Rechercher
Rechercher

La révolution en marche - Commentaire

Le Liban entre réformes improbables et révolution impossible

Les manifestants dans le centre-ville de Beyrouth, hier. Ibrahim Amro/AFP

Après une nuit de protestations populaires très largement spontanées et remarquablement présentes sur l’ensemble du territoire, puis une journée de grèves et de mobilisations massives qui a vu des citoyennes et des citoyens réclamer avec vigueur leur dignité, transcender leurs appartenances politiques et avoir souvent le courage de s’en prendre de façon inédite aux symboles et aux leaders de leurs propres communautés ; alors que cette coalition de tous les mécontentements et de tous les laissés-pour-compte faisait tanguer le système politique libanais, nous avons eu droit en soirée à deux interventions télévisées empreintes d’une candeur et d’une fausse naïveté ne parvenant que péniblement à camoufler la peur panique qui saisit les responsables libanais.

En ce vendredi 18 octobre au soir, tour à tour, Gebran Bassil et Saad Hariri, les principaux artisans du « grand marchandage » qui avait permis, après deux ans de crise institutionnelle, de faire élire un supposé « président fort » puis de former un supposé « gouvernement d’union nationale », se sont adressés successivement aux Libanais, affirmant, le cœur sur la main, qu’ils les avaient compris et que les revendications populaires étaient aussi les leurs. L’un et l’autre s’assuraient également d’agiter les habituels épouvantails, de jouer sur la politique de la peur, en espérant un essoufflement rapide de la colère populaire.

« Syndic de faillite »

Quels premiers enseignements peut-on tirer, à chaud, de ces derniers événements? D’abord que loin d’être le gouvernement de salut public dont le Liban avait besoin, l’exécutif actuel était en fait, dès le premier jour, un « syndic de faillite », dont l’unique véritable feuille de route était en fait de procéder à un inventaire avant liquidation des derniers bijoux de famille. Mais cette auberge espagnole qu’on appelle gouvernement d’union nationale a même failli dans cette mission de « syndic de faillite » : CEDRE sent le sapin, les rats s’apprêtent à quitter le navire et les capitaines sont aux abonnés absents.

Ensuite, qu’il ne peut y avoir de démocratie sans alternance : le principe même d’un gouvernement rassemblant toutes les forces politiques est une hérésie qui perdure depuis 30 ans. Voir les membres d’un même gouvernement se renvoyer systématiquement la balle atteint des sommets de ridicule. Ces formules empêchent toute redevabilité des gouvernants, toute reddition de comptes et viennent diluer toutes les responsabilités.

Bien plus qu’une crise économique et financière, le Liban traverse donc une profonde crise de régime, une crise institutionnelle, une crise spirituelle et morale sans précédent depuis la fin de la guerre. L’heure n’est plus aux replâtrages et aux réformes cosmétiques destinées à berner quelques donateurs internationaux et gagner un sursis d’un an ou deux, le temps est venu de jeter les fondements d’une réforme radicale et structurelle du système politique, économique, social et environnemental libanais.

« Ceux qui rendraient impossible la révolution pacifique rendront inévitable la révolution violente. » Cette phrase du président Kennedy gagnerait à être méditée par les dirigeants libanais. Si nous en sommes arrivés là, c’est que le Liban demeure, en 2019, comme le décrivait Georges Naccache en 1949, allergique à toute réforme, rétif à toute modernisation, en proie aux « basses filouteries des cliques au pouvoir ». Il suffit de se souvenir de la violence des attaques que la classe politique traditionnelle a menées à l’encontre du président Fouad Chéhab et de ses tentatives de créer un État qui serait au-dessus des intérêts privés et catégoriels.

Ingéniosité dans la malfaisance

Si le Liban est un pays où les réformes sont difficiles, c’est aussi un pays où la révolution est impossible. Le communautarisme est le dernier refuge des gredins et toute lutte contre la corruption est impossible à l’ombre du système en vigueur. Le maestro et parrain du système, Nabih Berry, l’avait lui-même reconnu au moment de la crise des ordures ménagères de 2015, lorsqu’il dit, en substance, que « s’il n’y avait pas le confessionnalisme, toutes nos têtes de dirigeants auraient fini au bout d’une pique ».

