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À La Une - Syrie

Moscou a proposé à Washington un dialogue entre "militaires" sur la Syrie

Ban Ki-moon critique le renforcement du soutien russe à Assad.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a révélé mercredi que la Russie avait proposé à Washington d'avoir des discussions entre "militaires" sur la guerre en Syrie. AFP PHOTO / SAUL LOEB

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a révélé mercredi que la Russie avait proposé aux Etats-Unis d'avoir des discussions entre "militaires" sur la guerre en Syrie, Washington s'alarmant de la montée en puissance militaire de Moscou dans ce pays.

Au lendemain d'une nouvelle conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, John Kerry a également martelé que cet appui militaire qu'apporte la Russie au régime du président Bachar el-Assad risquait encore d'intensifier le conflit dans ce pays du Moyen-Orient et de "saper notre objectif commun de lutte contre l'extrémisme".

"Les Russes ont proposé que nous ayons une conversation et une réunion de militaires à militaires" sur la guerre en Syrie, a confié le patron de la diplomatie américaine lors d'une conférence de presse au département d'Etat. Il n'a pas précisé si ces discussions concerneraient la lutte contre le groupe Etat islamique, que Washington combat à la tête d'une coalition militaire internationale.

 

( Lire aussi : Comment Moscou est passé à l'attaque en Syrie )



Résultats "très modestes"
Devant des journalistes, John Kerry a, pour s'expliquer, employé le terme militaire de "deconfliction", qu'on pourrait traduire en français par "réduction du conflit" et qui définit la nécessité de réduire au maximum les risques d'incidents aériens entre des avions de différentes armées intervenant sur un conflit aux multiples belligérants, comme en Syrie.
Le terme avait été utilisé en septembre 2014 quand la coalition internationale avait commencé des frappes en Syrie contre l'EI et qu'il fallait empêcher toute confrontation avec des appareils de l'armée de l'air syrienne. Il s'agit, a souligné M. Kerry, d'"avoir une compréhension claire et complète ce que sont les intentions" de Moscou.

Les Etats-Unis et la Russie, qui ont des positions antagoniques sur la Syrie, multiplient les consultations diplomatiques depuis des semaines pour tenter de trouver une porte de sortie à la guerre.
M. Kerry a dans ce contexte réaffirmé que les Etats-Unis cherchaient une "solution politique" en Syrie en même temps qu'ils combattaient l'EI et que Washington serait favorable à ce que Moscou joue "un rôle constructif" en la matière.
La Russie apporte un soutien militaire et diplomatique au régime du président Bachar al-Assad et a renforcé ces derniers jours sa présence dans la province syrienne de Lattaquié, fief du chef de l'Etat syrien. Washington a dénoncé ces actions russes, tandis que Moscou a appelé à une "véritable consolidation des efforts" contre les jihadistes du groupe EI. La Russie a dans ce contexte jugé "très modestes" les résultats de la coalition internationale, affirmant que les frappes aériennes augmentaient le nombre de sympathisants de l'EI.

 

(Lire aussi : Assad : L'Iran aide la Syrie militairement et économiquement)

 

"Pas de solution militaire"
De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a critiqué mercredi le renforcement par la Russie de son soutien militaire au régime syrien.
"Ma réaction est qu'il n'y a pas de solution militaire" au conflit en Syrie. "Je suis inquiet de voir des parties fournir des armes, cela ne peut que rendre la situation encore pire", a-t-il estimé en rappelant que la guerre avait déjà fait 250.000 morts et provoqué l'exode de quatre millions de réfugiés.

Il a annoncé à cette occasion qu'il allait organiser fin septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, une réunion sur la Syrie des ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni). Il n'a pas précisé à quelle date.
Il a exhorté ces cinq puissances, profondément divisées sur la crise syrienne, "à faire preuve de solidarité". "Il est temps d'agir" pour mettre fin au conflit, a-t-il affirmé.

Le 30 septembre, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov doit présider une réunion du Conseil de sécurité sur la manière de faire face à la menace terroriste au Proche-Orient. La Russie préside le Conseil ce mois-ci.

 

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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a révélé mercredi que la Russie avait proposé aux Etats-Unis d'avoir des discussions entre "militaires" sur la guerre en Syrie, Washington s'alarmant de la montée en puissance militaire de Moscou dans ce pays.Au lendemain d'une nouvelle conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov, John Kerry a également martelé...

commentaires (4)

Ca doit couper le sifflet à ces huluberlus qui voyaient Bashar pdt élu , partir en 2 semaines , il y a 4 ans et demi de cela . Surtout y en a un qui n'arrête pas de voir non plus Bashar , mais L'Iran NPR , la Russie et la Chine tout comme la Coréée du nord disparaitre demain matin , le pauvre type ! Pour le hezb , n'en parlons pas , ce parti de la résistance n'existe déjà plus pour sa cervelle . lol.

FRIK-A-FRAK

14 h 42, le 16 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • Ca doit couper le sifflet à ces huluberlus qui voyaient Bashar pdt élu , partir en 2 semaines , il y a 4 ans et demi de cela . Surtout y en a un qui n'arrête pas de voir non plus Bashar , mais L'Iran NPR , la Russie et la Chine tout comme la Coréée du nord disparaitre demain matin , le pauvre type ! Pour le hezb , n'en parlons pas , ce parti de la résistance n'existe déjà plus pour sa cervelle . lol.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 42, le 16 septembre 2015

  • Simplement inquiet ? Et nous, sommes quoi ? de la chair à canon pendant que ces soi-disant négociateurs s'inquiètent Aucun ne parle de sa responsabilité dans cette affaire syrienne manipulée par l'Iran

    FAKHOURI

    12 h 27, le 16 septembre 2015

  • LES DÉS SONT JETÉS ! LE DÉMEMBREMENT... FAUTE D'ENTENTE MASTODONTO-OURSIENNE... VIENT TOUT SEUL ! NOUS CONNAISSONS LE ALAOUITOLAND... NOUS IGNORONS LE NOMBRE DES "LANDS" DE L'AUTRE CÔTÉ... POUR COMMENCER... MAIS PRÉVOYONS L'EI SUR NOS FRONTIÈRES ! LIBANAIS... IL VOUS RESTE LA DERNIÈRE CHANCE DU DIALOGUE ENTRE LIBANAIS... LOIN DES CENTRES D'ORDRES ÉTRANGERS... POUR VOUS ENTENDRE ET TROUVER "LA" SOLUTION ! SINON, ALLEZ AVEC LA MAIN SUR LE COEUR, AU : CHACUN CHEZ SOI ET TOUS ENSEMBLE !!!!!! AU LIEU DU DÉCHIREMENT INÉVITABLE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 14, le 16 septembre 2015

  • et M.Lavrov...s'inquiète du soutien de Kerry aux bandes islamiques de l'EI...Mister Kerry, pour la chimio Made in USA ...c'est trop tard....!

    M.V.

    11 h 09, le 16 septembre 2015

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