La façade de l'ambassade du Liban à Paris. Photo A.I.
Face aux questions, le personnel du consulat est toutefois à la peine tant la confusion règne encore sur les modalités de ces rapatriements. « Nous espérons recevoir des instructions dans le courant de la semaine prochaine », explique Ziad Taan, consul du Liban à Paris et responsable de la cellule de crise.
Confusion qui s’est accrue hier, avec les critiques du chef du Parlement, Nabih Berry, sur la décision du gouvernement de ne permettre le retour que des Libanais ayant effectué un test de dépistage du Covid-19, et la réponse vendredi du le Premier ministre Hassane Diab qui a tranché que les Libanais ne pourraient pas être rapatriés avant la fin de la mobilisation générale, prolongée jeudi au 12 avril.
« Aujourd’hui, nous ne savons pas encore combien d’avions seront affrétés ni quand ; s’ils le seront seulement pour les Libanais de France ou aussi pour ceux de Londres ou de Bruxelles ; si les frais seront pris en charge par le gouvernement ou pas, poursuit Ziad Taan. En fonction des places disponibles, nous appellerons les personnes prioritaires pour qu’elles soient rapatriées. » Le responsable de la cellule de crise n’a, en outre, pas encore de détails quant à la mise en œuvre des tests de dépistage. « Peut-être une équipe médicale viendra-t-elle avec l’avion de rapatriement et pourra effectuer ces tests », suppute-t-il, alors qu’en France, seules les personnes ayant des symptômes graves sont testées.
Depuis quelques jours, la cellule de crise reçoit aussi des appels de personnes s’enquérant des aides financières annoncées par le gouvernement. Là aussi, le consulat ne dispose pas encore d’informations et ne peut que mettre en relation les Libanais dans le besoin avec d’autres qui pourraient les aider.
Le consulat recense toutefois les étudiants en difficulté financière en France, prend les coordonnées des parents et de leur agence bancaire, et envoie régulièrement une liste consolidée au ministère libanais des Affaires étrangères pour que celui-ci incite les banques locales à débloquer l’argent pour les transferts internationaux. « L’Association des banques du Liban s’est engagée à faciliter les transferts internationaux », rappelle ainsi Ziad Taan, alors que depuis des mois, les Libanais sont soumis à de strictes restrictions bancaires, sur fond de crise économique et financière, qui entravent les transferts d’argent à l’étranger.
Pendant cette période de confinement, les Libanais en détresse psychologique peuvent aussi appeler la cellule de crise. Ils seront redirigés vers l’un des sept psychologues installés en France et qui offrent bénévolement un soutien psychologique aux personnes qui en ressentent le besoin.
Lignes de permanence de la cellule de crise :
00 33 6 43 75 30 72
00 33 6 43 75 33 28
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commentaires (3)
Le bordel habituel quoi.....
Tabet Karim
10 h 23, le 28 mars 2020