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Liban - Éclairage

On parle de nouveau d’une réunion Geagea-Bassil

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, n’arrive toujours pas à mettre en marche la machine qui doit lui permettre de constituer son équipe, comme il se l’était promis. Non seulement les deux nœuds que constitue la représentation des chrétiens et des druzes au sein du nouveau gouvernement restent difficiles à défaire, mais la querelle qui se poursuit depuis quelques jours entre le CPL et le PSP et qui avait éclaté à la suite d’une divergence de vues sur le poids de la présence syrienne au Liban ne fait que compliquer la situation.

Certaines parties prosyriennes ont essayé de profiter de ce blocage pour promouvoir l’idée de la désignation d’un nouveau Premier ministre plus à même, selon elles, de former une équipe capable de gérer les défis auxquels le Liban est confronté à plusieurs niveaux. Le député Jamil Sayyed a avancé une proposition allant dans ce sens, lorsqu’il a demandé au président de la Chambre, Nabih Berry, de convoquer le Parlement, afin que celui-ci annonce le retrait de la désignation de Saad Hariri et réclame de nouvelles consultations parlementaires pour charger un nouveau Premier ministre de former le nouveau gouvernement. Mais Nabih Berry a vite fait de court-circuiter cette démarche. Pour lui, il est hors de question qu’un autre que Saad Hariri assume cette mission. Nabih Berry et Saad Hariri défendent une autre constante : la composition de la nouvelle équipe ministérielle devra correspondre au texte de la Constitution et à l’esprit de l’accord de Taëf. En d’autres termes, aucune des principales parties politiques du pays ne devrait être exclue du gouvernement d’union nationale. Le Premier ministre ne veut pas mettre en place une équipe sans des ministres du PSP et des Forces libanaises et qui ne satisferait pas leurs leaders respectifs, Walid Joumblatt et Samir Geagea. À son tour, Nabih Berry ne veut pas être représenté dans un gouvernement dont le PSP, les FL et les Marada seraient exclus, assure-t-on dans ses milieux.


(Lire aussi : La tentation d’Alep, le billet de Gaby NASR)


Le président de la Chambre estime que la conjoncture locale et régionale actuelle commande la présence d’un gouvernement d’union nationale. Mais il serait utopique de croire qu’un déblocage pourrait intervenir avant une réunion de franche explication entre Samir Geagea et le chef du CPL, Gebran Bassil, pour, entre autres, défaire le nœud de la représentation chrétienne. Dans la perspective de cette réunion, on souligne dans les milieux aounistes la nécessité d’un document préparatif commun qui portera sur la réconciliation interchrétienne, le dialogue et le gouvernement. Ce document, indique-t-on dans ces milieux, constituera une sorte de feuille de route fondamentale pour le succès de la réunion, puisqu’il va permettre aux deux hommes d’échanger des vues sur des points précis et d’en finir avec la lecture contradictoire qu’ils ont de l’accord de Meerab et des critères de la représentation chrétienne au sein du gouvernement. Selon un observateur, une réunion Geagea-Bassil est la clé d’un déblocage du dossier gouvernemental et le président Michel Aoun pourrait pousser, avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qu’il avait reçu lundi à Baabda, à la tenue de cette réunion.
Si le chef du PSP, Walid
Joumblatt, s’oppose à toute concession pour ce qui est du niveau de la représentation druze au sein de l’exécutif, dans les milieux des FL, on n’écarte pas la possibilité « d’arrondir les angles si d’autres le font ».


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Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, n’arrive toujours pas à mettre en marche la machine qui doit lui permettre de constituer son équipe, comme il se l’était promis. Non seulement les deux nœuds que constitue la représentation des chrétiens et des druzes au sein du nouveau gouvernement restent difficiles à défaire, mais la querelle qui se poursuit depuis quelques jours entre le...

commentaires (3)

Il n'y a pas de lecture contradictoire de l’accord de Meerab. Celui-ci est claire comme de l'eau de rose. Bassil est en colère contre les FL pour n'avoir pas avalise le contrat des bateaux qui semble-t-il lui rapporte gros et pour avoir prouver que la majorité des Chrétiens les soutiennes eux et pas lui... Il peuvent se réunir encore 100.000 fois autre qu'un apaisement temporaire rien n'y fera car il y a une énorme dose de mauvaise foi de la part des Aounistes.

Pierre Hadjigeorgiou

09 h 09, le 13 juillet 2018

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Commentaires (3)

  • Il n'y a pas de lecture contradictoire de l’accord de Meerab. Celui-ci est claire comme de l'eau de rose. Bassil est en colère contre les FL pour n'avoir pas avalise le contrat des bateaux qui semble-t-il lui rapporte gros et pour avoir prouver que la majorité des Chrétiens les soutiennes eux et pas lui... Il peuvent se réunir encore 100.000 fois autre qu'un apaisement temporaire rien n'y fera car il y a une énorme dose de mauvaise foi de la part des Aounistes.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 09, le 13 juillet 2018

  • COMMENT COUPE-T-ON LE NOEUD GORDIEN ? EN LE TRANCHANT D,UN COUP.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 06, le 13 juillet 2018

  • bien c'est super … mais si les FL acceptent une reunion avec le gendre et qu'ils acceptent ensuite sans contrepartie de revoir a la baisse le nombres de ces ministres alors le liban est mal parti ..

    Bery tus

    03 h 17, le 13 juillet 2018

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