Le secteur privé au Liban n'a pas créé assez d'emplois pour absorber une main-d'œuvre en constante progression, engendrant un important taux de chômage, particulièrement parmi les jeunes et les femmes, et une économie informelle considérable, affirme la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié récemment sur l'emploi pour la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Mena).
Pour la BM, les nouvelles entreprises et les start-up sont le principal moteur pour la création d'emplois au pays du Cèdre, comme dans la plupart des pays de la région. Selon l'institution internationale, les micro- start-up (les entreprises qui ont à leur actif de 1 à 4 ans d'activité et qui comptent moins de 4 employés) ont permis la création de 60 000 emplois entre les années 2005 et 2010. Les nouvelles grandes entreprises, qui comptent entre 200 et 999 employés, ont créé sur la même période 12 000 emplois.
« L'entrepreneuriat se développe significativement et de nombreux entrepreneurs font leur entrée sur le marché, aidant à la création d'opportunités de travail », a déclaré Wissam Haraké, économiste à la BM, cité par le site
businessnews.com. « Les start-up sont la principale et quasi unique source de création d'emplois dans le pays, face au ralentissement économique de ces dernières années », a-t-il ajouté.
Plus les entreprises sont performantes, plus elles créent des emplois, selon le rapport de la BM. Une augmentation de 1 % de la productivité d'une entreprise augmente en moyenne de 3,9 % la création d'emplois.
Le rapport note cependant la lenteur de la création de nouvelles start-up au Liban en raison de nombreux obstacles, administratifs ou autres, et la concurrence. Le pourcentage de création de nouvelles entreprises dans le secteur des services est relativement bas par rapport à celui de la région. À titre d'exemple, le pourcentage de création de nouvelles entreprises dans le secteur des services n'est que 9 % au Liban, soit 9 nouvelles entreprises pour 100 existantes, alors qu'il est de 12 % dans les économies en développement.
De plus, la plupart des entreprises n'améliorent pas significativement leur productivité avec le temps, en raison notamment de la faible concurrence et de la faiblesse des services de l'État, comme l'électricité, toujours selon la BM.
La productivité est minée particulièrement par la situation politique et les services assurés par l'État, notamment l'électricité. Le rapport souligne à ce niveau que les entreprises libanaises doivent attendre 56 jours pour qu'elles soient connectées au réseau électrique et faire face à plus de 50 coupures de courant par mois, d'une durée moyenne de 8,7 heures par jour.
Le rapport de la Banque mondiale recommande plusieurs solutions, dont des réformes légales et administratives, une réduction de l'application discrétionnaire des lois et la création d'institutions qui promeuvent la concurrence et protègent l'égalité des chances de tous les entrepreneurs.
Rappelons que le ministre du Travail, Sejaan Azzi, avait indiqué jeudi que le taux de chômage avait atteint 21 % au Liban, dont 34 % de jeunes. « Les plaintes des Libanais qui sont licenciés au profit de la main-d'œuvre étrangère augmentent considérablement », avait aussi reconnu le ministre du Travail.
Il avait aussi révélé le lancement prochain d'un projet en partenariat avec la Banque mondiale, d'un montant de 10 milliards de livres, qui devrait créer 4 600 emplois pour les jeunes.
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C'est très bien tout cela, mais il y a aussi des entrepreneurs avec des idées innovatrices (Certaines de ces idées seraient sujettes à des brevets d'inventions!) et prometteuses qui n'arrivent pas à trouver les moyens pour financer des projets industrielles (usines de montages et assemblages) entres autres afin de faire faire au Liban la plus grande partie de leur production. En gardant à l'esprit, que certaines de ces idées peuvent être considérées comme étant des solutions nécessaires, et de surcroît écologique. Ces usines fourniraient du travail à pas mal de personnes. Certaines de ces idées seraient prêtes à être exportées....
18 h 09, le 13 décembre 2014