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Politique - Campagne contre le patriarche Raï

Nasrallah : La critique oui, l'insulte non

Le chef du Hezbollah réagit à la virulente campagne menée par ses partisans contre le chef de l'Église maronite.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, lors de son discours télévisé le 7 août 2021. Photo AFP

Pour la première fois depuis le tollé suscité dimanche par une virulente campagne menée par des partisans du Hezbollah contre le patriarche maronite Béchara Raï, le chef de la formation chiite Hassan Nasrallah a commenté cette polémique mercredi soir, appelant à "n'insulter personne". Il a toutefois estimé que le fait de discuter des propos du chef de l'Église maronite, qui avait critiqué le Hezbollah, ne constituait pas une insulte à l'égard du prélat.

"Si quelqu'un discute de la neutralité, cela ne veut pas dire qu'il s'en prend au patriarche", a estimé Hassan Nasrallah, dans un discours prononcé à l'occasion des commémorations de Achoura. Selon lui, "il est normal que des personnes discutent de l'appel du patriarche à l'armée libanaise à arrêter les tirs de roquettes et qu'elles se renseignent sur les enjeux de cette proposition". "Il n'y a aucun problème sur ce plan", a-t-il insisté. "Certains parlent de personnalités religieuses. Mais je vous dis non. Toute personne dans ce pays, qu'elle soit d'envergure ou non, ou qu'elle soit une figure religieuse ou politique, et qui prend position ou prononce un discours, ne doit pas être insultée ou faire l'objet d'attaques personnelles", a estimé le chef du parti chiite. "Voilà nos valeurs", s'est défendu Hassan Nasrallah.  "Ce genre de comportement ne fait qu'aggraver les hostilités et les rancœurs. Il fait fuir les amis qui se tiennent à vos côtés", a-t-il prévenu, dans une allusion à son allié chrétien, le Courant patriotique libre fondé par le président de la République, Michel Aoun.

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Dans son homélie dimanche, le patriarche maronite avait pointé du doigt les dérives résultant de l’affaiblissement de l’État central et de la montée en puissance du Hezbollah, "qui s’est substitué aux autorités constitutionnelles dans la prise de décisions stratégiques qui engagent le sort du pays et des Libanais". Il s’était attelé à déconstruire l’argumentation développée samedi par Hassan Nasrallah, pour tenter de justifier les tirs de roquettes contre Israël. De ce fait, le prélat a surtout recentré le débat sur la décision de guerre et de paix que s’octroie la formation chiite depuis des années. Il a aussi rappelé aux responsables libanais que le Liban est "officiellement engagé par l’accord d’armistice de 1949" avec Israël et, plus encore, que les Libanais ont aujourd’hui d’autres priorités, en rapport avec leur propre survie, que d’entrer en guerre contre l'État hébreu.

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Les propos du chef de l’Église maronite sont intervenus après des tirs de roquettes survenus il y a huit jours depuis le Liban contre la partie nord d’Israël. Les autorités n’ont réagi que pour dénoncer les bombardements israéliens qui ont suivi, puis de nouveau les raids aériens israéliens de vendredi alors qu’une nouvelle salve de roquettes tirées à partir du village de Chouaya, dans le caza de Hasbaya, s’abattait sur le plateau occupé du Golan. Les critiques du patriarche Raï contre Hassan Nasrallah n'ont pas plu aux partisans du Hezbollah, qui ont lancé toutes sortes d'accusations à l'encontre du chef de l'Église maronite sur les réseaux sociaux. Mais lundi, le prélat maronite a bénéficié d'une vague de soutien de la part de plusieurs figures et formations politiques, dont le leader druze Walid Joumblatt et le chef du courant du Futur, l'ex-Premier ministre Saad Hariri.

Mardi, 48h après le début de la polémique, le chef de l'État a contacté le patriarche Raï pour condamner la campagne de dénigrement dont il a fait l'objet. Il n'a toutefois à aucun moment mentionné nommément le Hezbollah, ni condamné les tirs de roquettes à l'initiative du parti chiite.

Pour la première fois depuis le tollé suscité dimanche par une virulente campagne menée par des partisans du Hezbollah contre le patriarche maronite Béchara Raï, le chef de la formation chiite Hassan Nasrallah a commenté cette polémique mercredi soir, appelant à "n'insulter personne". Il a toutefois estimé que le fait de discuter des propos du chef de l'Église maronite, qui avait...

commentaires (15)

On peut critiquer le patriarche, après tout rien d'anormal, mais si le commun des mortels critique notre barbu, à votre avis comment ça se termine ? vous connaissez la réponse ...