«  Toute révolution, comme Saturne, finit par dévorer ses propres enfants  », peut-on lire dans La mort de Danton, puissante œuvre dramatique écrite par Georg Büchner alors qu’il n’avait que 22 ans. Ce fut le cas de la Révolution française de 1789, jusqu’aux révolutions arabes de 2011, dont les principales figures sont aujourd’hui emprisonnées ou exilées, et « suicidaires », comme a reconnu l’être Wael Ghonim, figure de proue de la « Révolution 2.0 » qui a fait rêver l’Égypte avant que ce pays ne retombe dans une dictature encore plus féroce. Au Liban encore plus qu’ailleurs, toute révolution court le risque d’être kidnappée, confisquée, détournée de ses objectifs initiaux. « Ceux qui lancent les révolutions sont toujours les cocus de l’histoire », rappelle Daniel Cohn-Bendit, icône de mai 1968. Les initiateurs des révolutions ne se retrouvent presque jamais au pouvoir cinq ans après. Les risques de détournements sont d’autant plus grands dans un pays qui est un champ d’affrontement entre puissances régionales qui ont d’autres priorités que d’instaurer la justice sociale et de trouver un système fiscal équitable pour les malheureux Libanais…

Loin d’être des amateurs ou des imbéciles, les dirigeants libanais ont su faire preuve au fil des ans d’une véritable ingéniosité dans la malfaisance. Le système est parfaitement bien huilé. Les Libanais conspuent le « système », mais il suffit de gratter légèrement la surface pour découvrir que beaucoup éprouvent encore de l’affection et témoignent même parfois d’un véritable culte de la personnalité pour l’un des leaders communautaires qui leur offrent protection, subsides, réseaux clientélistes… Ces leaders ont les mains particulièrement dextres et expertes aussi bien pour puiser dans les caisses de l’État que pour faire vibrer sans grande peine les pulsions communautaristes et identitaires qui maintiennent leurs partisans dans une infantilisation permanente.


Faire émerger une nouvelle élite

Pour autant, l’armée libanaise, garante de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire, ne saurait représenter, comme certains semblent déjà le souhaiter sur les réseaux sociaux, une solution politique. Le Liban ne doit pas céder à la tentation autoritaire. Le Liban n’a pas besoin d’un « président fort », d’un « sauveur », d’un « homme providentiel », le Liban a simplement besoin d’un État fort et impartial. Rien n’est pérenne s’il n’est fondé sur des institutions, l’armée en est une, mais penser qu’elle puisse se substituer aux autres, même temporairement, est une illusion dangereuse.

Un gouvernement de technocrates n’est pas non plus la panacée. L’expertise est nécessaire, mais loin d’être suffisante. Le Liban n’a pas tant besoin de technocrates que d’une nouvelle classe politique qui disposerait bien évidemment des compétences technocratiques indispensables à l’exercice du pouvoir. Des technocrates qui n’auraient pas la moindre indépendance vis-à-vis des leaders confessionnels et des oligarques, qui n’auraient pas le courage de confronter les intérêts privés, viendraient au contraire offrir un alibi à un système en perdition. Il ne s’agit pas de mettre le savoir au service du pouvoir d’aujourd’hui, mais de réunir des technocrates et des figures indépendantes ayant une assise politique pour faire émerger une nouvelle élite et un nouveau pouvoir, lesquels seraient chargés de repenser en profondeur les institutions.

Tout recours à la violence ruinerait tous les espoirs des libéraux, des progressistes et des réformateurs. Il ne profiterait qu’à la voyoucratie milicienne de tous les horizons et risquerait de ramener le Liban aux heures les plus sombres de son histoire. Il est illusoire de penser qu’un effondrement des institutions étatiques profiterait à la « société civile » ou porterait au pouvoir des « technocrates ». Cet écroulement se ferait aux bénéfices des « asabiyas » communautaires et conduirait à un nouveau morcellement d’un pays et à la loi du plus fort.

Des raisons d’espérer, il y en a, malgré tout. Les Libanais ont tiré les leçons des erreurs du passé. Les réformateurs commencent à se structurer. Les associations civiques commencent à se faire entendre et à exercer une réelle pression sur un système à bout de souffle. Elles parviennent à imposer une transparence sur des sujets sensibles comme le pétrole, le gaz et l’électricité, elles poussent les projets de réforme judiciaire. La diaspora libanaise est plus mobilisée que jamais et prête à soutenir les figures indépendantes et réformatrices. Parallèlement, la renaissance de partis politiques laïcs et réformateurs, voulant en finir avec le suivisme, le confessionnalisme, le féodalisme et le clientélisme, pourrait faire tache d’huile. De réelles synergies sont en train de naître entre tous ceux qui aspirent à créer enfin un citoyen libanais, et un lien direct entre ce citoyen et l’État.

