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Liban - Décryptage

Qabr Chmoun : le Hezbollah nuance sa position

Pour la troisième semaine consécutive, le Conseil des ministres n’a pas pu se réunir, faute d’un accord sur la façon de traiter l’affaire dite de Qabr Chmoun qui avait eu lieu le 30 juin. En dépit de la volonté de certains ministres de donner une impression positive, le dossier bute toujours sur le choix de l’instance judiciaire compétente pour le juger. Talal Arslane insiste toujours sur un défèrement de l’affaire devant la Cour de justice et Walid Joumblatt préfère la justice ordinaire, à la rigueur le Tribunal militaire. Deux développements ont toutefois eu lieu hier : le chef du PSP a annoncé être prêt à accepter le recours à la Cour de justice, à condition que le responsable présumé de l’attentat de Choueifate (mai 2018) – au cours duquel un de ses partisans avait été tué par un fidèle de Talal Arslane – soit livré aux autorités ; de son côté, ce dernier a annoncé, par la voix du ministre Saleh Gharib, être prêt à accepter l’issue du vote en Conseil des ministres sur l’option de la Cour de justice.

Des sources ministérielles précisent à cet égard que si les ministres devaient procéder au vote, le décompte serait de 15 voix pour et 15 voix contre. Dans ce cas, l’option devrait être abandonnée. Mais le vote montrerait une grande division au sein du Conseil des ministres, ce que le chef du gouvernement Saad Hariri voudrait éviter à tout prix, pour que cette scission ne menace pas l’action de l’exécutif.

Des sources proches du PSP affirment que l’enquête préliminaire effectuée par les renseignements des FSI n’a pas montré qu’il s’agit d’une embuscade préparée à l’avance dans le but de tuer un ministre. Selon l’enquête, les gardes du corps du ministre Saleh Gharib auraient donc ouvert le feu en premier, tirant clairement en l’air pour dégager le chemin devant le convoi officiel, provoquant toutefois une vive réaction de la part des partisans du PSP qui auraient alors tiré à leur tour. Selon les mêmes sources, les balles recueillies sur les lieux de l’incident ne montrent pas qu’il y a eu utilisation d’armes sophistiquées ou nouvelles, comme l’ont prétendu certaines sources proches du Parti démocratique libanais, qui avaient affirmé que les partisans du PSP avaient reçu de nouvelles armes, comme s’ils se préparaient à une bataille... qui serait dirigée contre eux et contre les partisans de l’ancien ministre Wi’am Wahhab.

Les milieux proches du PSP démentent ces rumeurs et évoquent au contraire une implantation du Hezbollah à Aïn Dara sous couvert de l’usine de Pierre Fattouche, qui constitue un sujet de discorde entre Walid Joumblatt et la formation chiite, selon les termes de Hassan Nasrallah lui-même, dans l’interview qu’il a accordée à la chaîne al-Manar.

Pourtant, les sources proches de Aïn el-Tiné estiment que la position du parti chiite au sujet de la nécessité de déférer le dossier devant la Cour de justice ne serait plus aussi catégorique. Le Hezbollah serait donc désormais en faveur d’une solution de compromis qui sauverait la face de Walid Joumblatt et ne permettrait pas qu’il y ait un vainqueur et un vaincu dans cette affaire.

Pour les alliés druzes du Hezbollah, un assouplissement de la position de la formation chiite sur ce dossier serait inattendu, mais non exclu. Même si le CPL ne manifeste jusqu’à présent aucune intention de renoncer à appuyer la position du parti de Talal Arslane.

