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Politique - Analyse

Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban

À l’heure où le retour en Syrie des réfugiés et migrants semble impossible, Beyrouth n’a pas intérêt à se mettre à dos la communauté internationale... ni à rester les bras croisés.

Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban

Un enfant réfugié syrien dans la Békaa alors qu’il s’apprête à revenir en Syrie, dans le cadre d'une campagne de « retour volontaire » organisée par le Liban, le 14 mai 2024. Photo AFP

Un pays en faillite peut-il dire non à un milliard d’euros ? Depuis l’annonce par l’Union européenne de cette enveloppe d’aide, les Libanais crient au scandale, y voyant une façon de financer l’implantation de quelque deux millions de Syriens au...
Un pays en faillite peut-il dire non à un milliard d’euros ? Depuis l’annonce par l’Union européenne de cette enveloppe d’aide, les Libanais crient au scandale, y voyant une façon de financer l’implantation de quelque deux millions de Syriens au...
commentaires (14)

Quelle importance que nous soyons taxés d’État voyou d’autant que nous avons tout perdu ? D’autre part, l’empathie des organisations des droits de l’homme qui ont recensé des cas de disparition forcée parmi les rapatriés en Syrie, les biens immobiliers confisqués, devrait les exhorter à prendre en charge ces deux millions agglutinés dans un pays plus petit qu’une de leurs provinces..

Hitti arlette

13 h 05, le 16 mai 2024

Tous les commentaires

Commentaires (14)

  • Quelle importance que nous soyons taxés d’État voyou d’autant que nous avons tout perdu ? D’autre part, l’empathie des organisations des droits de l’homme qui ont recensé des cas de disparition forcée parmi les rapatriés en Syrie, les biens immobiliers confisqués, devrait les exhorter à prendre en charge ces deux millions agglutinés dans un pays plus petit qu’une de leurs provinces..

    Hitti arlette

    13 h 05, le 16 mai 2024

  • MALHEUREUSEMENT LES LIBANAIS EMIGRENT, DOCTEURS, INGENIEURS, AVOCATS, TOUS LES INSTRUITS, L,AVENIR DU LIBAN... ET ON NOUS PAIE POUR GARDER LES REFUGIES SYRIENS CHEZ NOUS. OUVREZ LES ROUTES DE LA MER VERS L,EUROPE. ON NE LES AURA PAS SUR NOTRE DOS. NOUS SERONS SUR LEUR DOS ET ILS ACCOURERONT A BEYROUTH AVEC DE GRANDES PROPOSITIONS. ILS EN ONT ASSEZ DE MIGRANTS. ERDOGAN EST-IL PLUS INTELLIGENT QUE NOUS ? MAIS PAS DE GATEAUX AUX ESCROCS.

    ECLAIR

    18 h 54, le 15 mai 2024

  • Une copieuse récompense, la levée de l'embargo occidental, j'aurai plutôt employé la fin de la punition, qui permettrait à la Syrie de relancer son économie et par la même, d'accueillir sa population en leur offrant une perspective d'avenir, de vivre dignement !Sans ça, comment voulez-vous que les syriens acceptent de retourner dans leur pays d'origine, et quelle stabilité, cela puisse t-il apporter !Ce qui explique le point de vue de Bachar El-Assad.

    peacepeiche@gmail.com

    15 h 15, le 15 mai 2024

  • le Liban ne devrait pas prendre parti pour l'un ou pour l'autre, simplement défendre ses intérêts et ne pas bloquer l'accès à la mer. Je ne vois pas en quoi cela ferait du Liban un état voyou, et en quoi cela soutiendrait la Syrie. C'est de toute façon la meilleure solution, et l'UE doit assumer ses actions et décisions avec la Syrie. Cela ne devrait pas concerner le Liban.

    peacepeiche@gmail.com

    15 h 13, le 15 mai 2024

  • ""Eh oui ! il est certains pots-de-vin qui ont vite fait de tourner au vinaigre"". "Domine derige nos" dit-on en latin, pour saisir la conclusion la plus pertinente de ce matin. Sauf que dans cette mer de vinaigre, je ne risque pas de me noyer à mon âge avancé n’accusant aucune défaillance physiologique ou mentale. Un petit milliard dans la caisse en attendant le départ définitif du satrape voisin qui fait souffrir ses compatriotes, pour négocier leur retour, une somme qui fait vraiment plaisir dans un pays où imprimer un billet de banque coûte plus cher que sa valeur. Patience, patience...

