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À La Une - élections

En Iran, les réformateurs et les femmes raflent la mise

Les Iraniens ont élu 126.000 membres des conseils municipaux et locaux sur les 287.000 candidats inscrits.

Des Iraniennes après avoir voté à la présidentielle à Téhéran, le 19 mai 2017. TIMA/REUTERS

Le camp des modérés et des réformateurs, proche du président réélu Hassan Rohani, sort grand vainqueur des municipales en Iran, où les électeurs ont plébiscité un grand nombre de femmes. En même temps que leur président, les Iraniens ont élu vendredi 126.000 membres des conseils municipaux et locaux sur les 287.000 candidats inscrits.

Les listes Omid (espoir en persan) présentées par la coalition des partis réformateurs et modérés a pris le contrôle de nombreuses villes, dont la capitale Téhéran. Les deuxième et troisième villes du pays, Machhad (nord-est) et Ispahan (centre), ainsi que Shiraz et Yazd (sud), Karaj (près de Téhéran) et Zahedan (sud-est) sont désormais totalement ou presque totalement contrôlées par les élus réformateurs. Machhad et Ispahan étaient jusque-là contrôlées par les conservateurs, qui géraient aussi Téhéran depuis 14 ans avec le maire Mohammad Bagher Ghalibaf. A Tabriz (nord-ouest), Qazvin (nord) ou Bandar Abbas, les réformateurs sont majoritaires.

La raison de cette très large victoire est que la population a répondu aux appels des réformateurs de "voter par liste et cette vague a atteint aujourd'hui les autres villes de province", a déclaré Ali Tajernia, ancien député réformiste, au journal réformateur Atfab-Yazd.

Comme en 2016, les réformateurs, sous l'impulsion de leur leader incontesté, l'ex-président Mohammad Khatami (1997 - 2005), ont adopté la même tactique de présenter une liste unique pour les municipales. Lors des législatives, elle avait déjà permis aux réformateurs de remporter la totalité des 30 sièges de Téhéran.

Comme il l'a fait pour Rohani, M. Khatami a mis en ligne sur les réseaux sociaux une vidéo appelant les électeurs à voter pour la liste Omid à travers le pays, même si de nombreux candidats, y compris à Téhéran, étaient des inconnus. "Les gens ont voté et ont fait confiance aux réformateurs. Nous devons maintenant y répondre", a déclaré Zahra Nejadbahram, une des six élues réformatrices de la capitale iranienne, au quotidien Shargh.

Contrairement aux autres élections générales, le Conseil des gardiens de la Constitution, contrôlé par les religieux conservateurs, ne supervise pas les élections municipales et locales. Ce qui permet aux réformateurs, mais aussi aux candidats de la société civile, d'être plus présents, même si la commission parlementaire chargée de superviser les élections locales doit obtenir l'avis des différents organes comme le ministère des Renseignements ou la justice.

 

(Lire aussi : « Ni l'Iran ni le Hezbollah n'ont intérêt à voir le Liban déstabilisé »)

 

Nombreuses femmes élues
Les femmes renforcent aussi leur présence dans des villes comme Téhéran où elles sont désormais six sur 21 élus du conseil. A Ardébil (nord-ouest), une réformatrice est arrivée en tête des élus de la ville.

Dans la province plutôt rurale et traditionnelle de Sistan-Balouchistan (sud-est), 415 femmes ont été élues au sein des conseils municipaux et des villages contre 185 précédemment, selon l'agence Isna.

C'est grâce à la politique du gouvernement qui donne plus d'importance "à la place des femmes", selon Ali Osat Hashemi gouverneur de la province où plusieurs femmes ont également été nommés préfets et sous-préfets ces dernières années.

Dans le petit village d'Afzal-Abad, située dans cette même province, les quinze candidats du conseil local étaient des femmes. Dans cette région qui compte une forte communauté sunnite, minoritaire dans un pays à majorité chiite, Hassan Rohani a obtenu a 75% des voix contre 57% au niveau national.

La ville sainte de Machhad et Ispahan comptent aussi chacune deux femmes sur les quinze membres de leur conseil municipal. A Rasht, ville de 700.000 habitants dans le nord, un éboueur de 42 ans a été élu conseiller municipal. Mohammad Hassan Alipour, qui ramasse les ordures depuis une dizaine d'années bien qu'il possède une maîtrise en relations publiques, a dit qu'il garderait sa tenue de travail pendant les réunions du conseil.

A Khoramabad, proche de la frontière irakienne, Valiollah Rostaminejad, 60 ans, vendeur ambulant d'oiseaux, est arrivé en tête du scrutin avec 40.000 voix.

 

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Les listes Omid (espoir en persan) présentées...

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ESPERONS QUE CES PAUVRES FEMMES PUISSENT UN JOUR REGAGNER LEUR LIBERTE DU TEMPS D,AVANT LES AYATOLLAHS ...

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 04, le 22 mai 2017

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Commentaires (1)

  • ESPERONS QUE CES PAUVRES FEMMES PUISSENT UN JOUR REGAGNER LEUR LIBERTE DU TEMPS D,AVANT LES AYATOLLAHS ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 04, le 22 mai 2017

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