C’est un fait : le sport libanais aura connu dans le passé des moments plus glorieux. Force est de le reconnaître, l’année qui s’achève est loin d’avoir regorgé d’exploits sportifs. Loin de là. En février, un coup de tonnerre secouait déjà le football libanais : Mahmoud Ali et Ramzi Dioub étaient suspendus à vie pour une affaire de matches truqués et de paris clandestins. En mars, notre sélection nationale, après nous avoir fait tant rêveret fait naître les espoirs les plus fous en 2012, était sèchement éliminée de la course à la Coupe du monde. Quelques jours plus tard, c’est un trio d’arbitres libanais qui occupait les devants de la scène sur fond de scandale sexuel et de matches truqués à Singapour. Difficile de faire mieux. Il fallait bien châtier quelqu’un. Le coupable était tout désigné en la personne du sélectionneur de l’équipe nationale. Dans la foulée, la fédération renvoyait dare-dare Theo Bücker à sa Germanie natale. Un coup de poignard dans l’eau, dans la mesure où ce même Bücker était encore encensé quelques mois plus tôt après la victoire historique sur la Corée du Sud.
Le basket-ball, qui constituait la vitrine la plus reluisante du sport libanais il y a quelques années, connaissait un branle-bas de combat inégalé avec la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) qui a suspendu la Fédération libanaise de basket-ball (FLBB) en juillet. Cette dernière avait montré une autorité, pour le moins affligeante, dans ses tentatives à mettre fin aux ingérences politiques et judiciaires dans le championnat local. En novembre, la fédération nationale démissionnait en bloc tandis que les élections du club de La Sagesse toujours dans le flou sombraient dans un imbroglio pitoyable. Non, décidément, on gardera le marathon…
M. H.
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