Depuis plusieurs semaines, le dossier des migrants et réfugiés syriens est revenu sur le devant de la scène politique libanaise. L'Orient-Le Jour réunit ici les différents articles faisant le point sur leur situation, la sémantique employée et la légalité des actions prises par les autorités libanaises.
Certaines municipalités au Liban restreignent les déplacements des Syriens : est-ce légal ?
Depuis quelques semaines, les actes de violence à l’encontre des réfugiés syriens au Liban se sont multipliés. En parallèle, plusieurs municipalités ont émis des décrets restreignant leurs déplacements, leur interdisant de sortir la nuit ou bien leur demandant de fermer leurs magasins. Des bannières ont parfois été affichées dans les centres-villes à cet effet. Mais les autorités libanaises ont-elles le droit d'adopter ces mesures à l'encontre des quelque 1,5 million de Syriens vivant au Liban ? Waël Taleb a consulté des avocats.
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Du Premier ministre sortant Nagib Mikati au chef des Forces libanaises Samir Geagea, en passant par le patriarche maronite Béchara Raï, ils sont nombreux à l’affirmer sur la scène politique libanaise : le retour des réfugiés syriens dans leur pays est non seulement souhaitable, mais possible. Et pour cause, des « zones sûres » existeraient en Syrie, treize ans après le début de la guerre qui a ravagé le pays. Y en a-t-il vraiment ? Raphaël Abdelnour fait le point.
Les détenus syriens seront-ils transférés dans leur pays ?
Que comporte l’accord judiciaire conclu par le Liban et la Syrie en 1951 sur le transfert de prisonniers entre les deux pays ? C'est en vertu de celui-ci que le directeur par intérim de la Sûreté générale a été chargé de coordonner avec les autorités syriennes une possible extradition des 2 535 détenus syriens, qui représentent plus de 30 % de la population carcérale. Claude Assaf vous en livre les détails.
Retour des migrants syriens : le Liban a-t-il mis la barre trop haut ?
Depuis quelques semaines, le gouvernement libanais s’évertue à donner le sentiment qu'il va prendre le dossier des migrants syriens à bras-le-corps. Mais Nagib Mikati, qui a exprimé il y a deux semaines son intention de rapatrier la « plupart des réfugiés », a-t-il réellement la volonté sinon les moyens de le faire ? Pourquoi le Liban a-t-il encore tant de mal à aborder cette question autrement que dans l’instantanéité et à coups de décisions intempestives et décousues ? Jeanine Jalkh tente de trouver des réponses.
« Assad ne veut pas du retour de l’immense majorité des migrants syriens »
Quels sont les questions démographiques suscitées par la présence des réfugiés syriens au Liban ? Jeanine Jalkh s'entretient avec Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon II, spécialiste de la Syrie et auteur de l'ouvrage « Les leçons de la crise syrienne », dans lequel il aborde cette thématique en profondeur.
HRW dénonce l’intensification des abus au Liban à l’encontre des Syriens
Dans un nouveau rapport publié à la fin du mois d'avril, Human Rights Watch accuse les autorités libanaises d’avoir détenu arbitrairement, torturé et renvoyé de force des Syriens dans leur pays au cours des derniers mois, y compris des militants de l’opposition et des transfuges de l’armée. Que contient ce rapport et quelles en sont les recommandations à l'encontre des autorités libanaises ? On fait le point.
« Réfugiés », « migrants », « déplacés »... Quel terme employer pour parler des ressortissants syriens au Liban ?
« Réfugiés », « migrants », « déplacés »... Quel terme employer pour parler des ressortissants syriens au Liban ? Dans le contexte libanais, l’usage de ces termes a une incidence concrète, se traduisant par des statuts juridiques auxquels un certain nombre de droits et de protections sont rattachés. Gabriel Blondel vous explique les nuances de chaque terme.
Migrants et réfugiés syriens : un double jeu du Hezbollah ?
Depuis la relance du débat sur la question des réfugiés et migrants syriens, le Hezbollah fait profil bas. Dans ses milieux, le dossier est évoqué à de rares occasions. Cette discrétion pourrait s’expliquer par la crainte de provoquer une confrontation avec les réfugiés et migrants. Jeanine Jalkh fait le point sur la posture du parti chiite.
Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban
Un pays en faillite peut-il dire non à un milliard d’euros ? Depuis l’annonce par l’Union européenne de cette enveloppe d’aide, les Libanais crient au scandale, y voyant une façon de financer l’implantation de quelque deux millions de Syriens au Liban. Salah Hijazi analyse cette annonce et la démarche européenne sur le dossier des réfugiés syriens.
Quels risques pour les Syriens de retour dans leur pays
Alors que des vagues de retours dits « volontaires » de migrants et réfugiés syriens sont actuellement organisées depuis le Liban vers leur pays d’origine, les obstacles pour garantir un retour « digne » et « sécurisé » de ces populations à leur arrivée sont nombreux. Clara Hage fait le point sur les obstacles qui les attendent en traversant la frontière.
À Ersal, un retour « volontaire » timide en Syrie, et surtout teinté de peur
À l’arrière d’un camion, ce sont des années de vie au Liban que des réfugiés syriens ont entassées, avant de partir à bord d’un convoi de « retour volontaire » organisé par la Sûreté générale libanaise en coordination avec les autorités syriennes. Un procédé critiqué par les organisations internationales qui y voient des expulsions déguisées. Lyana Alameddine était sur place.
Une étude inédite alerte sur un « changement drastique du tissu démographique libanais »
Depuis 2011, la question des conséquences démographiques à moyen et long terme de l’arrivée massive de réfugiés au Liban ne cesse de susciter des remous, avec la crainte d’un changement radical des équilibres politico-confessionnels dans le pays. Fouad Gemayel revient sur une étude publiée au début de l'année par l’économiste et ancien ministre du Travail Charbel Nahas, dans laquelle il tentait d'évaluer les répercussions de ce phénomène migratoire.