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À La Une - Liban

Le gouvernement veut réduire davantage les dépenses des ministères

Un nouveau Conseil des ministres fixé demain à 13h30.

Le gouvernement libanais, réuni en Conseil des ministres, le 9 mai 2019 au Grand Sérail, sous la présidence de Saad Hariri. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais, qui s'est réuni une nouvelle fois en Conseil des ministres au Grand Sérail afin de poursuivre l'étude de l'avant-projet de budget pour l'année en cours, s'est engagé à réduire davantage les dépenses de tous les ministères, à hauteur de "1 000 à 1 200 milliards de livres libanaises", de sorte à aboutir à un ratio déficit public/PIB situé entre 7 et 8 %.

"Toutes les sources de dépenses ont été passées en revue, et les montants des réductions des dépenses, point par point, ont été fixés de manière à obtenir 1 000 à 1 200 milliards de livres (660 à 800 millions de dollars) de dépenses en moins par rapport à l'avant-projet de budget de 2019", a annoncé le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, lors d'un point de presse à l'issue de la réunion.

L'avant-projet de budget de 2019 prévoit déjà une réduction de l'ordre de 1,6 milliard de dollars du déficit par rapport à celui effectivement enregistré en 2018.

"Cela a nécessité du temps, environ deux heures (...), afin que chaque ministre étudie la manière de mettre en œuvre ces réductions des dépenses au sein de son ministère", a poursuivi M. Jarrah.

"Demain, nous aborderons les clauses relatives aux réductions des dépenses au sein de chaque ministère, (...) à la lumière des engagements fixés aujourd'hui, afin d'aboutir à une réduction de 1 000 à 1 200 milliards de livres libanaises, de sorte à respecter notre objectif de baisser le déficit public entre 7 et 8 % du PIB", a expliqué le ministre de l'Information, en référence à l'engagement pris par le Liban lors de la conférence de Paris, dite CEDRE, en avril 2018. "C'est ce que nous avons étudié aujourd'hui, et cela a pris du temps car nous avons étudié les réductions, clause par clause. Demain à 13h30, le gouvernement se réunira à nouveau en Conseil des ministres", a-t-il fait savoir, envisageant la tenue de nouvelles réunions durant le week-end.

"Il n'y a pas eu de discussions autour des réductions de salaires", a en outre souligné M. Jarrah, en réponse à une question d'un journaliste. "Les points relatifs aux salaires (des fonctionnaires) ont été mis de côté, en attendant l'étude d'autres dispositions, et sachant que de nouvelles propositions ont été faites par certains ministres pour augmenter les recettes et réduire les dépenses", a-t-il expliqué.

Les ministres étaient censés aborder aujourd'hui la question des salaires des responsables au sein des diverses institutions et la loi sur l'augmentation de la taxe sur les dépôts bancaires.


(Lire aussi : Budget 2019 : des dispositions polémiques en passe d’être tranchées aujourd’hui)


Depuis mardi dernier, le gouvernement planche quasi-quotidiennement sur l'avant-projet de budget pour l'année en cours, qui est censé prévoir des mesures d'austérité sans précédent, ce qui a suscité la colère de nombreux fonctionnaires qui ont déjà manifesté dans la rue et se sont mis en grève pendant plusieurs jours.

Avant la réunion d'aujourd'hui, le ministre de la Défense, Elias Bou Saab (Courant patriotique libre, fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun), avait annoncé qu'il présenterait demain, vendredi, son rapport concernant les réductions budgétaires prévues par l'armée "après la fin des discussions à ce sujet au sein du ministère de la Défense".
Il avait été annoncé mercredi que les ministres de l’Intérieur et de la Défense devaient présenter aujourd’hui une étude concernant l’ensemble des services de sécurité et faire des propositions sur la base desquelles le gouvernement tranchera, notamment sur l’article 55 du texte qui prévoit une ponction mensuelle de 3 % sur les pensions de retraite des militaires en échange de leur couverture maladie.
Les militaires à la retraite ont ainsi annoncé aujourd'hui qu'ils entament dès demain une grève ouverte, et comptent se rassembler à 11h, vendredi, place Riad el-Solh.

A l'issue de sa réunion mercredi, le gouvernement s'était montré réticent à communiquer sur l’avancée des débats sur les mesures d’austérité diluées dans le texte. Une réticence qui pourrait sans doute s’expliquer par la volonté d’éviter une intensification des mouvements de grève lancés par les différentes syndicats de salariés et de retraités de la fonction publique, premiers concernés par ces mesures.



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Le gouvernement libanais, qui s'est réuni une nouvelle fois en Conseil des ministres au Grand Sérail afin de poursuivre l'étude de l'avant-projet de budget pour l'année en cours, s'est engagé à réduire davantage les dépenses de tous les ministères, à hauteur de "1 000 à 1 200 milliards de livres libanaises", de sorte à aboutir à un ratio déficit public/PIB situé entre 7 et 8...

commentaires (3)

Commencez donc par réduire le nombre injustifiable de vos ministres...30...dont environ un tiers ne servent à rien ! Irène Saïd

Irene Said

21 h 37, le 09 mai 2019

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Commentaires (3)

  • Commencez donc par réduire le nombre injustifiable de vos ministres...30...dont environ un tiers ne servent à rien ! Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 37, le 09 mai 2019

  • JE NE CROIS PAS QUE C,EST ASSEZ. MENAGER LES UNS ET LES AUTRES NE DONNERA PAS LE RESULTAT ESCOMPTE ET JE VOUDRAIS ENTENDRE L,AVIS DE LA B.M., DU FMI, DES INVESTISSEURS ET DONNEURS. MAIS NOUS ATTENDONS SUR DU CHARBON A VOIR LES MESURES POUR L,EDL... BARGES TURQUES COMPRISES... DE L,AEROPORT ET DES PORTS... TRAFIQUANTS POURSUIVIS... REDUCTION DU NOMBRE DES FAINEANTS DES SECTEURS PUBLICS, ET FAIRE PAYER LES ACCAPAREURS DU LITTORAL ET DES MONTAGNES... DES MILLIARDS DE DOLLARS... DANS L,ATTENTE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 30, le 09 mai 2019

  • A commencer par les salaires et avantages à vie de TOUS les officiels ?

    Remy Martin

    19 h 27, le 09 mai 2019

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