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À La Une - Liban

Le Conseil des ministres n'évoque pas le dossier des nominations

Jamal Jarrah annonce le lancement d'un plan de cybersécurité "pour protéger le gouvernement".

Le président libanais Michel Aoun (centre) présidant un Conseil des ministres, le 29 août 2019, au palais de Beiteddine. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais, réuni jeudi sous la présidence de Michel Aoun au palais de Beiteddine, n'a pas évoqué le dossier des nominations, notamment celui de la vice-présidence druze de la Banque du Liban, que se disputent Walid Joumblatt et Talal Arslane.

"Les nominations judiciaires n'ont pas été évoquées lors de la séance du jour", a déclaré le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, à l'issue du Conseil des ministres au cours duquel un ordre du jour ordinaire de 40 points a été examiné. Les nominations judiciaires concernent les postes de procureur général près la Cour de cassation, de président du Conseil supérieur de la magistrature, de président du Conseil d'Etat et de directeur du ministère de la Justice, à priori réservés aux communautés maronite et sunnite.

Concernant l'un des quatre postes de vice-gouverneur de la Banque du Liban, réservé à la communauté druze, le Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt soutient, selon des sources informées, la nomination du banquier Fadi Fleyhane, alors que le Parti démocrate libanais de Talal Arslane soutient celle de Fouad Abou Hassan, qui travaille, selon une source du parti, dans une entreprise financière à l’étranger.


Jeudi dernier, le gouvernement avait complété la composition du nouveau Conseil constitutionnel, avec la nomination des cinq membres qu’il lui appartient de désigner, en complément des cinq membres déjà élus par la Chambre. Ces nominations avaient suscité une vive opposition des Forces libanaises et, presque dans une égale mesure, du PSP et des Marada. En cause, la nomination du candidat maronite, Élias Bou Eid, soutenu par le CPL, contre lequel ont voté les ministres FL et PSP, les membres restants du CC proposés n’ayant suscité aucune opposition.  A ce sujet, et alors que certains responsables estiment que ce développement met à mal l'accord de Meerab entre le CPL et les FL, le parti aouniste a nié tout accord concernant la nomination par les FL d'un membre maronite du CC. Le CPL a assuré que les deux candidats maronites avaient été nommés en raison de leur compétence, et non pas pour leur proximité avec le parti.


Plan de cybersécurité
Sur un autre plan, M. Jarrah a annoncé le lancement d'un plan de cybersécurité "pour protéger les réseaux télécoms et les ministères". Ce plan "a été présenté au président Aoun. Nous annonçons son lancement afin de protéger le gouvernement, les ministères et les télécoms", a déclaré le porte-parole du gouvernement, indiquant qu'une commission ad hoc allait commencer à prendre les mesures nécessaires pour le mettre en œuvre".

Evoquant la tension avec Israël après une attaque aux drones israéliens contre la banlieue sud de Beyrouth le week-end dernier, le ministre a souligné que "le pays est solidaire pour condamner l'agression israélienne. Le message le plus important est celui de l'unité nationale face à ce qui s'est passé".

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait présenté l'attaque contre la banlieue sud comme "le premier acte d'agression" d'Israël au Liban depuis la guerre de 2006, laissant entendre que sa formation allait riposter. De son côté, le président de la République Michel Aoun avait qualifié l'attaque de drones israéliens contre la banlieue sud de "déclaration de guerre". Pour sa part, le Premier ministre Saad Hariri a multiplié les contacts avec les grandes puissances pour réduire la tension. Le gouvernement a annoncé que le Liban allait déposer une plainte au Conseil de sécurité. Le Conseil supérieur libanais de la défense, qui s'était réuni mardi de manière exceptionnelle, sous la présidence du chef de l'Etat, a de son côté souligné "le droit des Libanais à se défendre par tous les moyens contre toute agression". Mercredi soir, l'armée libanaise avait ouvert le feu sur deux drones de reconnaissance israéliens qui survolaient les villages libanais de Adaïssé et Kfar Kila.

En fin d'après-midi, le chef de l'Etat a quitté le palais de Beiteddine, la résidence d'été de la présidence de la République, pour se réinstaller au palais de Baabda, où il doit présider lundi une table de dialogue avec l'ensemble des composantes politiques autour de la situation économique du pays.



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Le gouvernement libanais, réuni jeudi sous la présidence de Michel Aoun au palais de Beiteddine, n'a pas évoqué le dossier des nominations, notamment celui de la vice-présidence druze de la Banque du Liban, que se disputent Walid Joumblatt et Talal Arslane. "Les nominations judiciaires n'ont pas été évoquées lors de la séance du jour", a déclaré le ministre de l'Information, Jamal...

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