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À La Une - Liban

Nasrallah veut un président qui ne trahirait pas la résistance

Le leader chiite dénonce un complot visant à diviser la Syrie en "émirats islamiques".

Des partisans du Hezbollah brandissant le drapeau syrien lors du discours de Hassan Nasrallah à l'occasion de la Journée de la libération et de la résistance, le 25 mai 2014, à Bent Jbeil. Photo AFP

La politique du Hezbollah est la « seule apte à protéger le Liban face à l'ennemi israélien », a déclaré le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, lors d'un discours prononcé dimanche à l'occasion de la Journée de la libération et de la résistance, commémorant le retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud en mai 2000. « Il n'existe pas d'autres stratégies sérieuses capables de remplacer la formule +armée-peuple-résistance+, même si cette formule n'est pas clairement citée dans la déclaration ministérielle du gouvernement actuel », a-t-il ajouté. « La résistance, en dépit de tous les développements régionaux,  travaille jour et nuit en vue développer ses capacités de défense face à l'ennemi et cela inquiète les Israéliens », a-t-il estimé.

(Pour mémoire : Marchands de légumes, commerçants ou étudiants, les hommes du Hezb fiers de combattre en Syrie)

Evoquant la crise syrienne, Hassan Nasrallah a rappelé l'engagement de son parti en faveur du régime de Bachar el-Assad. « La Syrie est au cœur de l'arabité et a défendu les intérêts des pays arabes face à Israël, a assuré le chef du Hezbollah. La Syrie a toujours été aux côtés de la résistance ». Il a dans ce cadre dénoncé le « complot » visant à diviser la Syrie en « plusieurs émirats islamiques », au profit des groupes armés jihadistes. « Les Occidentaux soutiennent les groupes takfiristes à travers le monde et les envoient en Syrie pour détruire ce pays et le mouvement de résistance au Liban parce qu'ils représentent une menace pour les Israéliens », a-t-il assuré. « Les gouvernements et les services de renseignement occidentaux facilitent leur départ vers la Syrie par tous les moyens, a ajouté le leader chiite. Ceci est devenu aujourd'hui très clair ». « Mais la Syrie a réussi à résister face à ces tentatives destructrices, a-t-il ajouté. Et les jihadistes qui ont été envoyés en Syrie pour détruire le régime syrien sont aujourd'hui devenus une menace pour le monde entier, notamment pour l'Europe. »

« Les groupes jihadistes cherchent à empêcher la tenue de la présidentielle en Syrie par la force, a assuré Hassan Nasrallah. Le vrai défi est de permettre aux Syriens dans les régions contrôlées par les groupes armés de voter. Mais ces groupes takfiristes considèrent les élections comme étant un interdit ». « Le jour viendra où les pays du monde remercieront la Syrie pour avoir résisté à ces projets douteux », a-t-il ajouté, affirmant que le régime Assad finira par sortir vainqueur.

(Lire aussi : En Syrie, le Hezbollah a acquis et professe une précieuse expérience antiguérilla)


Le discours du leader chiite intervient au lendemain du départ du président Michel Sleiman du palais de Baabda, son mandat ayant pris fin dans la nuit du 24 au 25 mai à minuit. Hassan Nasrallah a évoqué la question du vide présidentiel à la fin de son discours, dénonçant les accusations lancées contre son parti pour avoir boycotté les séances parlementaires électorales. « Nous devons régler cette question avec calme et dans un esprit de dialogue, a-t-il affirmé. L'important est d'élire un nouveau président dans les délais les plus brefs ». « Il reste encore une vraie chance pour élire un chef d’État fort, capable de préserver la stabilité du pays et bénéficiant d'une assise populaire importante », a-t-il ajouté, rappelant que des « négociations sérieuses » ont été entamées entre le Courant patriotique libre et le Courant du Futur.

(Repère : Les principaux points du mandat de Michel Sleiman)


Hassan Nasrallah a, par ailleurs, accusé sans le citer le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, d'avoir présenté une « candidature de défi pour couper la route à toute candidature sérieuse ». Le leader chiite a également mis en doute les intentions du 14 Mars : « L'autre camp n'a jamais souhaité élire un nouveau président, a-t-il assuré. Il souhaitait uniquement proroger le mandat de Michel Sleiman. »

« L'important aujourd'hui est de poursuivre les négociations, a poursuivi Hassan Nasrallah. Même si notre bloc parlementaire est accusé d'avoir saboté les élections et provoqué le vide présidentiel, le dialogue doit se poursuivre pour sortir de cette situation ». « Nous voulons un président le plus vite possible, mais pas une prorogation du mandat précédent », a-t-il ajouté. « Nous ne cherchons pas un chef de l’État pour protéger la résistance car c'est la résistance qui protège le pays, la nation, le peuple et la République. Nous cherchons un président qui ne chercherait pas à poignarder la résistance dans le dos ».

