L'ONU encourage les forces de l'ordre à "continuer de protéger les manifestants" libanais
Cet appel a été lancé devant le Conseil de sécurité par l'émissaire de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov.
L'émissaire de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a affirmé mercredi que les Nations unies "encouragent les forces de sécurité libanaises à continuer de protéger les manifestants pacifistes" libanais, au moment où le pays entame son deuxième mois d'une contestation populaire inédite contre le pouvoir. Le diplomate a également rappelé que l'ONU appelle à une formation rapide d'un nouveau gouvernement, après la démission, le 29 octobre, sous la pression de la rue, du cabinet de Saad Hariri.
"L'ONU a appelé à une formation rapide d'un gouvernement qui réponde aux aspirations des manifestants et qui obtienne le soutien du Parlement. L'ONU encourage les forces de sécurité libanaises à continuer de protéger les manifestants pacifistes", a dit Nickolay Mladenov, lors d'une audience mercredi devant le Conseil de sécurité des Nations unies à New York, et selon des propos rapportés sur son compte Twitter.
.@nmladenov on developments in #Lebanon:
— UNSCO (@UNSCO_MEPP) November 20, 2019
The #UN has called for a swift formation of government that is responsive to the protestors aspirations & which has the parliament’s backing. The UN encourages the #Lebanese security forces to continue to protect peaceful demonstrators.
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Le coordonnateur spécial de l’ONU, Jan Kubis, avait invité le 12 novembre les dirigeants libanais à "désigner d’urgence un nouveau Premier ministre, à entamer le processus contraignant de consultations parlementaires et à accélérer au maximum la formation d’un nouveau gouvernement, composé de personnalités réputées pour leurs compétences et leur intégrité". "Un tel cabinet, formé conformément aux aspirations du peuple et soutenu par le plus grand nombre de forces politiques, à travers le vote de confiance du Parlement, sera également mieux placé pour faire appel au soutien des partenaires internationaux du Liban", avait-il ajouté. Quelques jours plus tôt, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, avait émis un appel similaire.
Depuis le 17 octobre, des dizaines de milliers de Libanais sont dans la rue pour réclamer le départ d'une classe politique accusée de corruption et d'incompétences. Les manifestations touchent tout le territoire, à divers degrés. De nombreux manifestants ont été arrêtés, puis, dans la plupart des cas, relâchés le lendemain ou dans les jours qui suivent. Certains d'entre eux portaient des marques de violences physiques et affirment avoir été torturés par les militaires ou les policiers qui les ont arrêtés et interrogés.
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Face aux manifestants plus que jamais en colère et déterminés, le président Michel aoun, 84 ans, a eu la semaine dernière une formule lapidaire: "Si, au sein de l'Etat, il n'y a personne qui leur convient, qu'ils émigrent", avait-il asséné, attisant la colère de la rue. De nombreux protestataires appellent depuis le chef de l'Etat à céder sa place.
Le président Aoun doit fixer la date des consultations parlementaires contraignantes pour la formation du gouvernement mais il repousse cette échéance en affirmant vouloir aboutir à un accord politique préalable afin d'éviter des obstacles au prochain chef du cabinet qui doit forme son équipe. Hier, le chef de l'Etat avait assuré être ouvert à un gouvernement politique incluant des experts et des représentants du mouvement populaire.
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Irene Said
L'ONU affirme, encourage, appelle et rappelle, invite...c'est tout ce que ce "machin", dixit Charles de Gaulle, sait faire= des paroles !
Agir énergiquement et avec efficacité...l'ONU ne connait pas !
Irène Saïd
MGMTR
L'ONU ferait mieux de se taire & de se faire oublier, au lieu de débiter des déclarations stériles. Ils encouragent, ils invitent...des verbes creux, qui ne nous servent à rien.
L'on pouvait s'attendre de l'ONU à une intervention plus musclée et une action palpable envers le Liban.