Rechercher
Rechercher

Liban - Citoyen grognon

Mauvais élève

L’inégalité entre les hommes et les femmes s’est réduite dans le monde en 2013, grâce à une plus grande participation politique des femmes. Cette excellente nouvelle, rapportée par l’AFP, a été publiée hier à Genève, par le Forum économique mondial (WEF), dans le rapport mondial sur l’écart entre les genres. Sur 136 pays, 86 ont réussi la performance, cette année, de réduire l’écart entre les sexes et d’améliorer la situation des femmes.
Mais le Liban, lui, ne figure pas parmi ces pays. Bien au contraire. Non seulement il est au bas de l’échelle, avec les mauvais élèves, recalé à la 123e place, avant l’Algérie, l’Égypte, le Bénin, l’Arabie Saoudite, l’Iran, la Syrie, le Pakistan, le Yémen... mais il a perdu 7 places depuis 2010. Et s’éloigne encore plus des pays nordiques qui figurent en tête de liste, l’Islande, la Finlande, la Norvège, la Suède, sans parler des Philippines, qui grimpent à la cinquième place. Car le pays du Cèdre n’a fait aucun progrès pour réduire l’inégalité entre les hommes et les femmes, à l’heure où les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord évoluent, eux.
C’est donc en cancre que le Liban se distingue dans l’autonomisation politique de la femme. Aucune femme au gouvernement. Quatre malheureuses femmes au Parlement. Aucune représentante de parti. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il occupe la 133e place dans le domaine.
Mauvaise note également pour le pays du Cèdre, classé 126e, au niveau de la participation de la femme à la vie économique. Confinées dans leur rôle de mères et d’épouses, un quart seulement des femmes poursuivent une carrière professionnelle. Il faut dire que leurs salaires sont encore souvent inférieurs à ceux de leurs compatriotes de sexe masculin. Quant aux perspectives d’avancement, elles sont minimes.
La réalité est heureusement moins catastrophique au niveau de l’éducation de la femme libanaise. Non seulement bénéficie-t-elle d’un accès à l’éducation, même dans les villages les plus reculés, mais elle présente un niveau d’études de plus en plus élevé, qui dépasse parfois celui de son compatriote de sexe masculin. Mais le pays du Cèdre, classé 87e dans le domaine, doit poursuivre son avancée.
C’est au niveau de l’accès à la santé et de la survie, où il partage la première place avec d’autres pays, depuis 2010, que le Liban a réussi à combler les inégalités entre l’homme et la femme. Mais cette bonne note est loin de suffire à combler ses lacunes sur les autres plans.
Car la correction de ces lacunes est loin d’être la priorité d’une classe politique machiste, bien trop occupée à se disputer les strapontins plutôt que de se pencher sur de futiles questions d’égalité entre hommes et femmes.

 

Lire aussi

Les femmes dans l’économie libanaise, une opportunité trop peu exploitée

 

La femme libanaise, entre lois de « Dieu » et lois des hommes (1)

 

La femme libanaise, entre lois de « Dieu » et lois des hommes (II)

 

Initiative pour renforcer l’implication de la femme dans la vie publique

 

Les femmes veulent mener jusqu’au bout leur combat pour obtenir un quota parlementaire
L’inégalité entre les hommes et les femmes s’est réduite dans le monde en 2013, grâce à une plus grande participation politique des femmes. Cette excellente nouvelle, rapportée par l’AFP, a été publiée hier à Genève, par le Forum économique mondial (WEF), dans le rapport mondial sur l’écart entre les genres. Sur 136 pays, 86 ont réussi la performance, cette année, de...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut