
Alors que les températures grimpent, de nombreuses personnes sont impatientes de trouver la plage idéale pour se rafraîchir sur la côte libanaise. Le dernier indice de qualité de l’eau révèle que soixante pour cent des plages libanaises étudiées offrent des conditions de baignade sûres. Le rapport annuel tant attendu, préparé et publié par le Centre national d’études marines du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS-L), comporte des évaluations sur la qualité de l’eau de 37 plages publiques à travers le pays, s’étendant du Akkar au Nord à Naqoura au Sud.
Bien que le rapport mette en évidence des niveaux inquiétants de pollution bactériologique par les streptocoques et coliformes fécaux, provenant d’eaux usées non traitées dans certaines zones côtières, les conclusions générales sont rassurantes pour les amateurs de plage.
Conformément à la méthodologie du programme des Nations unies, des échantillons mensuels sont prélevés par le Centre national d’études marines tout au long de l’année en vue de saisir les changements dynamiques de la qualité de l’eau sur chaque site. Bien que la pollution chimique ne fasse pas l’objet de tests approfondis, les ressources étant limitées, des échantillons sont prélevés sur les plages publiques situées à proximité des usines le long du littoral.
Sur les sites surveillés, 22 affichent une qualité de l’eau allant de « bonne » à « très bonne », ce qui signifie que 60 % des plages étudiées sont adéquates pour la baignade. Toutefois, deux sites de moins que l’année dernière ont reçu cette évaluation. Par ailleurs, neuf sites ont été jugés « critiques », tandis que six ont été qualifiés de « dangereux » ou « très pollués », la majorité d’entre eux se trouvant entre Beyrouth et Dbayé.
Plages qualifiées de « bonnes » à « très bonnes »
Les zones recommandées sont dispersées sur l’ensemble du littoral, offrant des options à tous les amoureux de la plage. Dans le nord du pays, les plages classées « bonnes » à « très bonnes » sont les suivantes : Enfeh, Chekka, Batroun, Amchit, al-Heri, Jbeil, Fidar, Bouar, Oqaibé, Safra, Jounié (plage de Maameltein uniquement ; la plage publique fait partie des sites à éviter) et Tripoli (notamment une plage près du stade municipal ; la principale plage publique de Tripoli est polluée).
Au sud, les plages de Damour, Jiyé, Rmeilé, Adloun, Awali, Naqoura et Tyr sont sûres pour la baignade, selon le rapport du CNRS, sachant qu’un site à Tyr est bactériologiquement pollué alors que l’autre a une eau d’excellente qualité.
Aucune plage de Beyrouth n’a été jugée sûre pour la baignade cette année.
Plages à éviter ou à surveiller
L’étude identifie quelques zones à éviter en raison de niveaux de pollution plus élevés. La section Beyrouth-Dbayé de la côte est particulièrement préoccupante, la plage d’Antélias ayant été jugée impropre à la baignade. Les autres zones à éviter sont la plage publique de Ramlet el-Baïda et Manara à Beyrouth, ainsi que le littoral près de Aïn el-Mreisseh. Après avoir été classée « très bonne » à « bonne » au cours des cinq dernières années, la plage de Aïn el-Mreisseh est passée cette année dans la catégorie « critique », ce qui implique qu’il faut faire preuve de prudence lors de la baignade. Les autres plages à surveiller sont les suivantes : Saïda, Sarafand, Ghaziyé et Khaldé dans le sud du Liban, ainsi que Minieh et Qlayaat dans le nord du Liban.
Les poissons locaux propres à la consommation
Le CNRS a également examiné les concentrations de plomb et de mercure dans les sédiments et les stocks de poissons des eaux libanaises. Il a constaté des niveaux faibles, considérés comme acceptables par l’Union européenne. L’étude a révélé que les stocks de poissons et de crustacés des eaux libanaises sont pauvres en métaux lourds et propres à la consommation, comme dans les rapports des années précédentes.
Enquêtes sur les déchets marins
Cette année, le CNRS a également mené des enquêtes sur les déchets marins et a repéré des quantités alarmantes d’ordures le long de trois plages, en particulier en termes de contenu en plastique.
« Une enquête menée au printemps sur 100 mètres d’une plage publique a permis de récolter plus de 23 000 déchets solides pesant 54 kilogrammes, dont 31 kilogrammes de plastique », a déclaré Tamara el-Zein, secrétaire générale du CNRS, lors d’une réunion d’information organisée jeudi pour annoncer ces résultats. Les plages où les déchets ont été étudiés sont les suivantes : Jbeil (plage de Bahsa), Ramlet el-Baïda et la plage publique de Saïda. « Nous avons trouvé des quantités extrêmes de déchets solides, principalement en plastique, y compris dans des zones considérées comme sûres pour la baignade », a ajouté Miled Fakhry, directeur du Centre national d’études marines. « Ces déchets sont principalement d’origine humaine et ne proviennent pas de la mer. »
« Il est regrettable que les déchets éparpillés sur les plages soient aussi directement liés au comportement individuel et collectif de ceux qui s’y rendent », a fait remarquer Mme Zein. « Les questions environnementales en général, et les déchets en particulier, nécessitent des efforts de la part des citoyens, de la société civile, des municipalités, des ministères et des scientifiques afin que nous puissions trouver des solutions radicales et durables », a-t-elle ajouté.
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"… Quelles sont les plages les plus sûres pour nager au Liban cet été ? …" - Famagusta… Aya Napa… Larnaca… Limassol… Paphos…
Gros Gnon
22 h 27, le 23 juin 2023