« Ce qui caractérise une intelligence de premier ordre, c’est son aptitude à garder simultanément à l’esprit deux idées contradictoires sans pour autant perdre sa capacité à fonctionner. On devrait, par exemple, être capable de voir que les choses sont sans espoir et pourtant être déterminé à les changer », écrivait F. Scott Fitzgerald. Cela devrait être notre leitmotiv national.

Karim Émile BITAR

Directeur de l’Institut des sciences politiques de l’USJ. Cofondateur et membre du Comité de direction de Kulluna Irada.


Lire aussi

Feux de route, l'édito de Issa GORAIEB

Qu'ils partent, d’accord... Mais après ?, l'analyse d’Élie Fayad

Le mauvais pari du gouvernement, le billet de Kenza Ouazzani

Power to the People, le billet de Médéa Azouri

Après une nuit de protestations populaires très largement spontanées et remarquablement présentes sur l’ensemble du territoire, puis une journée de grèves et de mobilisations massives qui a vu des citoyennes et des citoyens réclamer avec vigueur leur dignité, transcender leurs appartenances politiques et avoir souvent le courage de s’en prendre de façon inédite aux symboles et aux...

commentaires (16)

Des réformes avec cette clique de corrompus? Ce n’est pas improbable, c’est impossible. La révolution mille fois oui car c’est l’espoir unique d’un Liban meilleur. Bien sûr, le chemin est difficile, même très difficile. Mais pour tout, il faut un début. Nos afflictions puisent leur source de 2 obstructions : Taëf et Hezbollah ; ce mariage maronite a brisé et ruiné notre cher Liban. Cette entente astucieuse et diabolique à travers laquelle la paix et la guerre au Hezb, une milice et la corruption et le pillage des deniers de l’Etat aux politiciens. La nouvelle équation devra urgemment adresser ces 2 cancers. Tout nouveau gouvernement devrait trouver une nouvelle formule qui remplacerait Taëf. Une formule civile et laïque avec rotation des fonctions essentielles entre les diverses communautés. Mais jamais, un poste ne serait retenu par quelqu’un pour plus de 4 ans, condition sine qua non de lutte contre la corruption. Hezbollah, en perte de vitesse dans son propre fief devra adresser cette nouvelle réalité Libanaise et régionale ; repenser sa stratégie est un must pour sa survie en tant que parti politique. 120,000 missiles ne briseront point Israël, mais détruiront entièrement le Liban et surtout le Hezb et son arsenal. Selon Google, un missile coûte entre $120,000 et $1, 500,000. Le Hezb ferait un grand cadeau aux Libanais s’il le remet au nouveau gouvernement qui le vendrait aux Kurdes ou autres. Cela rapportera aux caisses Libanaises quelques $10 milliards.

Aref El Yafi

13 h 26, le 20 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (16)

  • Des réformes avec cette clique de corrompus? Ce n’est pas improbable, c’est impossible. La révolution mille fois oui car c’est l’espoir unique d’un Liban meilleur. Bien sûr, le chemin est difficile, même très difficile. Mais pour tout, il faut un début. Nos afflictions puisent leur source de 2 obstructions : Taëf et Hezbollah ; ce mariage maronite a brisé et ruiné notre cher Liban. Cette entente astucieuse et diabolique à travers laquelle la paix et la guerre au Hezb, une milice et la corruption et le pillage des deniers de l’Etat aux politiciens. La nouvelle équation devra urgemment adresser ces 2 cancers. Tout nouveau gouvernement devrait trouver une nouvelle formule qui remplacerait Taëf. Une formule civile et laïque avec rotation des fonctions essentielles entre les diverses communautés. Mais jamais, un poste ne serait retenu par quelqu’un pour plus de 4 ans, condition sine qua non de lutte contre la corruption. Hezbollah, en perte de vitesse dans son propre fief devra adresser cette nouvelle réalité Libanaise et régionale ; repenser sa stratégie est un must pour sa survie en tant que parti politique. 120,000 missiles ne briseront point Israël, mais détruiront entièrement le Liban et surtout le Hezb et son arsenal. Selon Google, un missile coûte entre $120,000 et $1, 500,000. Le Hezb ferait un grand cadeau aux Libanais s’il le remet au nouveau gouvernement qui le vendrait aux Kurdes ou autres. Cela rapportera aux caisses Libanaises quelques $10 milliards.

