Hariri : "C'est moi qui forme le gouvernement"
Le Premier ministre désigné a indiqué qu'il s'entretiendrait prochainement avec Aoun.
Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a assuré lundi qu'il œuvrait pour "un gouvernement d'union nationale", soulignant qu'il était de sa prérogative de former le cabinet, "en accord" avec le président Michel Aoun.
"Je suis le chef du gouvernement désigné et c'est moi qui forme le gouvernement, en accord avec le président de la République. Tous les partis et tous les blocs seront représentés du cabinet", qui sera "un gouvernement d'union nationale", a déclaré M. Hariri, indiquant que les contacts entre les différents acteurs se poursuivaient. "Je rends compte des résultats de ces contacts au chef de l'Etat. Nous discutons, et c'est ensemble que nous publierons la formation gouvernementale", a-t-il rappelé.
"A travers nos contacts qui se déroulent dans le calme, nous œuvrons à créer un climat positif. La semaine dernière, les tensions entre le Courant patriotique libre et les Forces se sont apaisées, et ceci a eu des résultats positifs", a-t-il ajouté. Interrogé sur la tenue d'une rencontre avec le chef du CPL, Gebran Bassil, le chef du gouvernement sortant a déclaré que rien ne l'interdisait.
Le CPL et les FL réclament chacun une part importante des portefeuilles réservés aux chrétiens au sein du futur gouvernement. Les relations entre les FL et le CPL se sont détériorées ces dernières semaines dans la foulée des dernières élections législatives, au point d'ébranler l'accord de Meerab scellé entre les deux camps en 2016 et qui a ouvert la voie à l'élection du fondateur du CPL, Michel Aoun, à la présidence de la République.
Ces derniers jours, le patriarche maronite, Mgr Bechara Raï, a réuni les représentations des deux formations afin d'apaiser les tensions. Le nœud chrétien est le principal obstacle empêchant la naissance du futur cabinet.La semaine dernière, M. Hariri s'était entretenu avec le chef des FL, Samir Geagea, et le leader druze Walid Joumblatt. Ce dernier réclame l'ensemble des ministères réservés à la communauté druze alors que son principal rival, l'émir Talal Arslane, demande un portefeuille.
Lire aussi
Berry pousse subrepticement Hariri à faire front à Aoun
Pour ses proches, Aoun ne cédera pas, le décryptage de Scarlett Haddad
Le nœud druze, une histoire d’arroseur arrosé
Une autre raison pour expliquer la lenteur du processus de formation du gouvernement..., le décryptage de Scarlett Haddad
On parle de nouveau d’une réunion Geagea-Bassil
Raï aux deux parrains de l’accord de Meerab : Il faut protéger la réconciliation historique
Gouvernement : au-delà des parts, le spectre de la prochaine présidence
Gouvernement : en attendant Hariri, Berry s’invite dans la partie
À la une

Vos Commentaires
Chère/cher internaute,
Afin que vos réactions soient validées sans problème par les modérateurs de L'Orient-Le Jour, nous vous prions de jeter un coup d'oeil à notre charte de modération en cliquant ici.
Nous vous rappelons que les commentaires doivent être des réactions à l'article concerné et que l'espace "réactions" de L'Orient-Le Jour, afin d'éviter tout dérapage, n'est pas un forum de discussion entre internautes.
Merci.
Veuillez le réduire et le renvoyer.
Je m'abonne dès 1$
Déjà abonnés ? Connectez-vous !
L'EXPRESSION DE LA LIBRE ANALYSE
C,EST MOI QUI FORME LE GOUVERNEMENT... MAIS... SE SONT LES AUTRES QUI NOMMENT LES MINISTRES ET QUI CHOISISSENT LES MINISTERES ! 3AYB BAA LES COMPROMIS !
Le Faucon Pèlerin
"C'est moi qui forme le gouvernement". que de fois nous avons entendu cette formule. Pourquoi alors vous ne le formez pas tout de suite en mettant tout le monde devant le fait accompli avec toutes les conséquences. Pour ceux à qui cette procédure ne plaît, qu'ils aillent se lamenter devant le Mur des Lamentations, à leur tête Walid Joumblatt et Gébran Bassil. A tout de suite.
L'EXPRESSION DE LA LIBRE ANALYSE
LES FORCES LIBANAISES ONT RAISON. WALID JOUMBLATT A RAISON. MAIS L,INTERET DU PAYS PRIME SUR TOUT !
Remy Martin
Cabinet d'union nationale, l'ultime hérésie en matière de science politique.
Yves Prevost
"c'est moi qui forme le gouvernement". Sur ce point, il a raison. Par contre, quand il dit qu'il sera "un gouvernement d'union nationale", il est permis d'être sceptique. L'union nationale, cela ne s'est jamais vu au Liban! La cohabitation de partis aux visions totalement contradictoires, qui implique, pour chaque décision, marchandages et magouilles, oui bien sûr! Mais est-ce ainsi que l'on fait avancer le pays?
Antoine Sabbagha
Wait and see dans le pays des grandes surprises .