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Liban - Trois questions à...

Marwan Hamadé : La gestion de la diplomatie laisse à désirer

Marwan Hamadé. Photo Twitter

Pour L'Orient-Le Jour, le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Marwan Hamadé, revient sur les suites, au Liban, du sommet de Riyad qui a donné lieu à des déclarations contradictoires de la part de différents représentants du gouvernement, et sur la question de la réforme électorale après les propos du président Michel Aoun rappelant que la loi de 1960 est toujours en vigueur.

Que pensez-vous de la polémique dans les milieux politiques au lendemain du sommet de Riyad ?
Je soutiens la déclaration de Baabda (11 juin 2012) qui consacre l'autorité exclusive de l'État, et la préservation du Liban et de sa stabilité, en dépit de tout ce qui est dit de part et d'autre. Et je crois que la gestion actuelle des affaires étrangères ne mène pas à cet objectif.

Considérez-vous que le désaccord entre Michel Aoun et Saad Hariri sur ce plan est un camouflet pour la présidence ?
Un de plus, un de moins, on n'en est plus là. Il est évident qu'il y a deux approches différentes confondues dans les contrats juteux, mais les réalités rattrapent toujours ceux qui ne les voient pas.

Sur un autre plan, que pensez-vous des propos de Michel Aoun en faveur de la tenue des législatives conformément à la loi de 1960 en cas d'échec d'une réforme, sachant que Walid Joumblatt avait plaidé pour un retour à ce texte, avec quelques modifications ?
Nous n'avons jamais tranché en faveur de la loi de 1960. Nous sommes restés perméables à toutes les propositions équilibrées, mais nous n'en avons vu aucune jusqu'ici. Le président de la République a réagi d'une manière positive sur une question à propos de laquelle il avait (auparavant) laissé entendre qu'il préférait le vide. (Allusion aux propos tenus par M. Aoun lors de la séance gouvernementale du 25 janvier dernier : il avait déclaré qu'entre la prorogation et le vide, il choisirait le vide). Mais les propos tenus par Gebran Bassil laissent croire que ce dernier limite les choix électoraux à la loi que lui désire (la préqualification sur base confessionnelle), sinon il n'y aurait pas de réforme. Nous voulons préserver la stabilité du Liban, mais celle-ci est menacée par des propos inconsidérés et un ton de défi injustifié.

 

 

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Pour L'Orient-Le Jour, le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Marwan Hamadé, revient sur les suites, au Liban, du sommet de Riyad qui a donné lieu à des déclarations contradictoires de la part de différents représentants du gouvernement, et sur la question de la réforme électorale après les propos du président Michel Aoun rappelant que la loi de 1960 est toujours...

commentaires (4)

"Il y a des approches différentes confondues dans les contrats juteux..." Marwan Hamadé. Des hommes politiques, élus ou recalés au élections, ont été nommés à la tête de ministères régaliens juteux. Aussitôt bien installés, ils ont dépassé les bornes et les limites de la morale. Je ne suis pas dans les secrets des dieux, je répète ce que je lis dans L'Orient-Le Jour, mon unique source d'informations. Pour mettre un terme définitif à ces pratiques devenues coutumières, je suggérerais que l'on crée un "Ministère de la moralisation de la vie politique". A sa tête une ministre extra-parlementaire de préférence avocate ou juriste avec pour unique mission de combattre avec vigueur extrême la corruption à tous les niveaux de l'Etat. Des pseudo-responsables ont franchi la ligne rouge de la valeur morale de notre pays. Je n'accuse personne mais je dis : Ca suffit !

Un Libanais

17 h 10, le 24 mai 2017

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Commentaires (4)

  • "Il y a des approches différentes confondues dans les contrats juteux..." Marwan Hamadé. Des hommes politiques, élus ou recalés au élections, ont été nommés à la tête de ministères régaliens juteux. Aussitôt bien installés, ils ont dépassé les bornes et les limites de la morale. Je ne suis pas dans les secrets des dieux, je répète ce que je lis dans L'Orient-Le Jour, mon unique source d'informations. Pour mettre un terme définitif à ces pratiques devenues coutumières, je suggérerais que l'on crée un "Ministère de la moralisation de la vie politique". A sa tête une ministre extra-parlementaire de préférence avocate ou juriste avec pour unique mission de combattre avec vigueur extrême la corruption à tous les niveaux de l'Etat. Des pseudo-responsables ont franchi la ligne rouge de la valeur morale de notre pays. Je n'accuse personne mais je dis : Ca suffit !

    Un Libanais

    17 h 10, le 24 mai 2017

  • Mettez un mini-blanc-bec-gendre investi de tous les pouvoirs...mais malheureusement aussi d'un culot immense ajouté à pas beaucoup d'expérience dans les fonctions du ministère qu'il a reçu "en cadeau"...et cela donne les résultats piteux que notre pays doit supporter à l'intérieur...et devant la communauté internationale ! Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 53, le 24 mai 2017

  • DE QUELLE DIPLOMATIE PARLE-T-IL ? DE LA CHICANERIE BIEN SUR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 47, le 24 mai 2017

  • "La gestion de la diplomatie laisse à désirer". C'est le moins qu'on puisse dire. Mais c'est inévitable quand on veut mélanger dans un même gouvernement, tout et son contraire. Le principe des gouvernements "d'union nationale" a montré son inefficacité et même sa nocivité. Partout et en toutes circonstances, quand une méthode a échoué, on en cherche une autre, mais pas au Liban! Pourquoi donc se casserait-on la tête à changer un système qui a donné toute insatisfaction, n'est-ce pas?

    Yves Prevost

    08 h 01, le 24 mai 2017

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