Au moins quatre morts dans des frappes israéliennes au Liban-Sud et dans la Békaa

Vendredi, qui marquait le 224e jour depuis le début de la guerre de Gaza, a encore été particulièrement sanglant au Liban.

L’aviation israélienne a tiré quatre missiles en milieu de matinée sur Najjariyé, dans la région de Zahrani (caza de Saïda). Un des projectiles n’a pas explosé, selon des informations de notre correspondant sur place, Mountasser Abdallah. Les autres missiles ayant explosé sur une voiture dans ce secteur ont tué au moins trois personnes : un Libanais et deux Syriens, dont un enfant de 13 ans qui étaient tous dans une même voiture. Cinq autres personnes ont été blessées.

Plus tard dans la journée, le Hezbollah annonçait la mort d'un de ses combattants, âgé de 62 ans originaire de la localité de Najjariyé, Hussein Khodr Mehdi, dans le sud du Liban. Selon des sources citées par notre correspondant, il s'agissait du Libanais tué dans la voiture dans la matinée. Le Hezbollah a perdu 302 combattants depuis le 8 octobre 2023, dont 263 au Liban, selon notre décompte.

En fin d’après-midi, c’est dans la Békaa que l’aviation israélienne a frappé, touchant une autre voiture sur la route de Masnaa, qui relie le Liban à la Syrie. Les premières informations ont fait été de deux morts. La frappe israélienne contre une voiture sur la route de Masnaa (Békaa) a fait deux morts de nationalité palestinienne, rapporte notre correspondante dans la Békaa, Il s’agit de Charhabil el-Sayyed cadre au sein des Brigades Ezzeddine al-Qassam, branche armée du Hamas, et de son garde du corps, Mohammad Ramadan, habitant Saïda. La frappe a également blessé une personne se trouvant sur les lieux. Avant ces deux nouveaux noms ajoutés à la liste, le nombre de tués depuis le 8 octobre parmi les différentes factions palestiniennes présentes au Liban s’élevait à 27.

Depuis le 8 octobre, les échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël se sont essentiellement concentrés sur la frontière entre le Liban-Sud et le nord de l'État hébreu. L'armée israélienne a cependant commencé à bombarder des positions dans Békaa à partir du 26 février dernier.

Entre ces deux incidents, la journée a alterné les périodes plus calmes à d’autres marquées par d’intenses échanges de tirs.

Le Hezbollah a notamment affirmé en début d’après-midi avoir tiré des dizaines de roquettes Katioucha depuis le Liban-Sud vers une « base logistique » de l'armée israélienne sur les hauteurs contestées du Golan. Il a également annoncé une autre attaque en représailles, toujours à l’aide de roquettes Katioucha, mais cette fois contre des positions de l’artillerie israélienne à Zaoura, face au village libanais de Aïta al-Chaab (caza de Bint Jbeil). L'armée israélienne, citée par le Haaretz, a indiqué qu’environ 75 roquettes ont été tirées du Liban vers le plateau du Golan, et que des dizaines d'entre elles ont été interceptées.

En fin d’après-midi, le parti chiite et Israël ont participé à une autre séquence particulièrement intense d’échanges de tirs. En quinze minutes, l’armée de l’État hébreu a notamment attaqué quatre zones dans les caza de Hasbaya et Marjeyoun (Deir Siriane, Kfar Kila et Adaïssé). L’État hébreu a aussi bombardé des positions à Nabatiyé et Iqlim el-Touffah.

Sur les neuf opérations annoncées par le Hezbollah depuis le début de la journée jusqu’à 20h, quatre ont été lancée entre 15h15 et 16h30, contre les site de Jall al-Alam, en face de Labbouné (caza de Tyr), Bayad Blida, en face de la localité libanaise de Blida (caza de Marjeyoun), d'al-Baghdadi, dans le même secteur et enfin de la caserne de Branit, non loin de Rmeich (Bint Jbeil).