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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Sommet de Riyad : Quelle sera la position officielle du Liban ?

C'est un Conseil des ministres ordinaire qui se tiendra aujourd'hui à Baabda, sous la présidence du chef de l'État, Michel Aoun, mais qui risque d'être mouvementé, si le sommet américano-arabe de Riyad et la déclaration d'intention qui en a émané sont abordés.

La coalition arabo-islamo-américaine qui s'est constituée dimanche contre l'Iran, dans la capitale saoudienne, sous le label de la lutte contre le terrorisme, a eu pour effet de faire remonter à la surface les clivages entre les composantes des deux groupes politiques opposés, le 14 Mars et le 8 Mars. Le chef de l'État, Michel Aoun, s'est empressé hier de donner raison au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui, dans un tweet, dimanche, avait indiqué que la délégation libanaise avait été surprise par la déclaration de Riyad et que de toute façon, le Liban n'est engagé que par le discours d'investiture, la déclaration ministérielle et la distanciation qu'il applique par rapport aux crises dans la région, sans attendre les discussions d'usage qui débouchent normalement sur une position officielle concertée.

Si le Premier ministre Saad Hariri, qui devait rentrer en soirée de Riyad où il était resté pour assister à la cérémonie de remise de diplôme de son fils Houssam, s'est gardé de tout commentaire au sujet du sommet de Riyad, le courant du Futur qu'il préside a salué hier, au cours de sa réunion, « un événement historique » et s'est félicité des résolutions qui ont été adoptées, notamment au niveau de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme, au moment où le Hezbollah critiquait, à travers ses députés et ses cadres, les assises d'Arabie et, plus particulièrement, ce que ces derniers avaient appelé l'équipée américaine dans la région.

Dans ce contexte, quelle pourra être la position officielle du Liban ? Le gouvernement pourra-t-il feindre d'ignorer le sommet de Riyad pour éviter de se mettre à dos une nouvelle fois l'Arabie saoudite et d'embarrasser le Hezbollah ?

De sources concordantes, on dit s'attendre à des échanges vifs en Conseil des ministres si le sujet est abordé, même si la déclaration de Riyad ne cite pas la formation chiite. Celle-ci a été quand même mise sur un pied d'égalité avec les groupes terroristes, État islamique, el-Qaëda et les houthis que la coalition accuse l'Iran de financer. De mêmes sources, on affirme redouter surtout des critiques contre l'Arabie saoudite qui risquent de se répercuter négativement sur le Liban. Une formule neutre pourrait être trouvée durant un entretien Aoun-Hariri qui précéderait la réunion, notent néanmoins ces sources.

 

 

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