(Lire aussi: Avec le départ de Sleiman, le 14 Mars engage « la résistance politique contre l'inconnu »)

 

Hassan Nasrallah a enfin exhorté les responsables politiques à régler le dossier de la grille des salaires au plus vite. « Ne sacrifiez pas les intérêts du peuple en attendant l'élection d'un nouveau président », a-t-il ajouté.

Les relations entre Michel Sleiman et le parti chiite se sont tendues avec les appels répétés du président sortant à l'établissement d'une stratégie de défense qui impliquerait l'intégration des armes du Hezbollah dans le cadre de la légalité.

Lors de la cérémonie de départ de samedi, qui a été boycottée par le Hezbollah, M. Sleiman avait réitéré son appel à l'élaboration d'une nouvelle stratégie de défense. "La libération reste incomplète si elle ne mène pas à la souveraineté de l’État sur tout le territoire", avait-il dit dans son discours d'adieu. "La Déclaration de Baabda, saluée par la communauté internationale, garantit la stabilité et la protection du Liban des répercussions négatives du conflit syrien", avait encore dit l'ancien chef de l’État libanais. L'ex-président avait enfin appelé au dialogue, affirmant que les différends inter-libanais "sont le résultat d'influences étrangères".

 

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La politique du Hezbollah est la « seule apte à protéger le Liban face à l'ennemi israélien », a déclaré le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, lors d'un discours prononcé dimanche à l'occasion de la Journée de la libération et de la résistance, commémorant le retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud en mai 2000. « Il n'existe pas d'autres...

commentaires (14)

À COMPRENDRE QUE MÊME L'ISSIMO, DE LA COUR DU SÉNAT... AUX BRAS DU CHIMIQUE... TRAJET FACILE À MONTER ET REDESCENDRE, N'EST DU STANDARD REQUIS !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 13, le 26 mai 2014

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Commentaires (14)

  • À COMPRENDRE QUE MÊME L'ISSIMO, DE LA COUR DU SÉNAT... AUX BRAS DU CHIMIQUE... TRAJET FACILE À MONTER ET REDESCENDRE, N'EST DU STANDARD REQUIS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 13, le 26 mai 2014

  • Mais comment vivre en paix dans notre Liban avec ces malades. Carlos Achkar

    Achkar Carlos

    12 h 58, le 26 mai 2014

  • Personne ne trahira le sang des martyrs tombés pour la terre du Liban. Les anciennes résistances libanaises ont et continueront d'avoir le respect de la part de la majorité des Libanais. Mais Mr Nasrallah est devenu un outil iranien. Certes il a le droit de se protéger car les sionistes lui tomberont dessus à la moindre opportunité ... Mais le Liban c'est le Liban! Personne n'a trahi la jeunesse chiite autant que le fait le Hezbollah ...mourir pour sauver Bachar !! Quelle trahison peut être pire? A la limite mourir pour le Golan aurait été logique ....mais mourir pour sauver Bachar en allant tuer des Syriens sur leur terre!! Quel héritage pour les futurs générations ! Mr Nasrallah vaut mieux mourir en plein air avec les idées claires, que moisir sous terre en trahissant vos vaillants guerriers... Le Liban aura un président élu au parlement et nulle part ailleurs... Il va falloir apprendre à vous habituer. Qui a poignardé les libanais en 2006? Qui continue à poignarder les libanais en associant le nom du Liban à ses activités d'attaque sur les Syriens ? Qui a tué Mr Hariri? Vous ne poignardez pas dans le dos??!! Vous faites exploser les corps!

    CBG

    11 h 50, le 26 mai 2014

  • Et israel , au contraire veut un président qui fasse tout le contraire , en choisissant un larbin au sionisme , comme israel fait en occicon !!

    FRIK-A-FRAK

    11 h 13, le 26 mai 2014

  • UN DÉFI ET UNE INSULTE LANCÉS AUX 17 AUTRES COMMUNAUTÉS DU PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 42, le 26 mai 2014

  • IL DEVRAIT SE TAILLER UN TRAÎTRE LIBANAIS AU GOÛT DES ENTURBANÉS PERCÉS ! MALHEUREUSEMENT... IL Y EUT ET IL Y EN A...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 23, le 26 mai 2014