    Aref El Yafi

    13 h 26, le 20 octobre 2019

  • Un nouveau gouvernement... Oui ! Des réformes... Oui ! Mais aussi il faut rebâtir la base de fonctionnement du pays : - Adhérence inconditionnelle à la souveraineté du Liban. La politique de distanciation étant une mauvaise concession que le Hezbollah n’a jamais eu l’intention de respecter - Avec Taëf le Liban est passé d'un régime présidentiel à un régime parlementaire. Les décisions exécutives doivent être prises au sein du gouvernement et soumises au vote du parlement. Dans ce cadre le Président doit prendre du recul et donner de l'espace au Premier Ministre pour présider et gérer l'exécutif - Le parlement doit entamer l’application de la feuille de route de l’accord de Taëf et établir un état civil, abolir les tribunaux religieux, et implémenter des lois qui accordent "l’égalité des droits" à la femme et sans discrimination - Le parlement doit respecter et faire respecter la constitution et rejeter toute interprétation de convenance pour des gains politiques. Les pratiques accumulées au fil des années qui devient du texte de la constitution doivent être éliminées. Spécifiquement, pas de ministres d’État au sein du prochain gouvernement et pas de quota au Président (une hérésie suite à l’accord de Doha). - Certains ministères devraient être tenus par des gérants-spécialistes du métier et particulièrement en temps de crise : l’Électricité, l’Économie, et les Finances - Démantèlement les douzaines d'accords établis avec le régime Syrien qui n'ont plus raison d'être

    Zovighian Michel

    08 h 57, le 20 octobre 2019

  • Le Liban entre réformes improbables et révolution impossible NOUS ALLONS VOUS PROUVER M BITAR QUE LA REVOLUTION EST POSSIBLE AU LIBAN ET QUE LES REFORMES SONT AUSSI POSSIBLES NOUS ALLONS JETE DEHORS PLUS DE 95% DE DEPUTES CORROMPUS EN RENVERSANT LA TABLE AVANT LE CPL NOUS ALLONS INTERVENIR AUPRES DU PRESIDENT POUR QU'IL ENLEVE A SON GENDRE LE POUVOIR ROYAL DECISIONNAIRE QU'IL LUI A DONNE OU SINON LE FAIRE DEMISSIONNER nous allons avoir une justice saine et non infeodee aux politiques nous allons mettre en prison les corrompus et recuperer l'argent mal aquit IL NE FAUT PLUS QUE CE SOIT DES REVES. ILS DOIVENT DEVENIR DES REALITES NOUS REUSSIRONS QUELQUE SOIT LE PRIX A PAYER CAR IL Y VA DE LA SURVIE DE NOS ENFANTS ( pour nous c'est malheureusement trop tard )

    LA VERITE

    01 h 01, le 20 octobre 2019

  • Having lived as an expatriate for half of my life, I have had the chance to observe true democracy in action. The Taef accord or rather, the way it was implemented has been an abject failure. We need a new formula. We’ve experienced too many years of regime paralysis. It takes forever to elect a president and form a government. The governments of so-called national unity have been ineffective because the ministers don’t seem to agree on anything, let alone enact bold much needed reforms. We need major political reforms to establish a true democracy to replace the confessional fiefdoms that we can no longer afford. In a democracy, the majority should form government, while the minority should lead a healthy opposition that would hold the government accountable. We should have term limits in parliament in order to renew the political class and enable new leaders to emerge. We need parties that could form coalitions based on a shared vision and a clear agenda that they should have a chance to enact if they win a majority. We need to elect the president by popular vote and give the president more powers. We need freedom of expression, a healthy independent journalism and an independent empowered judiciary. Having observed the failure of consecutive governments and the rampant corruption all across, I’m surprised that people did not revolt sooner. The people of Lebanon who are not used to demonstrating, have been impoverished, driven to the brink, and are totally fed up.

    Mireille Kang

    20 h 25, le 19 octobre 2019

  • Nouveau sang , jeunesse le changement de cette caste politique pourrie est nécessaire .

