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Politique - Expatriés

L’affaire du rapatriement des Libanais bloqués à l’étranger fait l’objet d’une récupération politique

Quelque 20 000 Libanais, dont plus de la moitié dans des pays d’Afrique, souhaitent être rapatriés, selon des sources au ministère des Affaires étrangères.

Des avions de la Middle East Airlines (MEA) sur le tarmac de l’Aéroport international de Beyrouth, le 19 mars 2020. Photo d’archives Anwar Amro/AFP

Ils sont des milliers de Libanais bloqués à l’étranger dans des pays où la pandémie fait des ravages ou dans d’autres où le coronavirus commence à se propager, mais qui ne sont pas dotés d’infrastructures hospitalières auxquelles ils peuvent faire confiance. Toutefois, l’affaire du rapatriement de ces expatriés, qui devrait être une priorité, a tourné ce week-end à la surenchère entre les dirigeants politiques. Surenchère dont le gouvernement Diab, déjà très fragilisé, a fait les frais.

Selon une source au ministère des Affaires étrangères, environ 20 000 Libanais ont contacté les missions diplomatiques libanaises ou exprimé le souhait d’être rapatriés. Le plus gros contingent, quelque 12 000 à 13 000, serait réparti parmi plusieurs pays d’Afrique, et 7 000 à 8 000 autres se trouveraient en Europe, dans les pays du Golfe et dans le reste du monde. « Ce sont des informations approximatives, on devrait avoir des chiffres plus exacts d’ici à mercredi », indique cette source à L’Orient-Le Jour.

C’est probablement en raison de cette pression de la puissante communauté libanaise d’Afrique, au sein de laquelle il est très influent, que le président du Parlement et chef du mouvement Amal Nabih Berry a ouvert les hostilités. Lors d’une réunion mercredi avec le Premier ministre Hassane Diab, il a soulevé la question des expatriés, exigeant que le gouvernement rapatrie ceux qui le souhaitent. Selon des sources politiques, la réunion se serait mal passée en raison de la position du chef du gouvernement réticent à effectuer ces rapatriements massifs, mais surtout à cause de leurs désaccords sur la question des nominations des quatre vice-gouverneurs de la Banque du Liban, celle des membres de la Commission des banques, et de la loi sur le contrôle des capitaux.



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Dans des déclarations à la presse, le Premier ministre a souligné qu’il n’était pas possible de rapatrier ces expatriés avant le 12 avril, date de la fin en principe de la période de mobilisation générale qui englobe la fermeture de l’aéroport. « La meilleure chose pour ces expatriés est de rester sur place, se confiner et se protéger, c’est pour leur propre bien », a-t-il expliqué dans des déclarations vendredi.

Or, beaucoup de Libanais bloqués à l’étranger sont dans une situation intenable, notamment les étudiants dans plusieurs pays européens à qui leurs parents n’arrivent pas à transférer de l’argent en raison des restrictions bancaires. En France par exemple, ils étaient plus de 600 personnes jusqu’à vendredi à s’être inscrits sur la liste des demandeurs de rapatriement. La priorité revient aux Libanais en visite en France, avant les étudiants libanais résidant en France, mais qui, n’ayant plus des cours pour cause de fermeture des universités, veulent rentrer auprès de leur famille, selon notre correspondante Anne Ilcinkas. En Italie, un des pays les plus touchés par la pandémie, se trouveraient quelque 800 étudiants dont certains sont totalement démunis, selon les sources de l’ambassade.

Quant aux expatriés dans plusieurs pays d’Afrique, où la pandémie n’en est encore qu’à ces débuts, ils ont exprimé la crainte de se retrouver bloqués dans des pays où les infrastructures hospitalières ne sont pas développées. Plusieurs se sont dit prêts à payer eux-mêmes pour leur rapatriement, à condition qu’on leur permettre de rentrer.



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Pas de rapatriement avant des tests de dépistage
Or, dans une interview à une chaîne locale jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères, Nassif Hitti, avait répété qu’il ne serait pas possible d’effectuer des rapatriements avant des tests de dépistage du coronavirus, qui ne sont pas disponibles pour le moment. Il avait indiqué qu’il faudrait « deux ou trois semaines » avant d’obtenir ces tests auxquels seraient soumis les expatriés avant de prendre l’avion, expliquant que les autorités ne pouvaient pas prendre le risque de faire monter dans un avion des personnes contaminées.

Il a également assuré que les ambassades et consulats du Liban dans le monde étaient à l’écoute des expatriés et prêts à aider ceux qui se trouvent dans une situation difficile, mais de nombreux auditeurs ont appelé pendant l’émission pour dire que dans plusieurs ambassades, personne ne répondait aux numéros d’urgence. Le ministre est par ailleurs resté vague quand des Libanais ont demandé s’ils pouvaient être rapatriés dans le cas où ils parviendraient à effectuer le test dans leur pays d’accueil.

