Rechercher
Rechercher

Liban - Éclairage

Liban/Israël : Ce que cache la mission Satterfield...

Le secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, poursuit sa médiation entre le Liban et Israël au sujet du litige sur les hydrocarbures offshore, et plus précisément sur le bloc 9 de la Zone économique exclusive (ZEE) du Liban, situé près de Nakoura. À son retour d’Israël, M. Satterfield a proposé aux responsables libanais une alternative au « plan Hof », qui prévoyait de donner 40 % de la zone litigieuse à Israël, c’est-à-dire 860 km², et 60 % au Liban. Mais Tel-Aviv aurait revu ses conditions à la baisse et ne réclamerait plus que 25 % du bloc 9, selon des sources politiques, citant des responsables qui ont rencontré l’émissaire américain à son retour d’Israël. Les négociations entre le Liban et Israël repartent donc de zéro. Des sources proches de la réunion tripartite de Nakoura jeudi affirment que Beyrouth a refusé la nouvelle proposition israélienne, refuse toute polémique sur la propriété du bloc 9 et s’attache à ses droits maritimes et en hydrocarbures. En fait, le véritable conflit porterait sur une zone de 130 km², aux frontières du bloc 9, mais, derrière la revendication de ses droits, Israël chercherait à acquérir une part des blocs 8, 9 et 10, ce que bien des experts internationaux contestent, en donnant raison au Liban dans le litige.


Selon des sources politiques, la médiation Satterfield serait conforme à la politique de l’administration Trump au sujet du Liban, qui est fondée sur une vision stratégique visant à éviter les risques d’une opération militaire pouvant déstabiliser le Liban et, partant, la région. Les responsables US tenteraient ainsi de concilier les revendications israéliennes relatives au bloc 9 et la position du Liban qui, attaché à ses droits, refuse toute concession ou négociation. De sources ministérielles, la dynamique américaine se baserait sur la volonté de Washington de préserver la stabilité à la frontière avec Israël.


(Pour mémoire : Berry réaffirme devant Satterfield le refus du Liban de toute concession territoriale)


David Satterfield tenterait donc de dégager des points communs entre les deux parties pour faire avancer les négociations.
Trois sociétés ont été choisies dans le cadre des appels d’offres pour l’exploration des eaux libanaises : il s’agit de Total, ENI et Novatek qui se préparent à initier leurs travaux en 2019 au niveau du bloc 4 de la ZEE libanaise, situé près de Selaata (Liban-Nord). C’est une fois ces travaux entamés que les regards se dirigeront sur le bloc 9, et la prospection pourrait commencer à 25 km de la zone de conflit, indiquent des ressources proches des sociétés pétrolières. Le Liban poursuit ses préparatifs dans ce cadre et une conférence sur le pétrole et le gaz organisée par des sociétés mondiales est prévue les 24 et 25 mars à l’hôtel Habtoor, avec la participation d’experts mondiaux et de représentants de sociétés d’exploration.


Selon des sources politiques responsables, Israël a œuvré, depuis l’hiver dernier, pour l’ouverture d’une nouvelle page avec le Liban, via des messages transmis aux responsables libanais par des diplomates de passage à Beyrouth. Tel-Aviv s’est dit disposé à des négociations sur les 13 points qui font l’objet d’un litige à la frontière sud, ainsi qu’à une solution non militaire et politique, suite à quoi un accord serait trouvé sur le conflit en mer dans la foulée. Israël aurait également fait part d’une volonté de s’entendre avec le Liban sur les accords terrestres et maritimes. Mais le Liban a refusé cette proposition, s’attachant à ses droits et à ses ressources. Beyrouth continue de croire que c’est à l’ONU de trancher le conflit maritime et terrestre et de tracer les frontières de manière définitive.


(Lire aussi : Contentieux frontalier avec Israël : Aoun propose un arbitrage international)


Des sources ministérielles notent que l’administration Trump et Tel-Aviv tentent, à travers la médiation Satterfield, de profiter du conflit frontalier maritime et terrestre afin de pousser le Liban et Israël à des négociations directes, une fois que l’émissaire américain aura réussi à déterminer certains points communs entre les deux parties pour régler le conflit. Ces efforts seraient à replacer dans le cadre d’une solution régionale que concocterait Washington sur base du projet de Donald Trump pour une paix à la mi-mars. En attendant, le Liban-Sud et la frontière entre le Liban et Israël doivent rester calmes, loin de tout aventurisme, et la médiation Satterfield en serait la garantie.


