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À La Une - Liban

Les législatives, une "priorité" pour Tammam Salam

Le Premier ministre désigné affirme qu'il est en faveur de "la liberté du peuple syrien".

Tammam Salam tenant la main de sa mère, Tamima Salam, dans sa maison familiale, à Moussaytbeh, dans l'ouest de Beyrouth. Mohamed Azakir/Reuters

Le Premier ministre désigné du Liban, Tammam Salam, a affirmé samedi soir dans une interview accordée à la chaîne de télévision LBC que la priorité de son futur gouvernement sera d'organiser les prochaines élections législatives. M. Salam a dit espérer former un cabinet composé de ministres qui ne soient pas candidats aux prochaines élections.

 

Le Premier ministre désigné, qui a refusé de se prononcer sur la nature du prochain gouvernement, a affirmé qu’il est "prêt à dialoguer avec toutes les parties sans exception". "J’espère que le consensus apparu autour de ma nomination ne faiblira pas lors de la composition du cabinet", a-t-il dit. "Personne ne peut m’imposer quoi que ce soit et je ne vais rien imposer à personne", a-t-il encore ajouté. Il a aussi dit vouloir former un "gouvernement d’intérêt national" pour le bien du Liban.

 

M. Salam, qui appartient à l'une des grandes familles politiques du Liban, a également rappelé qu’il est "une figure politique indépendante, mais alliée au mouvement du 14 Mars". Evoquant le Hezbollah, il a affirmé que le parti chiite "est un parti important au Liban, personne ne peut ignorer cette réalité".

 

(Portrait : Tammam Salam, « le fils de deux pactes »...)

 

Peu après avoir été chargé de former un gouvernement par le président de la République Michel Sleiman, Tammam Salam s'est engagé à protéger le Liban des répercussions du conflit syrien qui divise profondément le pays et fragilise sa sécurité.

 

Dans une entrevue accordée à l'AFP, le Premier ministre désigné affirme qu'il est en faveur de "la liberté du peuple syrien". Il s'est dit en faveur de la "politique de dissociation" prônée par son prédécesseur Najib Mikati concernant la guerre en Syrie, tout en soulignant que cette stratégie ne serait effective que si toutes les parties y adhéraient.

"Nous œuvrerons en vue de cette politique pour éloigner le Liban de toutes les répercussions négatives", a-t-il dit.

 

"Il n'y a aucun doute que la politique de dissociation est une bonne chose pour le Liban, à condition qu'elle soit appliquée à la lettre", a dit M. Salam. "Les différentes parties doivent s'y engager et ne pas prendre de positions gênantes".

 

Concernant l'arsenal du Hezbollah, l'une des principales pommes de discorde entre les deux camps rivaux, M. Salam, connu pour ses positions modérées au sein de l'opposition hostile au parti chiite, s'est voulu diplomate.

"Je suis avec la résistance (Hezbollah, ndlr) quand elle est dans la bonne direction (contre Israël, ndlr) et quand il s'agit de défendre le Liban", a-t-il affirmé. Mais, a-t-il ajouté, "quand cet arsenal est dirigé vers l'intérieur libanais de manière à influer les équilibres (politiques), cela s'éloigne de la résistance".

M. Salam s'est refusé à dire si son gouvernement serait un cabinet d'union nationale regroupant l'opposition et le camp du Hezbollah.

 

(Lire aussi: Neutralité du Liban vs abolition du confessionnalisme politique, le commentaire d'Emile Khoury)

 

Au terme de deux jours de consultations parlementaires contraignantes avec le président, M. Salam a obtenu l'appui de 124 députés sur un total de 128, après consultation de onze blocs et de onze députés indépendants.

 

Dès jeudi soir, le 14 Mars et le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt avaient annoncé leur intention de nommer M. Salam, ce qui s'est concrétisé lors des consultations. Vendredi, les représentants du 8 Mars ont eux aussi accordé leur soutien à Tammam Salam.

 

Selon des observateurs, la nomination de M. Salam peut être l'occasion de jeter des ponts entre le camp du Hezbollah, allié indéfectible de Damas, et celui dirigé par Saad Hariri, farouchement hostile au régime de Bachar el-Assad et à l'arsenal du parti chiite.

 

Hilal Khachane, professeur à l’AUB affirme à l’AFP que "toutes les parties au Liban veulent apaiser les tensions, en attendant que la situation en Syrie soit plus claire". "En choisissant une personnalité acceptable par la Syrie et le Hezbollah, les Saoudiens veulent éviter toute dissension entre sunnites et chiites au Liban", souligne encore l’analyste.

 

Tammam Salam est le fils de Saëb Salam qui a été six fois Premier ministre entre 1952 et 1973. Il a été ministre de la Culture entre 2008 et 2009. Il a fait des études d'économie et de gestion en Grande Bretagne. Il est marié et père de trois enfants.

 

 

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Le Premier ministre désigné du Liban, Tammam Salam, a affirmé samedi soir dans une interview accordée à la chaîne de télévision LBC que la priorité de son futur gouvernement sera d'organiser les prochaines élections législatives. M. Salam a dit espérer former un cabinet composé de ministres qui ne soient pas candidats aux prochaines élections.
 
Le Premier ministre désigné, qui a...
commentaires (2)

Je crois qu'il y a eu QUELQUE PART, SOUS UN DIVAN OU SOUS UNE TABLE, QUELQUE ACCORD englobant les protagonistes de la crise syrienne, INSTIGATEURS de tout genre et POURVOYEURS INCLUS, pour que cette SOUDAINE BONTÉ de TOUS se manifeste si allègrement. S'il en est ainsi on peut espérer voir naître une LOI électorale où les PARTAGES ont été aussi discutés. Les élections ne serviraient que la forme. IZA IL TABKHA STAWYÉT !

SAKR LEBNAN

17 h 02, le 07 avril 2013

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Commentaires (2)

  • Je crois qu'il y a eu QUELQUE PART, SOUS UN DIVAN OU SOUS UNE TABLE, QUELQUE ACCORD englobant les protagonistes de la crise syrienne, INSTIGATEURS de tout genre et POURVOYEURS INCLUS, pour que cette SOUDAINE BONTÉ de TOUS se manifeste si allègrement. S'il en est ainsi on peut espérer voir naître une LOI électorale où les PARTAGES ont été aussi discutés. Les élections ne serviraient que la forme. IZA IL TABKHA STAWYÉT !

    SAKR LEBNAN

    17 h 02, le 07 avril 2013

  • Courage pour M.Salam premier ministre en espérant qu'il réussira sa mission impossible surtout œuvrer pour réconcilier 8 et 14 mars . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    14 h 16, le 07 avril 2013

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