Le président de la République libanaise, Michel Aoun, a reçu mercredi l'ambassadrice de l'Union européenne au Liban, Christina Lassen, qui a appelé le futur gouvernement à "prendre en considération les principes exprimés et les réformes requises lors des conférences organisées par le Groupe international de soutien au Liban", et notamment la politique de distanciation des conflits régionaux.
Mme Lassen a espéré que le futur gouvernement, attendu depuis près de six mois, verra bientôt le jour, et ce "dans l'intérêt du Liban et des Libanais". Elle a espéré que "le prochain gouvernement prendra en considération les principes exprimés lors des conférences de Rome (pour le soutien aux forces armées), Bruxelles (sur la crise des réfugiés syriens) et Paris (sur l'aide économique et les réformes infrastructurelles)", citant notamment "la politique de distanciation des conflits externes, la reprise du dialogue national sur la stratégie de défense et la mise en place de réformes structurelles".
Depuis son investiture à la tête de l'Etat, Michel Aoun a annoncé à plusieurs reprises que la question de la stratégie de défense devait être abordée dans le cadre du dialogue national. Les armes du Hezbollah, qui intervient militairement en Syrie aux côtés du régime de Bachar el-Assad, constituent l'une des principales lignes de fracture au sein de la classe politique libanaise.
L'ambassadrice européenne a encore encouragé le Liban à mettre en oeuvre les mécanismes de réforme discutés lors de la Conférence de Paris (CEDRE, organisée en avril) et de lutte contre la corruption.
Lors de la CEDRE, en avril dernier, la communauté internationale s'était engagée à fournir 11 milliards de prêts et dons, en échange de la mise en oeuvre de réformes structurelles.
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