Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Énorme foule à Tripoli dans une ambiance festive

Selon des habitants, le reste de la ville était désert, tout le monde était concentré sur la place al-Nour.

Rassemblement samedi soir, place al-Nour, à Tripoli, au Liban-Nord. Photo D.R.

A Tripoli, au Liban-Nord, une foule énorme était massée samedi en soirée sur la place al-Nour, où un rassemblement moins important avait eu lieu la veille. Selon des témoins, les manifestants ne brandissaient que le drapeau libanais. L’ambiance était très festive et la foule a entonné en chœur l’hymne national, chanté sur la place par la chorale al-Fayhaa.


Les manifestants, hommes, femmes, enfants, toutes classes sociales confondues, répétaient des slogans contre le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri mais surtout le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, après son discours quelques heures plus tôt. Les manifestants ont affirmé qu’ils avaient l’intention de rester jusque tard dans la nuit. Des jeunes ont nettoyé la rue aux endroits où des pneus avaient été brûlés la veille. Selon des habitants, le reste de Tripoli était désert, tout le monde était concentré sur la place.


Des milliers de Libanais manifestent depuis trois jours consécutifs, à travers tout le pays, contre les responsables politiques et la crise économique. Les manifestants ont envahi les rues du pays jeudi soir après la décision du gouvernement de taxer les appels effectués via les applications de messagerie Internet comme WhatsApp. Une mesure aussitôt annulée sous la pression de la rue, mais les Libanais ont poursuivi leur mouvement pour exprimer leur ras-le-bol d'une classe politique accusée d'affairisme dans un pays aux infrastructures en déliquescence et où la vie est chère.

Fait aussi rare que marquant, le mouvement a gagné plusieurs fiefs du Hezbollah et de son allié Amal à Tyr, et Nabatiyé au Liban-Sud. D'autres rassemblements ont également eu lieu dans le Akkar, où des affrontements avec les forces de l'ordre ont fait trois blessés, et à Zghorta au Liban-Nord, à Baalbeck dans la Békaa, à Jal el-Dib dans le Metn mais aussi à Zouk dans le Kesrouan.

Vendredi soir, le Premier ministre, Saad Hariri, confronté à des appels à la démission de son gouvernement, a défendu les réformes qu'il tente de faire adopter pour redresser une économie exsangue. Il a accusé des membres de la coalition d'entraver ses efforts et donné à celle-ci 72 heures pour se prononcer clairement en faveur des réformes. Samedi, il a convoqué les groupes politiques à des concertations. Premier parti à donner sa réponse claire : les Forces libanaises ont demandé à leur ministres de démissionner du cabinet, a annoncé le chef du parti Samir Geagea samedi peu avant minuit.



Lire aussi

Feux de route, l'éditorial de Issa Goraieb

Qu'ils partent, d’accord... Mais après ?, l'analyse d’Élie Fayad

Le Liban entre réformes improbables et révolution impossible, le commentaire de Karim Émile Bitar

"Révolution ! Révolution !" : des dizaines de milliers de Libanais samedi dans la rue

A Londres, l’émotion et la solidarité de la diaspora libanaise

A Montréal, près de 450 Libanais manifestent "pour revenir un jour au Liban"



A Tripoli, au Liban-Nord, une foule énorme était massée samedi en soirée sur la place al-Nour, où un rassemblement moins important avait eu lieu la veille. Selon des témoins, les manifestants ne brandissaient que le drapeau libanais. L’ambiance était très festive et la foule a entonné en chœur l’hymne national, chanté sur la place par la chorale al-Fayhaa....

commentaires (1)

Vive Tripoli! En esperant que cela mene a un future plus lumineux pour cette ville rongee par la pauvrete et la misere.

John

00 h 03, le 20 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Vive Tripoli! En esperant que cela mene a un future plus lumineux pour cette ville rongee par la pauvrete et la misere.

    John

    00 h 03, le 20 octobre 2019

Retour en haut