Une fois la déclaration officiellement consacrée, les armes n’auront plus d’utilité que sous le contrôle de l’État et le différend à propos de l’abolition du confessionnalisme n’aura plus sa raison d’être, puisque les craintes des chrétiens auront été dissipées une fois la neutralité du Liban par rapport aux crises régionales institutionnalisée. Une mesure qui ne peut en outre que contenter toutes les parties en présence et redonner confiance aux nouvelles générations. À cette fin, il est tout aussi important que le nouveau gouvernement s’engage à respecter les clauses de la déclaration de Baabda afin de préserver l’unité du Liban et de consolider la coexistence.
À toute fin utile, il faut rappeler que cette déclaration avait obtenu l’assentiment du Hezbollah qui, croyant qu’il s’agissait d’une simple recommandation sans effet juridique et par conséquent non contraignante, a trouvé utile de caresser les participants dans le sens du poil lors de la réunion de la table de dialogue en avalisant théoriquement le document.
Par conséquent, le seul moyen de conférer un caractère contraignant à cette déclaration est de la faire figurer dans la déclaration ministérielle du prochain gouvernement ainsi que dans le préambule de la Constitution. C’est de cette manière-là que le parti chiite sera mis devant le fait accompli, ce qui permettra de connaître réellement sa position par rapport à cette question.
Certains responsables politiques ont même été jusqu’à espérer voir Bkerké réunir les pôles chrétiens, non seulement pour s’entendre sur des sujets tels que la parité ou la loi du Rassemblement orthodoxe, mais surtout pour obtenir un accord sur une question bien plus importante, à savoir l’intégration de la déclaration de Baadda à la Constitution et au pacte national. C’est alors que la neutralité du Liban pourra être troquée contre l’abolition du confessionnalisme politique.
commentaires (0)
Commenter