Explosion dans un entrepôt d'armes dans un ex-quartier rebelle d'Alep

Deux personnes sont mortes dans une explosion survenue dans un entrepôt d'armes et d'explosifs d'un quartier rebelle récemment reconquis par l'armée syrienne à Alep, qui poursuit ses opérations de déminage, a indiqué l'agence officielle Sana. L'explosion a eu lieu dans une école du quartier de Soukkari qui avait été transformée par les insurgés "en entrepôt de munitions et d'explosifs", selon Sana. Deux personnes sont mortes dans cette explosion qui a fait aussi 33 blessés, dont quatre dans un état critique.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé la mort de deux membres des forces du régime dans cette explosion, précisant qu'elle était intervenue lors des opérations de déminage.
En outre, l'organisation fait état de trois autres personnes tuées dans l'explosion de bombes dans un autre secteur de Soukkari et dans le quartier d'Ansari.

L'armée a annoncé jeudi soir avoir repris le contrôle total d'Alep après une opération d'évacuation ayant vu le départ de dizaines de milliers de civils et de rebelles de la deuxième ville du pays. Les forces progouvernementales ont ensuite entamé des opérations de ratissage et de déminage dans les quartiers autrefois contrôlés par les rebelles.

(Lire aussi : La reprise d'Alep, un camouflet pour l'Arabie saoudite et le Qatar)

Par ailleurs, six civils, dont deux enfants, ont été tués dans des raids aériens visant la localité d'Atareb, située en territoire rebelle à l'ouest d'Alep, selon l'OSDH. L'organisation n'était pas en mesure de préciser si ces frappes étaient le fait de l'armée syrienne ou de l'aviation russe, engagée depuis septembre 2015 aux côtés du régime. Un correspondant de l'AFP a précisé que des avions militaires survolaient toujours le secteur.

Outre les bombardements, la population d'Alep-Est, estimée avant l'offensive des forces prorégime à 250.000 personnes, subissait un siège asphyxiant depuis le 17 juillet, souffrant d'une pénurie quasi totale de nourriture, de médicaments et de carburant.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques prodémocratie, le conflit syrien s'est complexifié au fil des années avec l'implication de multiples belligérants, dont le groupe jihadiste Etat islamique (EI), ainsi que de puissances régionales et internationales.


Lire aussi

Téhéran a multiplié les victoires, mais a aussi des limites très claires

Russie, Iran et Turquie adoptent une « déclaration » sur la Syrie

Ankara et Moscou, nouveaux arbitres du conflit syrien ?

Assad, victorieux à Alep-Est par procuration

Après Alep, la nature de la guerre contre le régime pourrait changer