Le président de la Middle East Airlines, Mohammad el-Hout, a annoncé pour sa part que la compagnie nationale était « prête à évacuer les expatriés » libanais bloqués à l’étranger « dès qu’une décision officielle sera prise par le gouvernement à cet effet ».

Puis, samedi après-midi, M. Berry est de nouveau monté au créneau, menaçant de « suspendre » la participation de sa formation politique au gouvernement – théoriquement formé de technocrates – si le gouvernement n’agissait pas pour rapatrier les expatriés. Deux membres du gouvernement Diab sont proches de M. Berry : le ministre des Finances Ghazi Wazni, qui était son conseiller économique, et Abbas Mortada, qui cumule les portefeuilles de la Culture et de l’Agriculture. « Alors qu’on renie notre autre moitié, à savoir notre diaspora qui a fait de nous un empire sur lequel le soleil ne se couche pas (...), si le gouvernement persiste dans sa position au sujet des expatriés après mardi prochain, nous suspendrons notre participation au cabinet », a menacé M. Berry, selon un communiqué publié par son bureau de presse.

Ce dossier polémique doit être abordé lors d’un Conseil des ministres prévu mardi à 14h au Sérail. Selon des sources politiques, c’est toutefois pour avoir gain de cause dans la question polémique des nominations, sur laquelle il s’écharpe notamment avec le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, que M. Berry hausse le ton au sujet des expatriés.



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« Le Liban ne peut pas ignorer ses expatriés »
M. Bassil, qui lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères et des Émigrés avait tissé un influent réseau de relations au sein de la diaspora, a rapidement rejoint la surenchère samedi soir. « Le Liban ne peut pas ignorer ses expatriés », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse depuis son domicile. « Au lieu de perdre du temps à discuter de la possibilité ou pas de rapatrier les expatriés et à faire de la surenchère politique et populaire, il faut mettre sur pied rapidement un mécanisme de retour sûr », a-t-il ajouté. « Le cabinet doit mettre en place un protocole médical, social et financier, et assurer que les personnes puissent passer des tests de dépistage à l’étranger », a-t-il souligné. Et d’ajouter que les Libanais de la diaspora doivent toutefois comprendre qu’il est impossible de faire revenir tous les expatriés d’un coup, immédiatement, mais qu’une telle procédure doit se mettre en place progressivement. « Il faut donc donner au gouvernement un délai suffisant, bien que limité » pour traiter cette question, a-t-il poursuivi.

Pour sa part, le chef des Forces libanaises Samir Geagea, qui critique régulièrement le gouvernement, a estimé samedi que la position du cabinet était « honteuse ». « La position du gouvernement libanais jusqu’à présent vis-à-vis des Libanais expatriés aux quatre coins du globe, qui cherchent à rentrer dans leur pays, est extrêmement honteuse (...) surtout que ces Libanais ont affirmé à plusieurs reprises qu’ils étaient prêts à payer les frais du voyage et ceux de leur mise en quarantaine une fois de retour », a affirmé M. Geagea sur Twitter. « Le gouvernement doit prendre une décision très rapidement afin d’organiser des vols de retour pour les expatriés dans ces circonstances exceptionnelles », a-t-il ajouté.

Et samedi soir, c’était au tour du secrétaire général du Hezbollah de s’inviter dans la partie, appelant le gouvernement à organiser « un rapatriement étudié, sûr et rapide » des expatriés qui souhaitent rentrer au Liban. Lors d’un discours télévisé, Hassan Nasrallah a estimé que « tous les Libanais ont le droit de rentrer au Liban, quelles que soient les circonstances et les difficultés. Il ne devrait pas non plus y avoir de débat sur le fait que l’État doit tout faire pour assurer ces rapatriements de manière rapide », a-t-il ajouté. Le chef du Hezbollah a encore appelé à « ne pas sous-estimer la faiblesse du système sanitaire de certains pays et les risques d’effondrement sécuritaire et social, comme aux États-Unis où les gens se ruent pour acheter des armes » face à la crise, « ou dans certains pays d’Afrique » où sa formation compte également de nombreux sympathisants.



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commentaires (14)

Et alors ? Et si le maitre-chanteur national avait retiré du gvt ses marionettes attitrées ? Ecoeurant. Il n'y a plus qu'à faire confiance à son Karma qui saura comment le traiter le moment venu ...

Remy Martin

19 h 53, le 01 avril 2020

Tous les commentaires

Commentaires (14)

  • Et alors ? Et si le maitre-chanteur national avait retiré du gvt ses marionettes attitrées ? Ecoeurant. Il n'y a plus qu'à faire confiance à son Karma qui saura comment le traiter le moment venu ...

