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À La Une - Rapport

En matière d'écart entre hommes et femmes, le Liban régresse

Le Forum économique mondial souligne dans son rapport annuel que les écarts entre les genres s'est réduit en 2013.

Le Liban n'est pas à l'honneur dans le rapport 2013 du World Economic Forum sur l'écart entre hommes et femmes.

L'écart entre les hommes et les femmes s'est réduit dans le monde en 2013, grâce à une plus grande participation en politique des femmes, selon le rapport mondial sur l'écart entre les genres publié vendredi par le Forum économique mondial (WEF) à Genève.

L'écart comblé dans la participation à la vie politique s'est élevé à 21% en 2013, au lieu de 19% en 2012, peut-on notamment lire dans ce rapport.

 

86 pays ont réussi cette année à réduire l'écart entre les genres et améliorer la situation des femmes, souligne le WEF. "Le rapport 2013 constate que 86 pays sur 133 ont pu combler l'écart entre 2012 et 2013, le progrès le plus marqué résultant de la participation politique", écrivent les experts du WEF, qui publie ce rapport depuis huit ans.

 

Et puis il y a les mauvais élèves. Parmi eux, le Liban qui, avec un score de 0,60 (sachant que 0 est l’inégalité totale et 1 une égalité parfaite), occupe la 123e place, en chute d’une place par rapport à 2012 et de cinq places par rapport à 2011.

Au niveau de l’égalité économique (participation et opportunités économiques), le Liban occupe la 126e place, la 87e place en matière d’éducation (avec un écart complètement comblé en ce qui concerne les inscriptions pour des études secondaires et supérieures) et la 133e place au niveau de la participation à la vie politique.

A ce niveau, le score du Liban est extrêmement mauvais, 0,03, en ce qui concerne la présence de femmes au parlement (le Parlement libanais ne comprend que quatre femmes actuellement), il est nul en ce qui concerne les femmes ministres (de fait il n'y en a aucune dans le gouvernement sortant de Nagib Mikati) et les femmes à la tête de l'Etat.

 

Le pays du Cèdre occupe toutefois la première place, avec 31 autres pays, pour ce qui est de la santé.

 

De manière générale, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) est la seule à ne pas avoir amélioré son classement général en 2013. Les Emirats arabes unis sont le pays arabe le mieux classé (109e), la parité y étant atteinte sur le secteur de l’éducation. La plupart des pays de la région, dont Bahreïn (112e) et  Qatar (115e), n’exploitent toujours pas le retour potentiel de leurs investissements dans l’éducation des femmes et ne les font pas assez contribuer à la vie politique et économique.

 

A l'autre bout du spectre, l'on trouve les pays nordique, sans surprise. L'Islande conserve en 2013 la tête du classement. Elle est suivie de la Finlande, de la Norvège et de la Suède. L'Islande est première du classement depuis 5 ans,et a réussi à combler à 80% l'écart entre hommes et femmes.

 

Fait notable, les Philippines se retrouvent au 5e rang (8e rang en 2012).

La France occupe le 45e rang, avec 70% d'écart comblé. En 2012, la France occupait le 57e rang.

En bas de classement, figurent le Tchad (134e), le Pakistan (135e) et le Yémen (136e).

 

Sur le plan mondial, seul l'écart concernant la participation dans la vie politique a changé en 2013, s'améliorant de deux points. Les écarts comblés concernant les 3 autres secteurs sont restés inchangés, soit 60% pour l'économie, 93% pour l'éducation et 96% pour la santé.

 

Pour l'édition 2013, 136 pays ont fourni des informations sur leur capacité à combler les écarts entre hommes et femmes dans 4 secteurs : la santé, l'éducation, la participation à la vie politique et l'égalité économique.

 

 

 

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