Tout en ne confirmant pas le changement dans la position du Hezbollah, les proches du Parti démocratique libanais sont convaincus que si ce dernier devait renoncer à « l’option Cour de justice », ce serait essentiellement pour renforcer la position du Premier ministre Saad Hariri. Ce dernier refuse à la fois cette option, ainsi que le recours au vote. Selon les sources précitées, il agirait ainsi dans une volonté de reprendre l’initiative au sein du Conseil des ministres. Surtout après la visite en Arabie saoudite effectuée par les trois anciens Premiers ministres Nagib Mikati, Tammam Salam et Fouad Siniora. Contrairement à ce qui a été dit lors de cette visite, les sources précitées affirment qu’elle s’est faite sans coordination préalable avec Saad Hariri et qu’elle est en fait dirigée contre lui. Le principal message que les autorités saoudiennes ont adressé à travers cette visite, toujours selon les mêmes sources, c’est un signe de mécontentement à l’égard du Premier ministre qui serait « trop coulant face à l’omniprésence du ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil », mettant ainsi en cause l’accord de Taëf et les équilibres politiques qu’ils ont instaurés, notamment en ce qui concerne les prérogatives du président du Conseil. Pour les dirigeants saoudiens, le respect de l’accord de Taëf, dans ce volet en particulier, serait primordial et ils considéreraient donc que le Premier ministre n’est pas assez ferme sur le sujet. Selon les sources précitées, les dirigeants saoudiens ne pousseraient pas forcément vers un remplacement de Saad Hariri à la tête du gouvernement, mais ils auraient voulu à travers cette visite tirer la sonnette d’alarme.

Or, dans une situation régionale aussi complexe, le Hezbollah ne voudrait pas faire vaciller le gouvernement, et encore moins pousser le Premier ministre vers la démission, dans la foulée de l’affaire de Qabr Chmoun. Il reste encore à convaincre les autres parties concernées et, surtout, à trouver le bon scénario...

Pour la troisième semaine consécutive, le Conseil des ministres n’a pas pu se réunir, faute d’un accord sur la façon de traiter l’affaire dite de Qabr Chmoun qui avait eu lieu le 30 juin. En dépit de la volonté de certains ministres de donner une impression positive, le dossier bute toujours sur le choix de l’instance judiciaire compétente pour le juger. Talal Arslane insiste...

commentaires (3)

TOUTE CHOSE MISE A PART, SANS AUCUN PARTI PRIS, JE LE JURE PAR TOUS LES DIEUX ET SES ANGES , QUELQU'UN PEUT IL FAIRE UNE ANALYSE, DECRYPTAGE,CONCLUSION MAIS LAORS VRAIMENT OBJECTIVE, QUI PUISSE CONVAINCRE LE GRAND PEUPLE DU LIBAN ET LE MOINS GRAND , LES CONVAINCRE DU BUT QU'AURAIT EUT WALID JOUMBLAT A AVOIR VOULU ASSASSINER LE SIEUR S GHARIB ? LES CONVAINCRE QU'UNE GUERRE INTER DRUZE LUI SERAIT BENEFIQUE & POURQUOI ?

Gaby SIOUFI

14 h 43, le 25 juillet 2019

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Commentaires (3)

  • TOUTE CHOSE MISE A PART, SANS AUCUN PARTI PRIS, JE LE JURE PAR TOUS LES DIEUX ET SES ANGES , QUELQU'UN PEUT IL FAIRE UNE ANALYSE, DECRYPTAGE,CONCLUSION MAIS LAORS VRAIMENT OBJECTIVE, QUI PUISSE CONVAINCRE LE GRAND PEUPLE DU LIBAN ET LE MOINS GRAND , LES CONVAINCRE DU BUT QU'AURAIT EUT WALID JOUMBLAT A AVOIR VOULU ASSASSINER LE SIEUR S GHARIB ? LES CONVAINCRE QU'UNE GUERRE INTER DRUZE LUI SERAIT BENEFIQUE & POURQUOI ?

    Gaby SIOUFI

    14 h 43, le 25 juillet 2019

  • "Talal Arslane insiste toujours sur un défèrement de l’affaire devant la Cour de justice et Walid Joumblatt préfère la justice ordinaire, à la rigueur le Tribunal militaire." J'aimerais bien que quelqu'un m'explique en quoi la cour de justice diffère de la justice ordinaire! De toute façon, si l'on en croit Istiz Nabeuh, seuls les faibles ont recours à la justice! LOLLLLLL

    Georges MELKI

    10 h 13, le 25 juillet 2019

  • L'incident de qabr chmoun aurait un lien avec la visite des 3 ministres sunnites en bensaoudie ?? Holala Scarlett vous nous cachez des choses là.

    FRIK-A-FRAK

    02 h 53, le 25 juillet 2019

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