  • Le plus pathétique, c’est de voir l'Anthracite agrippé à l’aSSadique bää bää bääSSyriaNique. Agrippé ? Oui, cramponné et même scotché à ses kébbkkâbbs ou à ses kroumirs. Et marchant vite vers la sortie, vers une grosse crevasse politique ! Mais, comment dire, il n’est plus à l’échelle de ce qui l’entoure. Il serait comme rapetissé. Derrière lui, en attendant, des résistanciels encore musculeux, tatoués et enturbannés mais + ou moins en éveil car on ne sait jamais avec lui, ni ce qui peut lui arriver. L’étrangeté émane de la disproportion qui existe entre le pays et 1 Nobody. Entre la sorte d’élan irrésistible du Grand-Liban qui se hâte vers l’air libre, et la dimension médiocre du Noirci ! Le paradoxe est que Hassine ne ressent avec ce torchon de papier "d’entente hygiénique", que la jubilation d’être sorti du mauvais pas dans lequel il s’était fourré d’une façon puérile avec sa "divine" ; et qu’on ne voit de + en + que son rapetissement à lui. A l’évidence, il s’amoindrit, et a perdu de ce qu’il était prétendument supposé avoir comme envergure ! Clopine et peine à suivre. En fait, il se traîne et respecte tant bien que mal le tempo de l’aSSadiot : cette allure de teigneux qu’on lui impose. Décidément, oui, le "grimpion" s’agrippe. On devine un embonpoint certain même et l’on pressent, quand il va d’office débouler sur la passerelle du "phénix" Cédraie qui va le jeter exilé en Pers(c)ée ses yeux brouillés, qu’il va bien grimacer, l'épigone pâmé. Yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 51, le 26 mai 2014

  • Le top de l'arrogance ce discours ! Et quand c'est l'arrogance absolue qui parle, on ne sait plus ce qu'on dit. 1-Sa Clémence veut "un président qui ne trahirait pas la résistance". Comme le président qui vient de sortir, entend-elle. Encore une fois l'accusation la plus injuste et la plus effrontée contre ce président qui a fait son devoir jusqu'à la dernière minute rejetant les dérives et les folies de la résistance-mensonge qui n'existe plus. Cette "résistance" en effet a dénaturé ls libération du Sud et s'est transformée à 100% en une milice des Gardiens de la révolution iranienne tellement égarée que, sans la moindre considération des conséquences pour le Liban et ses intérêts, se fourre même en une guerre pour sauver un régime nazi qui commet un génocide contre son propre peuple, pour la suele raison que ce régime sert les intérêts impériaux de Wilayet el-faqih perse. 2-Nasrallaha insiste sur un point allégué par le Hezbollah et certains de ses acolytes, à savoir que tout était fait "en vue de la prorogation du mandat de Michel Sleiman". Alors que ce point, dès le début, s'est avéré un mensonge. On voit très clairement en effet que ce président n'acceptait nullement cette idée et qu'il voulait avoir "le fierté de ce refus et de remise du pouvoir démocratiquement à un successeur". Et pour conclure : C'est le peuple libanais qui, en son écrasante majorité, veut voir le Hezbollah un parti politique normal, qui ne trahisse plus le Liban, sa nature et sa vocation.

    Halim Abou Chacra

    05 h 38, le 26 mai 2014

  • Il demande trop, peut-etre?? La patrie est bien chère te sans défence l'est bien plus. C'est que y en qui ont vendu leur mère pour une poignée.. d'accord, bonne poignée de ryals au parfum désertique. Il parait que le ryal n'a pas d'odeur!

    Ali Farhat

    02 h 33, le 26 mai 2014

  • Et le Président, lui, veut un secrétaire qui ne trahirait pas le Grand-Liban.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 22, le 26 mai 2014

  • JE VEUX UN PRÉSIDENT QUI NE TRAHIRAIT PAS LA RÉSISTANCE. POUR ÊTRE TRÈS CLAIR JE VEUX UN FIGURANT QUI SE MET À GENOUX DEVANT MOI ET DEVANT TOUT RESPONSABLE IRANIEN. PUIS ON LUI DIRA À FUR ET À MESURE CE QU'IL DOIT FAIRE. JE PEUX PAS ÊTRE PLUS CLAIR QUE ÇA.

    Gebran Eid

    00 h 12, le 26 mai 2014

  • Il revient !!! Avec son langage et ses menaces ! A le lire il est le seul homme avec son parti à protéger le Liban et à faire face à Israël. Puisque la Syrie est la seule arabité valable à ses yeux, pourquoi il ne va pas s'installer en Syrie avec toute sa harka et ses missiles.??? Il ne parle aucun langage de paix. S'il déclenche les hostilités avec Israël et sur ordre de son mentor, c'est encore des Libanais qui vont mourir pour rien et le pays aura à faire face à de grosses destructions Que Dieu nous préserve de cette folie et des idées de grandeur d'un chef comme lui

    FAKHOURI

    23 h 19, le 25 mai 2014

  • CELA INQUIÈTE LES ISRAÉLIENS... IL EST VRAI ! SI L'OBJECTIF N'ÉTAIT QUE LA DÉFENSE CONTRE LUI. OR, IL INQUIÈTE DEPUIS UNE DÉCENNIE BIEN PLUS LES LIBANAIS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 57, le 25 mai 2014

  • Et le pays usurpateur d'israel veut un président occidental qui ne trahirai pas les principes du sionisme mondial ! et toc !!

    FRIK-A-FRAK

    20 h 49, le 25 mai 2014

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