Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Gouvernement : Bassil chez Hariri, Aoun évalue la situation

Les députés sunnites indépendants souhaitent la formation d'une équipe ministérielle "le plus rapidement possible". 

Le président libanais, Michel Aoun, et la représentante de l'Union européenne au Liban, Christina Lassen, le 31 octobre 2018 à Baabda. Photo Dalati et Nohra.

Le ministre sortant des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, s'est rendu mercredi en milieu de journée à la Maison du Centre où il a été reçu par le Premier ministre désigné Saad Hariri, alors que la formation du gouvernement semble de nouveau compromise.

M. Hariri s'était rendu mardi au palais de Baabda où il avait exposé au président de la République, Michel Aoun, lors d'une réunion tenue à l'écart de la presse, les obstacles entravant la formation du gouvernement, notamment la question de la représentation des sunnites pro-8 Mars. C'est sur ce noeud que bute la formation du cabinet, alors que l'on semblait sur la voie du déblocage, lundi, avec l'annonce des Forces libanaises de leur participation au gouvernement.

Selon notre correspondante à Baabda, Hoda Chedid, M. Hariri a fait part au président Aoun de son avis sur la question de nommer un ministre sunnite du 8 Mars et de son refus que cela se fasse aux dépens de sa part. Des sources du Courant de Futur que dirige M. Hariri ont affirmé mercredi que le Premier ministre désigné a également fait savoir à M. Bassil son refus de nommer un ministre du 8 Mars. Ce dernier s'est contenté de dire "rien de nouveau", en commentant les tractations autour de la formation du gouvernement, selon notre correspondante.

Selon notre correspondante, le président Aoun est en train d'évaluer la situation et va effectuer des contacts pour trouver une solution conforme aux critères mis en place pour la formation du cabinet. "Il étudie chaque option et ses conséquences, et un compromis remettant les choses sur la bonne voie pourrait apparaître à tout instant", ajoute-t-elle.

M. Bassil a, pour sa part, assuré dans un tweet à l'adresse du président, dont il est le gendre, et qui fête aujourd'hui les deux ans de son accession au pouvoir, que rien "ne nous arrêtera". "Parce qu'en deux ans vous avez réalisé ce que personne n'a réalisé et que vous avez réussi là où d'autres ont échoué, ils entravent, boycottent, mentent et insultent. Ils veulent porter un coup aux réalisations des autres parce que eux n'ont (rien) accompli. Quant à nous, comme à notre habitude, comme nous avons promis : nous continuerons et rien ne nous arrêtera", a écrit M. Bassil.



Mercredi, le président Aoun a, par ailleurs, reçu l'ambassadrice de l'Union européenne au Liban, Christina Lassen, qui a appelé le futur gouvernement à "prendre en considération les principes exprimés et les réformes requises lors des conférences organisées par le Groupe international de soutien au Liban", et notamment la politique de distanciation des conflits régionaux.


Des obstacles "artificiels"
En ce qui concerne le nœud sunnite, le député Walid Sukkarieh a affirmé mercredi que les députés sunnites indépendants, dont il fait partie, n'étaient pas responsables du retard dans la formation du gouvernement et qu'ils souhaitaient que le gouvernement soit formé "le plus rapidement possible".  "Nous sommes des députés de différentes régions réunis au sein d'une coalition. Nous sommes d'accord sur les mêmes choses et nous représentons une partie de la population sunnite qui devrait être représentée au sein du Cabinet", a déclaré M. Sukkarieh, élu sur la liste du Hezbollah à Baalbeck, lors d'une interview à la radio Voix du Liban (VDL, 100.3).

Mardi, une délégation de ces députés sunnites pro 8-Mars avait effectué une tournée auprès de responsables du Hezbollah et du mouvement Amal, qui ont exprimé leur soutien à leurs revendications. Ces élus réclament un portefeuille au sein du prochain gouvernement, arguant qu'ils ont obtenu 40% des voix sunnites lors des dernières législatives de mai dernier. Or, selon le Courant du Futur, les votes préférentiels obtenus par ces députés ne représentent que 8,9% de la totalité des votes préférentielles sunnites.


