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Diaspora - Politique

Ces dirigeants d’origine libanaise qui pullulent à l’étranger

En France, au Brésil, en Équateur, aux États-Unis et même en Jamaïque, retour sur ces hommes et femmes d’origine libanaise qui ont influencé la politique de leurs pays respectifs.

Ces dirigeants d’origine libanaise qui pullulent à l’étranger

Le président dominicain Luis Abinader s’exprime lors d’une conférence de presse à la suite de sa réélection à Saint-Domingue, le 20 mai 2024. Photo Stringer/AFP

Le 19 mai, Luis Abinader, président sortant de la République dominicaine, a été réélu après une victoire éclatante dès le premier tour. Le responsable d’origine libanaise a recueilli 57,15 % des voix, alors qu’environ 70 % des Dominicains approuvent ses politiques, notamment sa fermeté à l’égard d’Haïti, selon les sondages d’avant-scrutin rapportés par l’AFP. Il avait fait de la lutte contre l’immigration haïtienne, souvent associée à la criminalité, un des chevaux de bataille de sa présidence.

Luis Abinader n’est pas le premier dirigeant d’origine libanaise à atteindre les hautes sphères du pouvoir. Un nombre important de personnalités de la diaspora libanaise se sont frayé un chemin en politique à travers le monde, en particulier en Amérique latine.

Pour mémoire

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Environ 15 millions de personnes d’origine libanaise résident sur ce continent, dont la moitié au Brésil. La région a historiquement accueilli des immigrants libanais fuyant la pauvreté et les troubles, avec des vagues d’émigration provoquées par des événements tels que le déclin du commerce de la soie libanaise à la fin du XIXe siècle et la guerre civile au Liban de 1975 à 1990. Au Brésil, les immigrés libanais ont accédé à des postes d’influence politique. Près de 8 % des parlementaires du pays ont des racines libanaises, alors qu’ils ne représentent qu’environ 4 % de la population.

En Amérique latine

Michel Temer, Brésil : l’ancien président du Brésil a exercé ses fonctions d’août 2016 à décembre 2018. Né d’immigrants libanais, M. Temer a commencé sa carrière politique dans les années 1980 et a joué un rôle important dans les réformes économiques au cours de sa présidence, malgré des allégations de corruption et son arrestation par la suite.

L’ancien président du Brésil Michel Temer, le 15 juin 2016. Photo AFP

Julio César Turbay, Colombie : il a été président de la Colombie de 1978 à 1982. Son père a immigré en Colombie depuis Tannourine, au Liban, et sa mère était colombienne. Durant son mandat, il a lutté contre le plus grand groupe rebelle de Colombie, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Il est reconnu pour ses efforts diplomatiques, notamment la résolution pacifique de la crise de l’ambassade dominicaine en 1980.

Abdalá Bucaram, Équateur : connu sous le nom d’« El Loco », il a été brièvement président de l’Équateur, mais a dû faire face à des allégations de détournement de fonds et s’est exilé peu après son entrée en fonctions.

L’ancien président de l’Équateur, Abdalá Bucaram. José Sanchez Lindao/Archives AFP via Getty Images

Jamil Mahuad, Équateur : il a été président de l’Équateur de 1998 à 2000 et a œuvré à stabiliser l’économie et favoriser les accords de paix, bien que son mandat ait pris fin prématurément en raison de manifestations et d’une révolte militaire.

Julio Teodoro Salem, Équateur : il a brièvement occupé le poste de chef de l’État de l’Équateur lors d’un soulèvement populaire.

Edward Seaga, Jamaïque : Premier ministre de la Jamaïque de 1980 à 1989, il a contribué de manière significative à la musique et à la politique du pays, jouant un rôle essentiel dans l’indépendance de la Jamaïque vis-à-vis de la Grande-Bretagne.

En Europe

Rima Abdul Malak, France : elle a été nommée ministre de la Culture entre mai 2022 et janvier 2024, suite à la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence. Née de parents ayant fui le Liban pendant la guerre civile, Mme Abdul Malak a grandi à Lyon. Elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Lyon et a étudié la coopération internationale à la Sorbonne. Elle a été conseillère pour la Culture et la Communication auprès de M. Macron et a occupé divers postes de conseillère culturelle, notamment auprès de l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë.

Rima Abdul Malak, ancienne ministre française de la Culture, le 20 septembre 2023. Photo AFP

Aux États-Unis

Alex Azar : en tant qu’ancien secrétaire américain à la Santé, Alex Azar a façonné les politiques nationales de soins de santé et les réponses aux crises de santé publique, en s’appuyant sur sa vaste expérience dans les secteurs public et privé.

Spencer Abraham : l’ancien secrétaire américain à l’Énergie Spencer Abraham a œuvré pour des initiatives en matière de sécurité énergétique pendant son mandat et a représenté le Michigan en tant que sénateur américain, en se concentrant sur des questions telles que l’énergie et la sécurité nationale.

L’ancien président George W. Bush (à g.) en compagnie du secrétaire à l’Énergie Spencer Abraham, le 28 juin 2001. Eric Draper/La Maison-Blanche

John Sununu : ancien secrétaire général de la Maison-Blanche, il a joué un rôle stratégique de premier plan en tant que conseiller du président George H. W. Bush, guidant l’administration dans les affaires nationales et internationales.

Darrell Issa : éminent homme politique américain, il a joué un rôle influent dans la politique républicaine, notamment en tant que membre de la Chambre des représentants.

Donna Shalala : ancienne élue à la Chambre des représentants et secrétaire à la Santé et aux Services sociaux sous le président Bill Clinton, elle s’est concentrée sur l’accès aux soins de santé, la réforme de l’éducation et les questions de justice sociale, reflétant ainsi son engagement de toute une vie en faveur du service public.

L’ex-président américain George W. Bush remet la médaille présidentielle de la Liberté le 19 juin 2008 à l’ancienne secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, Donna Shalala, lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche à Washington. Karen Bleier/AFP/Getty Images

Philip Habib : homme politique américain et émissaire de la paix, il a joué un rôle crucial dans les efforts diplomatiques visant à résoudre les conflits au Moyen-Orient, notamment durant la guerre civile au Liban.

Le 19 mai, Luis Abinader, président sortant de la République dominicaine, a été réélu après une victoire éclatante dès le premier tour. Le responsable d’origine libanaise a recueilli 57,15 % des voix, alors qu’environ 70 % des Dominicains approuvent ses politiques, notamment sa fermeté à l’égard d’Haïti, selon les sondages d’avant-scrutin rapportés par l’AFP. Il avait...