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À La Une - Liban

Bassil : Je ne bloque pas la formation du gouvernement

Samir Geagea a appelé les étudiants FL au calme après l'incident d'Huvelin.

Le chef du courant patriotique libre, Gebran Bassil, le 11 octobre lors de l'émission politique Sar el-Waqt. Capture d'écran.

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a affirmé jeudi soir qu'il n'était pas responsable du blocage du processus de formation du gouvernement, attendu depuis cinq mois.

"Je ne suis pas candidat (dès à présent) à la présidence de la République, par respect pour le président Aoun et pour moi. Cette question se posera en 2022", a affirmé M. Bassil lors de l'émission politique Sar el-waqt, présentée par le journaliste Marcel Ghanem sur la chaîne locale MTV, alors que de nombreux observateurs estiment que l'action politique du leader du CPL, notamment concernant la formation du cabinet, est guidée par cette ambition.

"Je ne bloque pas la formation du gouvernement. Au contraire, je la facilite en faisant des propositions", a déclaré M. Bassil, en référence notamment à sa dernière conférence de presse. Il y a quelques jours, il s’était dit attaché au critère d’un ministre pour cinq députés, estimant dans ce contexte que les FL n'ont droit qu’à trois ministres au sein du prochain cabinet (vu que les députés des FL sont au nombre de 15).  Les FL insistent de leur côté pour se voir octroyer quatre ou cinq portefeuilles sur les trente ministres qui devraient composer le gouvernement, du moment, disent-elles, qu’elles représentent plus de 30 % des voix chrétiennes.

"Le CPL n'est pas contre le fait que les FL obtiennent un portefeuille régalien. De notre point de vue, la quote-part des FL est de trois ministres", a ajouté le leader du CPL, insistant sur la nécessité de conserver une part de portefeuilles au chef de l’État, Michel Aoun, fondateur du CPL et beau-père de M. Bassil. "Supprimer la part revenant au président est une erreur stratégique", a-t-il souligné.

Plus tôt dans la journée, le leader des FL, Samir Geagea, avait souligné lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire des députés de son parti à Meerab, que "le partage des portefeuilles ministériels n'est pas la raison du retard de la formation du gouvernement". "Si le gouvernement venait à être formé dans les prochains jours, nous proposerons des mesures concrètes. Dans le cas contraire, nous proposerons d'autres, conformes à la Constitution. En cette période, nous nous considérons comme les protecteurs de l'argent public et de l'intérêt des gens", a-t-il ajouté.


(Lire aussi :  Pour Meerab, l’enjeu véritable de la quote-part FL est le nécessaire équilibre politique du gouvernement)


"Génération de la paix"
Depuis qu'il a été chargé le 24 mai par le président de la République, Michel Aoun, de former le gouvernement, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, se heurte aux revendications concernant le nombre de portefeuilles et leur répartition entre les différentes formations politiques. Mardi, M. Hariri avait exprimé l'espoir d'achever la formation de son équipe ministérielle d'ici dix jours.

"Certains essayent de créer un conflit entre M. Hariri et moi, mais cela n'arrivera pas", a affirmé M. Bassil. 

Par ailleurs, le chef du CPL a appelé à un retour à l'esprit de l'accord de Meerab, scellé en 2016, avec les Forces libanaises, au lendemain de l'incident qui a éclaté à l'Université Saint-Joseph, rue Huvelin, à Achrafieh, entre étudiants militants des FL et du Courant patriotique libre. "Nous ne sommes pas la génération de la guerre, mais celle de paix.

Plus tôt dans la journée, M. Geagea avait également appelé les partisans FL au calme. "J'appelle les étudiants FL à la retenue et à ne pas répondre aux provocations car la situation du pays ne le permet pas", a déclaré le leader des FL, assurant que la réconciliation avec le CPL était toujours en vigueur.

Les deux partis sont liés par l'accord de Meerab qui avait notamment permis au fondateur du CPL, Michel Aoun, d'accéder à la présidence de la République en 2016, grâce au soutien des FL.

Les tensions politiques entre les deux formations chrétiennes s'étaient également invitées dans le village de Ferzol, dans la Békaa, où une autre dispute avait opposé des partisans des deux camps.


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Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a affirmé jeudi soir qu'il n'était pas responsable du blocage du processus de formation du gouvernement, attendu depuis cinq mois."Je ne suis pas candidat (dès à présent) à la présidence de la République, par respect pour le président Aoun et pour moi. Cette question se posera en 2022", a affirmé M. Bassil lors de l'émission...

commentaires (2)

NON, IL NE LA BLOQUE PAS... IL LA FREINE ET LA BOYCOTTE !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 51, le 12 octobre 2018

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Commentaires (2)

  • NON, IL NE LA BLOQUE PAS... IL LA FREINE ET LA BOYCOTTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 51, le 12 octobre 2018

  • Hé ! les jeunes fl ne gâchez pas son bizness . Lui il bosse dur pour une bonne place que lui laissera le bloc des résistants.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 26, le 11 octobre 2018

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