    Remy Martin

    19 h 53, le 01 avril 2020

  • Rapatriement des TOURISTES uniquement! Les autres Libanais residents a l'etranger ne devraient pas l'etre. C'est la politique suivi par plusieurs pays tels que la Suisse ou le Canada.

    IMB a SPO

    16 h 34, le 30 mars 2020

  • C'est ça, Tonton Nabih, suspendez votre participation-emprise au gouvernement...et laissez-nous enfin respirer et vivre ! Une suggestion: avec votre immense fortune amassée par-ci par-là dans le monde entier, achetez ou louez plusieurs avions et rapatriez vous-même ces expatriés si importants et précieux pour vous. Ainsi, en plus du record de longévité en tant que chef omnipotent du Parlement libanais, vous aurez droit à la reconnaissance éternelle de tous ces malheureux Libanais expatriés ! Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 57, le 30 mars 2020

  • Quel paysage désolant . Ce gouvernement est un gouvernement de technocrates sinon la grande partie de ses ministres ne serait pas tout le temps attaqué. Ramener des expatriés qui se retrouvent dans des pays à risque , on veut bien , Mais le Liban n'est pas Non plus un paradis car affaibli par le manque de ressources et dont pour le secteur hospitalier . On se demandait et critiquait Le paiement Ou Pas de L''echeance des Eurobonds de mars 2020 alors qu'il avéré indispensable de s'en abstenir depuis les restrictions sur les importations en juillet dernier et les mesures des banques . M. Bassil Et vu qu 'Il suffit qu'il parle , Et juste à penser qu il est attaqué Et matraque par tous . C est à se poser in fine la question qui a raison ?

    Lecteurs OLJ 2 / BLF

    14 h 29, le 30 mars 2020

  • Non et Non ! Non au principe des interventions impulsives et sur coup de tête des politiciens et des miliciens dans la gestion des affaires de l’Etat. Pourquoi a-t-on fait la sourde oreille quand les Libanais, pris au piège en Italie, ont appelé au secours (tout ce beau monde de responsables a fait la sourde oreille) et maintenant que les Libanais d’Afrique décident de venir passer des vacances au Liban, on chambarde toute notre stratégie de la santé et on court à l’appel ? A ma connaissance, ce n’est pas Nabih Berri, ni d’ailleurs Hassan Nasrallah ou Gibran Basil qui nous gouvernent. On a un gouvernement qui doit remplir sa mission, selon son propre plan. On ne change pas de politique comme on change de culottes au bon gré des politiciens qui dans leur écrasante majorité se sont avéré de très médiocres qui ont gaspillé et vidé les caisses de l’Etat pour leur plaisir. Près de 40% de la population locale vit sous le seuil de la pauvreté. N’est-ce pas un problème beaucoup plus urgent à régler que de faire venir des émigrants avec tout le risque que cela comporte alors qu’on n’a que 500 lits aux malades du covid-19 ?

    Aref El Yafi

    11 h 58, le 30 mars 2020

  • L'affaire des rapatriements est la plus basse des bassesses politiques que l'on peut imaginer. C'est une merdouille de la part des agents de l'Etranger.

    Annie

    10 h 27, le 30 mars 2020

  • C'était l'occasion de rêve pour Diab et consorts de tirer leur reverence et laisser ces pourris gérer cette crise.......On n'en finira jamais de cette crasse. Kellon ya3ne kellon.

    Tabet Karim

    09 h 38, le 30 mars 2020

  • C,EST UN DILEMME. RAPATRIER OU PAS UN TEL GRAND NOMBRE DANS DES AVIONS OU UN CAS SUFFIT A INFECTER TOUT LE MONDE A BORD ? SI OUI, OU METTRE EN QUARANTAINE UN TEL NOMBRE DE PERSONNES ? LES LACHER DANS LA NATURE EN AUTO-QUARANTAINE SERAIT UNE GRAVE ERREUR. LA SUGGESTION DU GOUVERNEMENT EST PEUT-ETRE LA MEILLEURE. GOUVERNEMENT INDEPENDANT... QUELLE BLAGUE !

