence nationale exige des efforts et une unité nationale », a ajouté M. Kubis sur son compte Twitter. « Le gouvernement doit rendre des comptes s’il ne prend pas des mesures efficaces au bon moment, mais il faut lui donner une latitude politique pour agir », a-t-il insisté.


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C’est un appel à la vigilance et à la prudence qu’a lancé hier le ministre de la Santé, Hamad Hassan. Dans un point de presse sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 au Liban, il a affirmé que le pays était « toujours au cœur de la tempête » et que le « danger persistait ».« Nos données sont à ce jour bonnes, a assuré M. Hassan. Mais j’ai...

commentaires (1)

Mr. Hamed Hassan n'a rien compris il faut qu'il vienne en Italie pour voir le disasre où il fait exprès ?

Eleni Caridopoulou

17 h 23, le 02 avril 2020

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Commentaires (1)

  • Mr. Hamed Hassan n'a rien compris il faut qu'il vienne en Italie pour voir le disasre où il fait exprès ?

    Eleni Caridopoulou

    17 h 23, le 02 avril 2020

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