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Le Liban en 2013 - Rétro 2013

Flux de réfugiés : le système de santé tient bon

La crise qui sévit en Syrie depuis trois ans n'a épargné aucun secteur vital du Liban, encore moins celui de la santé. L'année écoulée, de nombreux signaux d'alarme ont été enregistrés sur la scène locale et internationale mettant en garde contre « une catastrophe humanitaire et sanitaire régionale ». À juste titre. Avec la destruction de la majorité des établissements sanitaires en Syrie, il était normal que la population syrienne se dirige vers ceux des pays hôtes avoisinants, notamment la Jordanie et le Liban.

 

Au Liban, l'afflux de centaines de milliers de Syriens (quelque 797 405 inscrits jusqu'au 23 décembre au bureau du Liban du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés – UNHCR, alors que les autorités libanaises estiment à près d'un million et demi le nombre des réfugiés) a ravivé le risque de résurgence de maladies que l'on croyait à jamais éradiquées, comme le choléra (aucun n'a encore été signalé à ce jour, mais Médecins sans frontières, principale ONG œuvrant auprès des réfugiés, craint une épidémie en Syrie où la population n'a pas accès à une eau salubre)  et la poliomyélite, contre laquelle d'ailleurs des campagnes de vaccination ont été menées par le ministère de la Santé. Certaines maladies ont de même été importées, comme la leishmaniose cutanée, une maladie transmise par la piqûre de la femelle du phlébotome (petit insecte qui ressemble à un moucheron). Les cas d'hépatite A, de maladies diarrhéiques et de tuberculose ont aussi augmenté. La raison majeure de l'ensemble de ces affections reste sans aucun doute liée aux conditions de vie et d'hygiène déplorables dans lesquelles vivent les réfugiés.

 

L'afflux massif des réfugiés a de même exacerbé un problème récurrent, celui des hôpitaux gouvernementaux dont la situation financière n'était déjà pas à envier. « Les hôpitaux gouvernementaux risquent de s'effondrer, puisque aucun tiers payant ne couvre les frais hospitaliers des réfugiés », avait confié à L'Orient-Le Jour, en août dernier, le directeur général du ministère de la Santé, le Dr Walid Ammar. Un paysage qui ne s'est guère amélioré depuis.

 

Malgré ce sombre tableau, la catastrophe a pu être évitée à ce jour en raison notamment du « système de santé libanais qui est très solide », comme l'affirme le Dr Ammar. En 2009, rappelle-t-il, le Liban a été l'un des rares pays de la région qui ont pu faire face efficacement à la pandémie de H1N1. Les mesures prises par le ministère pour faire face à la crise des réfugiés « ont prouvé être efficaces » à ce jour, rassure-t-il. De plus, « grâce à notre système de surveillance épidémiologique, nous réussissons à détecter les cas de maladies contagieuses assez précocement ».

 

Un défi à relever en 2014 avec la même persévérance.

La crise qui sévit en Syrie depuis trois ans n'a épargné aucun secteur vital du Liban, encore moins celui de la santé. L'année écoulée, de nombreux signaux d'alarme ont été enregistrés sur la scène locale et internationale mettant en garde contre « une catastrophe humanitaire et sanitaire régionale ». À juste titre. Avec la destruction de la majorité des établissements...

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