À Tripoli, un père tire une rafale de balles sur sa fille enceinte

Nouveau drame par arme à feu à Tripoli, au Liban-Nord où, dans la nuit de lundi à mardi, un père a tiré à trois reprises sur sa fille enceinte, âgée d'une trentaine d'années, la touchant à l'épaule, au dos et au ventre, rapporte notre correspondant dans la région, Michel Hallak, citant des témoins oculaires. Un drame confirmé par une médecin, qui garde l'anonymat pour des raisons de sécurité, au sein de l'hôpital Nini où la victime a été transportée.

La jeune femme, en détresse psychologique, est actuellement en unité de soins intensifs, et son enfant se porterait bien. Le tireur présumé, de nationalité syrienne, serait en cavale, selon la même source.

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Le drame s'est produit en face du Sérail de Tripoli, suite à un conflit familial dont les circonstances sont toujours floues. Des équipes de secours se sont immédiatement rendues sur place et ont transporté la femme à l'hôpital.

Selon la médecin contactée, l'état de la patiente, dans son sixième à septième mois de grossesse, est stable, mais elle souffre d'une détresse psychologique importante. "Elle a reçu plusieurs balles dans différentes parties du corps, sa main gauche a été blessée et fracturée, et son intestin grêle a été touché et opéré", explique la praticienne. "Le bébé est toutefois en bonne santé", précise-t-elle. "Nous attendons de passer le seuil des 48 heures pour pouvoir être certains que la femme n'aura pas de complications" conclut la source.

D'après elle, l'établissement a mis en place des mesures de sécurité pour protéger la patiente. "Deux membres de la sécurité de l'hôpital sont positionnés devant la porte de l'unité de soins intensifs", explique-t-elle.

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Contactés par L'Orient-Le Jour, les Forces de sécurité intérieure (FSI), ainsi que l'armée libanaise, n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour commenter ce crime.

Le président de la fédération des municipalités de Tripoli, Ahmad Amareddine, quant à lui, a indiqué ne pas être au courant de l'incident.

Ce drame vient s'ajouter a une série de violences contre les femmes  récemment recensées au Liban. En février, un membre retraité des FSI avait tué son ex-femme avec un fusil de chasse en pleine rue à Tripoli. En mars, un homme avait également tiré sur sa fille de quarante ans au Liban-Sud, dans la région de Marjeyoun, après avoir essayé de l'écraser avec son véhicule. Le même mois, une jeune fille de 26 ans a été assassinée par son mari, qui a pris la fuite avec ses deux enfants.