La 11e édition du marathon de Beyrouth a eu lieu cette fois, comme chaque année, durant l’automne dans les rues de la capitale libanaise.
Cet événement, qui a été organisé par la société spécialisée « Beirut Marathon Association », plus connue sous le nom de BMA, est devenu au fil des années (depuis 2003) une étape quasi incontournable pour les amoureux du sport en général et de la course à pied en particulier.
Pour l’édition 2013, pas de record sur le plan purement sportif, mais un autre, plus important, a été enregistré : le nombre de coureurs participants qui a dépassé, et pour la première fois, la barre des 36 000 (36 006 inscrits exactement venant de 93 pays différents)… Ce qui constitue somme toute un chiffre hallucinant, en proportion au nombre des habitants (libanais) recensés… En comparaison, c’est comme si 10 % de la population s’était donné rendez-vous à Beyrouth, sur la ligne de départ… À New York et Boston, ils ne peuvent pas en dire autant, c’est tout dire.
En y pensant, on ne peut s’empêcher de songer au chemin parcouru depuis 2003, quand « seulement » 6 000 participants prenaient le départ de la première édition.
Outre l’aspect social, culturel et festif qui a accompagné cet événement, les lauréats ont également été gâtés sur le plan financier : une belle somme d’argent a gracieusement été offerte par les organisateurs, à raison de 1 500 USD pour les deux premiers (hommes et femmes), 1 000 USD pour les deuxièmes, 800 pour les troisièmes, 600, 400 et 300 USD pour ceux qui se classent respectivement aux quatrièmes, cinquièmes et sixièmes places.
Côté sécurité, on peut dire que la BMA veillait également au grain ; des dizaines d’ambulances avaient été mobilisées ainsi que plusieurs centaines de membres de la Croix-Rouge étaient présents tout au long du parcours pour assurer la sécurité maximale à tous les participants et les spectateurs, mais heureusement, personne n’en a vraiment eu besoin.
Côté résultats techniques, soulignons que, une fois de plus, les représentants de l’Afrique se sont illustrés en s’imposant dans les deux catégories reines hommes (William Kipsang - Kenya) et dames (Rehime Kedir Robel - Éthiopie), loin devant leurs poursuivants directs.
Chez les Libanais, ou plutôt les Libanaises, on déplorera seulement la polémique survenue suite au déclassement de l’athlète Nicole Élias, qui, après s’être classée première dans la catégorie locale, a été déchue de son titre pour cause de manque de documents justificatifs et réglementaires.
En effet, Nicole Élias est citoyenne allemande, mariée à un Libanais, M. Bernard Élias, et résidant au Kesrouan, mais elle n’avait pas encore acquis, à la date du déroulement du marathon, la nationalité libanaise, selon les lois en vigueur.
C’est Ghina Assir, deuxième du classement réservé aux dames libanaises avec un chrono de 3h 31’ 23’’, qui s’est emparée de la première place, alors que Elga Trad, initialement troisième, s’est retrouvée deuxième, à 37 secondes de la victoire.
Mais là où le bât blesse, c’est que Ghina Assir s’est sciemment absentée lors de la cérémonie de la remise des prix pour manifester sa désapprobation contre l’attribution de la première place à Nicole Élias…
Il est malheureux pour l’esprit sportif que Ghina ait réagi de cette manière, mais peut-être n’avait-elle absolument pas prévu la victoire de Nicole, ce qui a probablement causé son embarras et donc cette prise de position à la remise des prix…
Devant ce miniscandale qui ne reflète certainement pas l’image fair-play que s’efforce de donner à tout prix la BMA à son marathon de Beyrouth, il est juste de constater que seule Elga Trad, pourtant deuxième au classement général final, s’est montrée une sportive accomplie, tant sur le plan moral que physique, en acceptant de bon cœur la victoire de son adversaire, et c’est cette image que l’on aimerait garder pour l’édition 2013 du marathon de Beyrouth, en espérant toutefois un cru 2014 moins mouvementé…
T. H.
Cet événement, qui a été organisé par la société spécialisée « Beirut Marathon Association », plus connue sous le nom de BMA, est devenu au fil des années (depuis 2003) une étape quasi incontournable pour les amoureux du sport en général...
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