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À La Une - Liban

Qabr Chmoun : une rencontre Aoun-Hariri sans déblocage en vue

Le chef de l'Etat et le Premier ministre se sont accordés à laisser une chance supplémentaire cette semaine aux contacts destinés à trouver une solution consensuelle.

Le président libanais, Michel Aoun (g), recevant le Premier ministre, Saad Hariri, le 25 juillet 2019 au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Aucun accord sur la tenue prochaine d'un Conseil des ministres, qui ne s'est plus réuni depuis les affrontements de Qabr Chmoun (caza de Aley), le 30 juin dernier, n'a été trouvé jeudi lors d'un entretien entre le président Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri.

Selon notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chedid, les deux hommes se sont néanmoins entendus pour donner une chance supplémentaire cette semaine aux contacts destinés à trouver une solution consensuelle permettant la tenue d'une réunion du gouvernement apaisée. A l'issue de son entretien avec le chef de l’État, M. Hariri s'est contenté de déclarer : "Soyons optimistes".
Néanmoins, des informations quasi-définitives portent à croire que M. Hariri va convoquer une réunion du gouvernement pour la semaine prochaine. Reste à déterminer le jour et le lieu de la tenue de ce Conseil des ministres, à Baabda ou au Grand Sérail.

Plus tôt dans la journée, le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, avait appelé les forces politiques à coopérer avec le Premier ministre, soulignant la nécessité que le gouvernement se réunisse.

Le 30 juin, alors que des partisans du Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt manifestaient contre la visite dans certains villages du caza de Aley du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, des échanges de tirs ont eu lieu à Qabr Chmoun entre les membres du convoi du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, allié de M. Bassil et membre du Parti démocrate libanais de Talal Arslane, rival traditionnel de M. Joumblatt sur la scène druze, et des partisans joumblattistes. Deux personnes se trouvant dans le convoi de M. Gharib ont été tuées au cours de l'échange de tirs.

Depuis, Talal Arslane, qui parle d'"embuscade" et de "tentative d'assassinat" du ministre Gharib, exige que les auteurs des violences soient déférés devant la Cour de justice, une instance d'exception. Ce que Walid Joumblatt et ses alliés refusent catégoriquement. Le gouvernement de Saad Hariri ne s'est plus réuni depuis le 30 juin en raison de ces divergences.



(Lire aussi : Joumblatt à « L’OLJ » : « Le dialogue ? Oui. La capitulation ? Jamais ! »)



Toujours selon notre correspondante à Baabda, le président du Parlement, Nabih Berry, a dépêché jeudi dans la matinée son homme de confiance, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, à Khaldé pour s'entretenir avec Talal Arslane pour tenter de le convaincre que les incidents de Choueifate, en mai 2018, puissent être également transmis à la Cour de justice, comme l'a proposé mercredi soir Walid Joumblatt. M. Arslane a catégoriquement rejeté cette proposition. M. Khalil a transmis à M. Hariri le contenu de sa rencontre avec le chef du Parti démocrate libanais avant que le Premier ministre ne se rende à Baabda.

Le procureur général près la Cour de cassation par intérim, le juge Imad Kabalan, avait transmis lundi le dossier de l'enquête au parquet militaire. Le transfert du dossier devant le tribunal militaire plutôt que la Cour de justice, qui serait décidé par le Conseil des ministres, devait constituer une partie de l'issue à la crise politique trouvée par le ministre d’État pour les Affaires présidentielles, Salim Jreissati, agissant à la demande du président Aoun, dans le but notamment de relancer l'action du gouvernement.

Dans ce contexte, le chef de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui fait également office de médiateur, va poursuivre ses contacts en proposant de nouvelles idées.



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Aucun accord sur la tenue prochaine d'un Conseil des ministres, qui ne s'est plus réuni depuis les affrontements de Qabr Chmoun (caza de Aley), le 30 juin dernier, n'a été trouvé jeudi lors d'un entretien entre le président Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri. Selon notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chedid, les deux hommes se sont néanmoins entendus pour ...

commentaires (2)

Et les jours passent inutilement et tant pis pour le peuple et son pays qui a pour la forme un gouvernement.

Antoine Sabbagha

18 h 25, le 25 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • Et les jours passent inutilement et tant pis pour le peuple et son pays qui a pour la forme un gouvernement.

    Antoine Sabbagha

    18 h 25, le 25 juillet 2019

  • UNE SEULE PERSONNE TIENT LE GOUVERNEMENT EN OTAGE ET RETARDE LE BUDGET EN VOULANT IMPOSER SON POINT DE VUE SUR TOUT LE MONDE. ET ON NOUS CHANTE QU,IL Y A UN ETAT FORT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 07, le 25 juillet 2019

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