    Antoine Sabbagha

    18 h 42, le 19 octobre 2019

  • Je m'abstiens de tout commentaire sauf un seul sur les "routes de Jounieh". Natif de Jounieh, je viens de lire dans le journal arabophone le plus important du pays qu'à Jounieh "les routes resteront fermées jusqu'au remboursement à l'Etat de tout l'argent dérobé.". Je rappelle à mes concitoyens jouniotes que depuis 2005, vous avez voté et élu sans interruption en faveur du fuyard de Haret-Hreik et sa liste. Aujourd'hui vous récoltez ce que vous avez semé il y a 14 ans.

    Un Libanais

    17 h 26, le 19 octobre 2019

  • EXCELLENTE ANALYSE QUOIQUE DESUETE... QUI MANQUE, COMME ON S'Y ATTENDAIT UN SEUL ELEMENT -INTROUVABLE - : LA SOLUTION ?????

    Gaby SIOUFI

    15 h 59, le 19 octobre 2019

  • Excellent article ! D’une objectivité sans faille . Ceux qui se sont rallier à une puissance étrangère quelconque ou Pieds et mains liés par une quelconque religion ne peuvent absolument pas réagir si ce n’est pour nous raconter des platitudes sans nom ou des ramassis d’idioties. Le salut vient du peuple et d’un leader qui en est issue . C’est le gouvernement par le peuple et pour le peuple .

    L’azuréen

    12 h 12, le 19 octobre 2019

  • CE TITRE EN DIT LONG. LA REVOLUTION EST IMPOSSIBLE DANS UN PAYS AU SYSTEME CONFESSIONNEL BASE SUR LE CONSENSUS. QUAND AUX REFORMES ELLES SONT IMPROBABLES MAIS NON IMPOSSIBLE SI LE PEUPLE LIBANAIS CHOISIT LES MESURES D,AUSTERITE ET LES REFORMES AU LIEU DE LA DEVALUATION DE LA L.L. ET DE LA FAILLITE DE L,ETAT DONT LES REPERCUSIONS SUR LE PEUPLE SERAIENT CATASTROPHIQUES. ENTRE DEUX MAUX ON CHOISIT LE MOINDRE. PEUPLE LIBANAIS, SAUVEZ LE LIBAN POUR VOUS SAUVER AUSSI ET SAUVER VOS FAMILLES. L,AUSTERITE EST BEAUCOUP MIEUX QUE LA FAILLITE CATASTROPHIQUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 18, le 19 octobre 2019

  • Cet excellent article ne fait pourtant pas allusion aux répercussions des évènements dramatiques qui se sont succédés sur l'échiquier du Moyen-Orient ces derniers jours , et dont Poutine est sorti clairement grand vainqueur et les américains grands perdants . Un article du Washington Post et signé  David Ignatius a paru avant hier , intitulé : "Syria is lost , Save Lebanon" appelle les services secrets américains à empêcher notre Liban de glisser dans le giron de la Russie . Ces manifestations sans orientation véritable et sans leader ostensible pourraient avoir été déclenchée via les contrôleurs internationaux du Whatsapp afin de renverser la donne au Liban . Il ne faut pas écarter cette hypothèse . Mais il est vrai que les américains ne sauront jamais calculer et réussir leurs coups comme Poutine le fait ! 

    Chucri Abboud

    09 h 11, le 19 octobre 2019

  • Cet excellent article ne fait pourtant pas allusion aux répercussions des évènements dramatiques qui se sont succédés sur l'échiquier du Moyen-Orient ces derniers jours , et dont Poutine est sorti clairement grand vainqueur et les américains grands perdants . Un article du Washington Post et signé  David Ignatius a paru avant hier , intitulé : "Syria is lost , Save Lebanon" appelle les services secrets américains à empêcher notre Liban de glisser dans le giron de la Russie . Ces manifestations sans orientation véritable et sans leader ostensible pourraient avoir été déclenchée via les contrôleurs internationaux du Whatsapp afin de renverser la donne au Liban . Il ne faut pas écarter cette hypothèse . Mais il est vrai que les américains ne sauront jamais calculer et réussir leurs coups comme Poutine le fait ! 