    NABIL

    12 h 39, le 15 mai 2024

  • Le Libanais du futur, quand la guerre s’arrête, vivra en tout intelligence avec ses chers immigrés qu’ils soient Français, Palestiniens, Irakiens, et surtout Syriens (des frères d’un pays frère). Je sais bien que la future configuration titille certains partisans nostalgiques du Liban aux Libanais. Mais de guerre en guerre et d’un flot migratoire à l’autre, certains se disent : on n’est plus chez nous. Ceux-ci se trompent,car le Libanais du futur est un ensemble d’identités se saluant ou s’embrassant affectueusement en guise de bonjour dès qu’ils se croisent.L’accueil libanais est beau à voir!

    NABIL

    12 h 18, le 15 mai 2024

  • Je tiens à dire que les expats libanais, à cause ou grâce à la guerre se sont éparpillés un peu partout dans le monde formant une visibilité dans l’espace public en Europe, Canada ou Estados Unidos (les restos de chawarwa-falafel pour ne citer qu’un métier de la bouche emblématique) exaspèrent parfois certains "nostalgiques". Ces expats, qu’ils soient des étudiants (c’est mon cas) ou demandeurs d’asile, ou immigrants économiques de longue ou courte durée, étaient longtemps en attente pour la plupart pour régulariser leur situation. Combien parmi eux /elles sont candidats au retour au Liban ???

    NABIL

    12 h 03, le 15 mai 2024

  • Les libanais ne veulent se mettre à dos la communauté internationale? On croit rêver. Ces derniers n’ont eu cure de ce que pensent les libanais de leur lâcheté et de leur égoïsme, en fermant leurs portes aux migrants et en facilitant leur incrustation dans notre pays à coups d’aides financières et de propositions alléchantes pour créer un appel d’air et ainsi garantir leur maintien dans notre pays qui est exsangue, en guerre et qui peine à assurer le minimum vital pour sa propre population. Pourquoi les libanais sont soucieux des réactions des autres pays lorsqu’il s’agit de protéger le leur?

    Sissi zayyat

    10 h 54, le 15 mai 2024

  • "Ce n’est pas l’UE qui empêche les autorités libanaises de contrôler leur frontière". Non, bien sûr! C’est le pouvoir libanais, otage (ou complice) du Hezbollah qui s’y refuse.

    Yves Prevost

    07 h 18, le 15 mai 2024

  • Le Liban est devenu un Etat voyou, à cause des ses gouvernants corrompus. Tant que les zaims mafieux resteront aux commandes, la population, qui , contre toute logique, les reconduit à chaque élection, en paiera le prix…et ça continue !

    Goraieb Nada

    07 h 08, le 15 mai 2024

  • "Et si on faisait chanter les Européens ?" Nous sommes vraiment en présence de maîtres chanteurs orientaux. D’où Chypre trouvera les moyens pour endiguer la crise migratoire sur son territoire. Le secours de la présidente von Der Leyen à un Etat membre de l’Union Européenne est légitime. Sa visite en compagnie du président chypriote et sa proposition d’un petit milliard n’a rien d’un pot de vin. Que nous propose alors Poutine, qui selon un argument qui tourne vraiment en carré, "a gagné en Syrie", causant la fuite de Syriens. Indemniser ses victimes ? Quoi ? Il a d’autres soucis en Ukraine.

    NABIL

    03 h 31, le 15 mai 2024

  • C’est une citation d’un article et les guillemets s’imposent : ""l’électeur qui dispose d’un passeport valide, frappé d'un tampon de sortie officiel du territoire syrien"".

    NABIL

    03 h 17, le 15 mai 2024

  • C’est une crise migratoire entre des pays voisins souvent en guerre comme on voit en Afrique. Réfugié, migrant, déplacé, réfugié économique, et le terme est parfois abusif. Ce n’est pas un réfugié, l’électeur qui dispose d’un passeport valide, frappé d'un tampon de sortie officiel du territoire syrien. Je parle du réfugié ayant fui la Syrie, pour des raisons X ou Y. De préférence alors parler d’immigration syrienne ou carrément de grand remplacement, et analyser le vote syrien comme le vote des Turcs d’Allemagne en faveur de leur président turc…

    NABIL

    03 h 14, le 15 mai 2024

  • Merci beaucoup pour cette analyse. Quand on parle de réfugié ayant un statut reconnu par des organisations internationales, il reste un réfugié en attente d’une issue, que cette attente est longue ou non. Réfugié syrien ? Si tous les réfugiés syriens sont vraiment des réfugiés, me dit un observateur avisé, il suffit en toute dernière analyse d’observer le vote du "réfugié syrien", et qui sont ceux qui ont voté au Liban en 2021 pour le président Assad, lire : https://www.lorientlejour.com/article/1262453/les-syriens-du-liban-affluent-pour-voter-a-lambassade.html.

    NABIL

    02 h 43, le 15 mai 2024

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