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Liban - Liban-États-Unis

Billingslea à Beyrouth : un message musclé sur les sanctions ?

Le président Aoun au cours de son entretien avec Marshall Billingslea, en présence de l’ambassadrice des États-Unis. Photo Dalati et Nohra

Marshall Billingslea, secrétaire adjoint américain au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme, a été reçu hier par plusieurs hauts responsables, dont le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri. Sa seule déclaration a été faite au palais de Baabda, où il a assuré de « la volonté des États-Unis de collaborer avec les institutions financières et bancaires de l’État libanais, ainsi qu’avec les banques, afin de lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent », espérant que « le gouvernement libanais en cours de formation pourra relever les défis financiers et économiques actuels au Liban ».

Toutefois, des sources diplomatiques indiquent à l’agence al-Markaziya que la mission de Billingslea était « importante, claire et précise ». Il s’agissait d’insister pour que le Liban continue de se conformer aux mesures imposées par Washington pour assécher les sources de financement du Hezbollah. Toujours selon ces sources, Washington a maintes fois salué durant les années précédentes la prestation des institutions concernées, avec à leur tête le secteur bancaire, et le responsable américain a relayé la volonté américaine de voir cette prestation se poursuivre, étant donné que les mesures américaines contre l’Iran et le Hezbollah devraient comporter des sanctions supplémentaires à l’avenir.


(Lire aussi : Billingslea à Beyrouth : un message musclé sur les sanctions ?)


« La lutte contre le terrorisme n’est pas terminée »
À Baabda, le président de la République a reçu M. Billingslea qui était en compagnie de l’ambassadrice des États-Unis Elizabeth Richards, en présence du ministre de la Justice Salim Jreissati. M. Aoun a déclaré que « le Liban participera avec efficacité aux efforts internationaux de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent », soulignant que « les lois libanaises pénalisent ceux qui mènent de telles activités », et que « ces lois sont appliquées avec fermeté ».

Le président a rappelé que « le Liban a formé une commission de coordination nationale pour lutter contre le financement du terrorisme, et une autre contre le blanchiment d’argent ». Il a assuré au responsable américain que « la lutte contre le terrorisme n’est pas terminée et nécessite une collaboration de la communauté internationale ». M. Aoun a par ailleurs remercié les États-Unis pour leur aide militaire au Liban.

Pour sa part, M. Jreissati a remis au responsable américain un rapport comportant « un résumé des réalisations les plus importantes du Liban dans les domaines de la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent depuis l’élection du président de la République ». Il a précisé que « tout compte bancaire sur lequel pèsent de tels soupçons est gelé et ne peut être débloqué que par décision judiciaire ».

Par ailleurs, M. Billingslea a été reçu par le Premier ministre désigné Saad Hariri, avec qui il a discuté « de la situation locale et régionale, et des efforts du Liban dans la lutte contre le financement du terrorisme ». Il s’est également entretenu avec le ministre sortant des Finances Ali Hassan Khalil, qui a réaffirmé « la nécessité d’adopter un budget le plus rapidement possible ».



Marshall Billingslea, secrétaire adjoint américain au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme, a été reçu hier par plusieurs hauts responsables, dont le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri. Sa seule déclaration a été faite au palais de Baabda, où il a assuré de « la volonté des États-Unis de collaborer avec les...

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