Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, a estimé mardi que "les mesures prises par le royaume saoudien" après la mort du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul, allaient "dans la direction de la justice et de la révélation de toute la vérité". "Les directives données par le roi Salmane Ben Abdelaziz devraient permettre de remettre les choses dans le droit chemin et de répondre aux campagnes de dénigrement contre l'Arabie saoudite", a souligné M. Hariri dans un communiqué publié par son bureau de presse.
Jamal Khashoggi a disparu le 2 octobre dernier après être entré au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul en Turquie. Après deux semaines de dénégation, Riyad a reconnu samedi la mort du journaliste, qui vivait depuis un an aux Etats-Unis et publiait régulièrement dans le Washington Post des tribunes critiques sur l'action du prince héritier Mohammad ben Salmane. En réaction, le roi Salmane avait ordonné la création d'une commission ministérielle présidée par le prince héritier pour restructurer le service saoudien du renseignement. L'Arabie saoudite a également limogé deux des principaux collaborateurs de MBS : le général Ahmed al-Assiri, chef adjoint du renseignement saoudien, et Saoud al-Qahtani, conseiller "médias" à la cour royale.
(Lire aussi : En Arabie saoudite, « personne ne sait vraiment ce qui va se passer »)
Selon Reuters, Saoud al-Qahtani aurait été fortement impliqué dans la détention, l'année dernière à Riyad, de Saad Hariri, après l'annonce de sa démission-surprise depuis l'Arabie saoudite. L'agence rapporte que dès son arrivée en Arabie, le Premier ministre libanais a été conduit dans une salle où Qahtani l'attendait, accompagné d'une équipe des forces de sécurité, et où il a été frappé, insulté et contraint à démissionner.
Selon Reuters, Saoud al-Qahtani gère les réseaux sociaux en Arabie saoudite pour le compte du prince héritier Mohamed ben Salmane; il a également mené l'opération ayant conduit à l'arrestation de centaines de membres de l'élite saoudienne au Ritz-Carlton dans le cadre de ce qui avait été présenté par le pouvoir comme une vaste purge anti-corruption.
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commentaires (3)
Quelle image ! serrer la main du père du bourreau de sa séquestration ! C'est même plus l'Italie de la mafia calabraise c'est le syndrome de Stokholm , carrément quoi ! Bon ok c'est une photo de 2015 , avant la tentative , mais cher Saad pour l'amour du ciel ne remet plus jamais les pieds là bas .
FRIK-A-FRAK
11 h 37, le 23 octobre 2018