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Le Liban en 2013 - Rétro 2013

Âneries d'abondance

 

Dieu soit loué, la poubelle locale est toujours en place. C'est comme qui dirait une pause sur la même image godiche : un Premier ministre sortant qui n'en finit pas de sortir et qui se complaît à brouter paisiblement ses affaires courantes ; un Premier ministre désigné qui se contente de bayer aux corneilles entre deux sauteries chez ses copains suisses neutres et pasteurisés ; et un taulier de Parlement qui nous abreuve d'initiatives bidon dont il nous bassine les claouis. Tout passe, tout casse, tout lasse...

Autour, le décor planté n'a pas bougé d'un iota. Des ministres déliquescents paradant dans leurs convois couleur corbillard et pontifiant à longueur d'antennes sur la gestion de leurs portefeuilles, à l'heure où les Libanais pensent surtout à leur porte-monnaie. Avec, à la clé, une vieille recette de politique politicienne : donner ce qu'on n'a pas et promettre ce qu'on ne peut pas donner. Au rayon cadeaux, nos vieux kroumirs continuent de payer de leurs personnes et, comme pour conjurer ces temps de pénuries, placent leurs âneries sous le signe de l'abondance.

Au milieu de ce cirque surréaliste, rien que des pros de la prise de bec et du bourre-pif guignolesque. Ils font du bruit et se castagnent sur de petits riens et de grands principes. Bref, ils paradent et occupent le terrain. À l'heure qu'il est, deux genres de comiques troupiers tiennent en haleine la ménagerie politique : le Hezbollah, dont le patron en liaison wi-fi permanente avec Dieu ne fait plus un pas entre sa salle de bains et sa salle à manger sans se donner en représentation télévisée, et les orphelins d'Ahmad el-Assir adeptes du Salon de l'auto piégée et des babouches accrochées au sapin.

« Barbus du monde entier, unissez-vous », serait-on tenté de dire. Peine perdue, le climat se réchauffe partout sur la planète, sauf entre les disjonctés du Nord et ceux du Sud. C'est clair : ces deux-là ne pouvaient pas réveillonner ensemble le 31 décembre.

 

 
Dieu soit loué, la poubelle locale est toujours en place. C'est comme qui dirait une pause sur la même image godiche : un Premier ministre sortant qui n'en finit pas de sortir et qui se complaît à brouter paisiblement ses affaires courantes ; un Premier ministre désigné qui se contente de bayer aux corneilles entre deux sauteries chez ses copains suisses neutres et pasteurisés ; et...
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