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À La Une - Liban

Joumblatt veut malgré tout donner une chance au gouvernement

"La campagne ouverte contre les politiques n'est pas globale mais sélective. Il n'y a pas de campagne contre le mandat Aoun, mais une campagne dirigée contre Saad Hariri, Nabih Berry et moi", déclare le leader druze.

Le leader druze Walid Joumblatt. Photo d'archives AFP

Le leader druze libanais Walid Joumblatt a affirmé qu'il allait "donner une chance" au gouvernement de Hassane Diab, malgré la présence en son sein d’éléments affiliés au régime syrien de Bachar el-Assad. Il a toutefois précisé que son groupe parlementaire n'allait pas accorder sa confiance au cabinet.

"Je donne au gouvernement un peu de temps, mais je suis dans l'opposition. Nous ne lui accorderons pas notre confiance, mais nous assisterons à la séance parlementaire", a déclaré M. Joumblatt dans un entretien publié mercredi dans les colonnes du quotidien panarabe al-Chark al-Awsat.

La déclaration ministérielle du gouvernement, sur base de laquelle le cabinet doit demander au Parlement de lui accorder sa confiance, a été finalisée lundi et doit être présentée jeudi en Conseil des ministres pour approbation. La date de la séance parlementaire du vote de confiance n'a pas encore été fixée, mais pourrait intervenir le 11 février.

Mardi, le bloc parlementaire du Courant du Futur de l'ex-Premier ministre Saad Hariri a laissé entendre qu'il participerait à la séance du vote de confiance. Lundi, le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, a annoncé que les députés de sa formation assisteront également à la séance mais qu'ils n'accorderont pas la confiance au nouveau cabinet.

"Il s'agit d'un gouvernement piégé (...) qui comprend des éléments positifs. Mais nous sommes face à une équipe dont certaines de ses figures et ministres sont proches du régime sécuritaire libano-syrien mis en place avant 2005", a déclaré le leader druze, alors que certains observateurs estiment que l'ancien directeur général de la Sûreté générale, le député de Baalbeck-Hermel Jamil Sayyed, a participé à la formation du gouvernement.

Walid Joumblatt est également revenu sur le mouvement de contestation contre la classe dirigeante, qui secoue le Liban depuis plus de trois mois. "La campagne ouverte contre les politiques n'est pas globale mais sélective. Il n'y a pas de campagne contre le mandat Aoun, mais une campagne dirigée contre Saad Hariri, Nabih Berry et moi. A ses débuts, le mouvement citait Gebran Bassil. Aujourd'hui, je ne vois plus cela. Comment faire des réformes durant ce mandat ? Telle est la question essentielle".

Le Liban traverse sa plus grave crise économique et financière depuis 30 ans, couplée à une révolte populaire sans précédent déclenchée le 17 octobre, qui avait provoqué la chute du gouvernement de Saad Hariri.



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Le leader druze libanais Walid Joumblatt a affirmé qu'il allait "donner une chance" au gouvernement de Hassane Diab, malgré la présence en son sein d’éléments affiliés au régime syrien de Bachar el-Assad. Il a toutefois précisé que son groupe parlementaire n'allait pas accorder sa confiance au cabinet."Je donne au gouvernement un peu de temps, mais je suis dans l'opposition. Nous ne...

commentaires (3)

LE CAMELEON PARLE....ÇA VAUT TOUT DIRE...ON VERRA HEURE PAR HEURE.

Gebran Eid

21 h 29, le 05 février 2020

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LE CAMELEON PARLE....ÇA VAUT TOUT DIRE...ON VERRA HEURE PAR HEURE.

    Gebran Eid

    21 h 29, le 05 février 2020

  • EN FAIT MALGRE TOUT ET VU LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE TRES MAUVAISE DU PAYS IL FAUT DONNER UNE CHANCE A L,EQUIPE DIAB.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 17, le 05 février 2020

  • Joumblatt comme les autres disent tout et son contraire publiquement puis négocient en coulisses, et après d'âpres négociations ils finissent par céder aux exigences contre des miettes. Chacun retourne sa veste en fonction du climat et y va de ses déclarations contradictoires selon. Ils finiront déculottés et humiliés mais auraient toujours l'impression de faire encore partie des figures du pouvoir aussi pourri soit-il mais pouvoir quand même. Le ridicule ne tue pas.

    Sissi zayyat

    12 h 43, le 05 février 2020

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