Lire aussi

Hydrocarbures offshore : La visite de Satterfield marque la fin de la proposition Hof

Le nouvel objectif de la médiation américaine : éviter l’escalade !, le décryptage de Scarlett Haddad 

Le canon et la bétonnière, l'éditorial d'Issa GORAIEB

Des menaces... et des négociations, le décryptage de Scarlett HADDAD

Un conflit entre le Hezbollah et Israël serait le "pire des cauchemars", estime l'ONU

Le Liban n’écarte pas la voie militaire si Israël poursuit ses violations

Ressources offshore : Israël souhaite « une solution diplomatique » avec le Liban

Le secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, poursuit sa médiation entre le Liban et Israël au sujet du litige sur les hydrocarbures offshore, et plus précisément sur le bloc 9 de la Zone économique exclusive (ZEE) du Liban, situé près de Nakoura. À son retour d’Israël, M. Satterfield a proposé aux responsables libanais une alternative au...

commentaires (5)

MR PHILIPPE ABI- AKL : WHAT IS WRONG WITH TALKING WITH OUR NEIGHBOR TO THE SOUTH ISRAEL. AFTER THE SECOND WAR GERMANY AND FRANCE TALKED TOGETHER . PEOPLE IN THE FERTILE CRESCENT NEED TO TALK AND MAKE AN ALLIANCE WITH ISRAEL TO HAVE A GOOD FUTURE FOR THEM AND THEIR CHILDREN . IT IS THE ONLY HOPE FOR THEM . BECAUSE WITH THE TERRORIST REGIMES OF IRAN, SYRIA AND HUZBOLLAH THERE IS NO HOPE , BUT MORE MISERY. THANK YOU

LAWSON KASSHANNA

01 h 44, le 25 février 2018

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • MR PHILIPPE ABI- AKL : WHAT IS WRONG WITH TALKING WITH OUR NEIGHBOR TO THE SOUTH ISRAEL. AFTER THE SECOND WAR GERMANY AND FRANCE TALKED TOGETHER . PEOPLE IN THE FERTILE CRESCENT NEED TO TALK AND MAKE AN ALLIANCE WITH ISRAEL TO HAVE A GOOD FUTURE FOR THEM AND THEIR CHILDREN . IT IS THE ONLY HOPE FOR THEM . BECAUSE WITH THE TERRORIST REGIMES OF IRAN, SYRIA AND HUZBOLLAH THERE IS NO HOPE , BUT MORE MISERY. THANK YOU

    LAWSON KASSHANNA

    01 h 44, le 25 février 2018

  • La seule solution est de trouver un accord politique et donc ensuite économique entre le Liban et Israel. Le seul problème est que le HEZBOLLAH ne sera jamais d'accord car il perdra sa raison d'exister donc son gagne pain.

    Achkar Carlos

    12 h 24, le 24 février 2018

  • Ils nous prennent pour des enfants hahahaha.. .. leurs enfants enfants plus hahaha... Ce qui n'a pas pu être obtenu par la force hier , ne l'est toujours pas aujourd'hui et je pense que demain non plus Il ne le sera pas . Satterfield machin truc et trump-pète et natanyahou etc....on ne parle plus aux libanais comme on parle aux égyptiens aux saoudos qataris Emirates etc..... etc..... Au fait pourquoi les avions de lusurpation qui ont subi un abattage d'un f16 par un missile de basse qualité, sur le territoire usurpateur , ne survolent plus le Liban et la Syrie du héros Bashar depuis ce jour ? Sattermachin là va te faire cuire un oeuf .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 16, le 24 février 2018

  • Shebaa’ bis?

    LeRougeEtLeNoir

    09 h 51, le 24 février 2018

  • SI NOUS AVONS DES DOCUMENTS RECONNUS QUI PROUVENT LE TRACE DES FRONTIERES AVEC L,ETAT HEBREUX ENVOYONS TOUS LES LIEBERMAN ET SATTERFIELD AU DIABLE ! MAIS EN PROPOSANT L,ARBITRAGE NOUS ACCEPTONS QU,IL Y A LITIGE ... TOUT ARBITRAGE APPELLERAIT DES NEGOCIATIONS... QUELLES SOIENT DIRECTES OU INDIRECTES... NON PAS SEULEMENT FRONTALIERES MAIS TOUT AUSSI POLITIQUES OU LA CARTE DES DEUX MILICES EN SERAIT LA CONDITION LA PLUS A DEBATTRE ! NAIF QUI NE LE COMPREND PAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 13, le 24 février 2018

Retour en haut