    Chucri Abboud

    09 h 09, le 19 octobre 2019

  • le Liban, berceau des civilisations, a le devoir de maintenir son rôle devant le monde entier. Ce devoir doit etre exprime par l'opposition au gouvernement et reveiller sa conscience. Une république corrompue a l'allégeance tribale qui depuis sa naissance a toujours ete une oligarchie équivalente aux monarchies du 17ème siècle. ROBESPIERRE l'a dit il y a plus de 2 siècles: "Nous voulons substituer, dans notre pays, la morale à l’égoïsme, la probité à l’honneur, les principes aux usages, les devoirs aux bienséances, l’empire de la raison à la tyrannie de la mode, le mépris du vice au mépris du malheur, la fierté à l’insolence, la grandeur d’âme à la vanité, l’amour de la gloire à l’amour de l’argent, les bonnes gens à la bonne compagnie, le mérite à l’intrigue, le génie au bel esprit, la vérité à l’éclat, le charme du bonheur aux ennuis de la volupté, la grandeur de l’homme à la petitesse des grands, un peuple magnanime, puissant, heureux, à un peuple aimable, frivole et misérable, c’est-à-dire, toutes les vertus et tous les miracles de la République, à tous les vices et à tous les ridicules de la monarchie." le Liban est en danger de couler. Les vautours circulent dans les environs. Comment remonter le moral d'une nation sans héro? Je me demande ce matin; Bashir, qu'aurait il fait?

    Christian Tabet

    05 h 25, le 19 octobre 2019

  • Le propos est fort, clair et très bien tourné. Bravo.

    Emmanuel Pezé

    03 h 07, le 19 octobre 2019

  • Si le Liban est un pays où les réformes sont difficiles, c’est aussi un pays où la révolution est impossible. MEME EN ALGERIE ON A DEJA SOUS LA PRESSION DE LA FOULE MIS LES PLUS HAUTS SOMMETS DU PAYS EN PRISON ET DEVANT LA JUSTICE ( frere du president etc.. ) CELA AU MOINS MONTRERA QU'ON EST SERIEUX CETTE FOIS CI Elles parviennent à imposer une transparence sur des sujets sensibles comme le pétrole, le gaz et l’électricité, elles poussent les projets de réforme judiciaire. VOUS CROYEZ VRAIMENT CE QUE VOUS ECRIVEZ? OU SONT LES NOMINATIONS INDEPENDANTES DE L'ELECTRICITE DEPUIS PLUS DE 5 ANS? QUEL INDEPENDANCE QUE CES JUGES NOMMES PAR DES PARTIS POLITIQUES VERREUX ET QUI SE MENTENT ENTRE EUX LE PETROLE ET LE GAZ: VOUS EMBLEZ OUBLIER QUE L'ACCORD A ETE FAIT AVEC UNE VISITE ENTRE BASSIL ET BERRY POUR SE PARTAGER LE GATEAU METTONS AU MOINS 5 MINISTRES OU POLITICIENS TRES HAUT PLACE EN PRISON ET DEVANT LA JUSTICE POUR QUE LE PEUPLE FASSE SEMBLANT DE CROIRE QUE DES REFORMES VONT SE FAIRE ENFIN SANS CELA C'EST LA REVOLUTION MEME SI CELA VA ENTRAINER LA FIN D'UN LIBAN TEL QUE NOUS LE CONNAISSONS IL NOUS FAUT UN FOUAD CHEHAB CHERCHONS LE ET METTONS LE PRESIDENT DU LIBAN

    LA VERITE

    02 h 02, le 19 octobre 2019

  • Cet excellent article ignore malgré tout un volet très important : Celui de la situation géopolitique de l'instant que nous vivons et qui est déterminante dans le conflit intérieur que vit notre gouvernement : Le Moyen-Orient est au mains de Poutine , les américains capitulent , sauf au Liban où la dernière zone d'influence occidentale essaye d'être sauvée : Point de vue détaillée par un article de David Ignatius à lire dans le "Washington Post" et intitulé : "Syria is lost ! Let's save Lebanon" ! Beaucoup de point sombres s'éclairent !

    Chucri Abboud

    00 h 54, le 19 octobre 2019

  • Conclusion , ces émeutes ne servent à rien ! Si elles continuent , elles n'aboutiraient qu'à plus de misères pour l'instant . Il faut d'urgence arrêter ces hystériques ! Même en décrétant l'état d'urgence , ce ne serait pas une mauvaise idée .

    Chucri Abboud

    00 h 43, le 19 octobre 2019

Retour en haut