    ECLAIR

    09 h 28, le 30 mars 2020

  • Je compatis avec nos compatriotes qui se trouvent bloqués à l’étranger et qui voudraient rentrer chez eux au Liban. Cependant, il faudrait distinguer plusieurs cas : 1) les touristes qui se trouvaient à l’étranger avaient un délai raisonnable pour rentrer avant la date annoncée de la fermeture de l’aéroport. Certains n’ont pas voulu interrompre leur séjour se disant que ça serait une fermeture de quelques jours seulement.Pour moi c’est de l’inconscience et je ne comprends pas pourquoi ils seraient prioritaires pour rentrer, qu’ils assument leur décision 2) les libanais en Afrique qui craignent de ne pas pouvoir bénéficier de soins hospitaliers en cas de nécessité devraient être autorisés à rentrer quitte à ce que chacun porte des protections individuelles dans les avions et qu’ils soient mis en quatorzaine dans des hôpitaux de campagne sur le tarmac de l’aéroport. De plus financièrement ils sont prêts à couvrir toutes ces dépenses 3) les étudiants qui se trouvent à l’étranger avec leurs universités fermée, pourquoi sont ils sans ressources. Comment faisaient ils avant la crise sanitaire. À ma connaissance, les banques continuent à effectuer des transferts à l’étranger comme avant la crise sanitaire sur simple instruction numérique. Mais rentrer au Liban est certainement plus confortable sachant qu’ils ne sont pas en danger. Une fois de plus, nos technocrates prouvent qu’ils ne sont pas aussi compétents qu’ils le disent et ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 46, le 30 mars 2020

  • Face aux menaces de Berri, c'est plutôt Diab qui doit menacer de démissionner. Avec tout ce qu'il endure avec beaucoup de ses ministres qui subissent la pire des crises ,aggravée par les conséquences de la corruption précédente avec assèchement des ressources de l'État, c'est bien ce gouvernement qui devrait menacer de lâcher prise , et laisser les menaces se retouner contre ,ceux nombreux ,qui les profèrent.

    Esber

    08 h 34, le 30 mars 2020

  • Cette surenchère est inadmissible et un manque de respect total au Premier Ministre... Une honte! Si encore, il s'agissait de 200 ou 300 personnes, on aurait compris qu'ils étaient bloqués et en situation délicate (même si ça ne leur donne aucune excuse de ne pas pouvoir attendre jusqu'au 12 avril). Mais 20.000? Ce se foutre de notre gueule... Vous imaginez le nombre d'avions qui vont atterrir, et le risque multiplié par 20.000, alors que le pays est ralenti, et arrêté depuis presque un mois? Et jusqu'à quelle date il faudra prolonger un confinement aux retombées économiques désastreuses et au terme déjà inconnu, pour le confort de 20.000 capricieux? Pour saturer des hopitaux déjà saturés? Pourquoi pas toute la diaspora libanaise disséminée aux quatre coins du monde depuis 4 générations, tant qu'on y est? Inadmissible, vraiment... Ce pays ne s'en sortira jamais, tant que nos politiciens opteront pour la récupération au détriment de l'intérêt du Liban!

    NAUFAL SORAYA

    08 h 24, le 30 mars 2020

  • Tous font de la recuperation politique de bas-etage. les compagnies aeriennes demandent aux britanniques bloques en nouvelle zelande de payer $50,000 par passager pour pouvoir revenir au pays...bon, ca a fait un petit article, mais y'a pas tout le gouvernement et la reine qui en font un esclandre: https://www.theguardian.com/global/2020/mar/28/stranded-britons-quoted-40000-each-to-fly-home-from-new-zealand

    Elementaire

    08 h 22, le 30 mars 2020

  • M. Bassil, qui lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères et des Émigrés avait tissé un influent réseau de relations au sein de la diaspora CHER MR TABBARA PRIERE DE FAIRE VOS RECHERCHES AVANT D'AFFIRMER CE QUE VOUS AVEZ ECRIT CI DESSUS M NASSIL A VOYAGER AUX QUATRE COINS DU MONDE , A ETE TRES BIEN RECU PAR LES EMIGRES LIBANAIS MAIS PAS UN SEUL , AU DEBUT DE LA REVOLUTION DU 17 OCTOBREW N'A PRIS SA DEFENCE IL A ETE LE PLUS CONSPUE PARMIS LES POLITICIENS AU POUVOIR ET LES CRIS DE PARIS, DE MONTREAL DE SYDNEY OU MEME D'AFRIQUE DISAIT TOUS CAD TOUS ET SURTOUR GEBRAN ET NASRALLAH LES EMIGRES DETESTENT LES POLITICIENS LA REPUTATION VERREUSE ET QUI CHERCHENT TOUJOURS A VOULOIR ETRE LES SEULS A DIRIGER EN ECARTANT TOUS LES AUTRES LIBANAIS SURTOUT DE LA MEME CONFESSION ET LES VIZIR QUI VEULENT ETRE CALIFE APRESLE CALIFE GEBRAN EST L'IMAGE DE CE QU'ILS DETESTENT LE PLUS

    LA VERITE

    05 h 00, le 30 mars 2020

  • Les chiffres , le nombre des etudiants bloqués sont vraiment gonflés ! C'est de l'exagération mal intentionnée !

    Chucri Abboud

    00 h 32, le 30 mars 2020

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