(Lire aussi : De mieux en nœud, l'éditorial de Issa GORAIEB) 


Pour sa part, le Conseil des muftis a mis en garde mercredi contre des obstacles "artificiels" qui retardent les tentatives du Premier ministre désigné de former un gouvernement, à l'issue d'une réunion présidée par le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane. "Il y a des tentatives pour entraver les efforts du Premier ministre désigné et pour retarder la formation", a dénoncé le Conseil dans un communiqué.  "Le Premier ministre désigné a résolu la plupart des obstacles en coordination avec le président, et il tente toujours avec sagesse et patience de résoudre les obstacles artificiels", a-t-il ajouté. 

Par ailleurs une source de Aïn el-Tiné a indiqué que le président de la Chambre, Nabih Berry n'a pas décidé de convoquer les députés pour une séance parlementaire en attendant de voir ce qui va se passer au niveau de la formation du gouvernement. L'ordre du jour de la séance ayant été déjà distribué la semaine passé, M. Berry n'a pas besoin de prévenir les députés 48 heures à l'avance, indique la source.


Lire aussi

Gouvernement : le Hezbollah teste les intentions de Aoun à son égard

Siniora à « L’OLJ » : Derrière le nœud sunnite, un message iranien

Coup de théâtre : le Hezbollah ressort de son chapeau le lapin sunnite...

Bou Assi : Nos alliés les plus solides seront à l’extérieur du cabinet

Nouveau cabinet : participation problématique du Hezbollah

Gouvernement : sommes-nous dans la dernière ligne droite ?

Le Hezbollah tient-il tellement à représenter les sunnites du 8 Mars ?

Le ministre sortant des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, s'est rendu mercredi en milieu de journée à la Maison du Centre où il a été reçu par le Premier ministre désigné Saad Hariri, alors que la formation du gouvernement semble de nouveau compromise.M. Hariri s'était rendu mardi au palais de Baabda où il avait exposé au président de la...
commentaires (4)

Mais qu'en retour les fl futur etc... donnent un siège à des chiites anti résistance et qu'on avance, parce que la résistance dans son bon droit ne lâchera jamais l'affaire.

FRIK-A-FRAK

21 h 20, le 31 octobre 2018

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Mais qu'en retour les fl futur etc... donnent un siège à des chiites anti résistance et qu'on avance, parce que la résistance dans son bon droit ne lâchera jamais l'affaire.

    FRIK-A-FRAK

    21 h 20, le 31 octobre 2018

  • A voir la photo on penserait que tout le monde il est bo il est joli et que nous parlon la même lange ..... On parle de qoi ? D’un personnage et d’un autre qui discutent de je ne sais plus trop quoi? Sans résultat aucun.... Notre présidé n’a pas de prérogatives, il s’est fâché en 89 et il a toujours été fâché parce que Taëf lui a ôté toute prérogative. Dommage. Des centaines sont morts pour LUI...Ils sont morts et il est assit à la tête d’une table en acajou, bien cirée, datant de Gemayel. Rappelle toi les gens qui ont pleuré.... ceux qui ont ta grâce aujourd’hui n’ont plus celle de ceux que tu devrais aimer. A tous ceux qui voient un autre Che, che bi .....

    Evariste

    19 h 33, le 31 octobre 2018

  • C,EST UN MEGA CRIME CONTRE LE PAYS ET SON PEUPLE CETTE DERNIERE EXCUSE DE LA MILICE POUR DYNAMITER LA FORMATION DU GOUVERNEMENT ET RISQUER L,ECONOMIE ET LE DEVENIR DU PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 07, le 31 octobre 2018

  • On tourne toujours en rond et le pays agonise . Vraiment triste .

    Antoine Sabbagha

    17 h 52, le 31 octobre 2018

Retour en haut