Zeidan

20 h 10, le 12 août 2021

Tous les commentaires

Commentaires (15)

  • On peut critiquer le patriarche, après tout rien d'anormal, mais si le commun des mortels critique notre barbu, à votre avis comment ça se termine ? vous connaissez la réponse ...

    Zeidan

    20 h 10, le 12 août 2021

  • En homme de dialogue, ce serait souhaitable de contacter le Patriarche pour refroidir l'atmosphère et calmer les esprits.

    Esber

    19 h 15, le 12 août 2021

  • Suite à ce tintamarre de projectiles entre le Hezbollah et Israël. Je rappelle cette vérité sur les Hameaux de Chébaa : ceux-ci se trouvent sur le territoire syrien du Golan. En 1967, lors de l’invasion du Golan par l’armée israélienne, ces derniers ont remarqué que le drapeau syrien flottait sur l’unique bâtiment de la gendarmerie syrienne. Ce constat a démontré que l’endroit est bien en Syrie et c’est à ce titre qu’Israel l’a occupé comme le reste du Golan et faisant parti depuis, du territoire national Israélien. Je déduis par là que la libération des 20km2 qui constitue les Hameaux de Chébaa incombe à la Syrie de les libérer.

    Un Libanais

    18 h 51, le 12 août 2021

  • De la pornographie politique, sociale et morale qu'est ce discours ainsi que toutes ses apparitions...

    Wlek Sanferlou

    17 h 20, le 12 août 2021

  • Sa présence, ses armes, son discours ( haineux et de guerre) sont une insulte aussi bien à nous, qu’au pays et surtout à notre intelligence. S’il croit que: parce que son auditoire avale ses paroles et les croient sacrées ? Il faut qu’il sache ( lui et son homme de main qui lui assure une couverture au delà de sa communauté chiite ) que les libanais ne sont pas tous des neuneus , à qui ils leur manquent des cases… Mais bon, on sait qu’ils s’en fichent tous de ce que demandent les libanais.

    LE FRANCOPHONE

    16 h 02, le 12 août 2021

  • Et le fait de jouer avec la vie des gens et à anéantir le pays, est ce que c’est considéré comme une insulte au peuple de quelques millions d’âmes où est ce de l’héroïsme? Le fait d’usurper le rôle des dirigeants libanais, est ce une insulte à la démocratie même si ses représentants sont consentants où est ce de la critique positive et démocratique? Savez vous seulement le sens des mots que vous prononcez?

    Sissi zayyat

    15 h 32, le 12 août 2021

  • Toute personne qui veut parler à propos du patriarche doit commencer à aller purifier sa gueule

    Lecteur excédé par la censure

    15 h 28, le 12 août 2021

  • Lol merci sayyed seulement voilà … on sait très bien ce que vos partisans pensent du patriarche… le mal est fait et svp ne venait pas nous dire que vous affirmez de ne pas s’en prendre en autres de façons perso (on oublie pas Lokman Slim) mais si vous dites cela c’est parce que vous avez des infos que le CPL et les FL puisse faire ensemble front

    Bery tus

    15 h 03, le 12 août 2021

  • Très mal placé pour moraliser !

    Wow

    13 h 44, le 12 août 2021

  • Soi disants hommes de religions (qui que vous soyez), restez chez vous.....On a pas besoin de vos conseils divins (divisifs plutot).....

    Sabri

    12 h 15, le 12 août 2021

  • Dire de quelqu'un que c'est un mafieux et / ou un assassin, fortes presomptions a l'appui, est-ce de l'insulte pu de la critique ?

    Michel Trad

    12 h 00, le 12 août 2021

  • L'internet est devenu partout ( et pas seulement au Liban ) un déversoir de haine où n'importe qui devient un expert politique et où derriere des pseudos on se cache pour insulter sans meme chercher a comprendre. On deverse sa bile au reveil d'un mauvais sommeil ect.. . C'est tres dangereux car les rancoeurs s'ammoncellent et finiront par exploser de manières hysteriques. Si on supprimait les pseudos je suis sûr que les gens ecriraient avec plus de respect et de politesse et meme de maniere plus amicale !

    nabil zorkot

    11 h 20, le 12 août 2021

  • QUAND LE CHEF DE L,ETAT N,OSE PAS MENTIONNER, POUR NE PAS DIRE CONDAMNER, LES TIRS DE ROQUETTES DE SON PAYS VERS UN PAYS VOISIN PAR DES CITOYENS PRETENDUS LIBANAIS... C,EST QU,IL N,Y A PAS DE CHEF D,ETAT. ABSCENT A L,APPEL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 57, le 12 août 2021

  • "Toute personne (...) t qui prend position ou prononce un discours, ne doit pas être insultée ou faire l'objet d'attaques personnelles", a estimé le chef du parti chiite. "Voilà nos valeurs"" Elle ne devrait pas non plus être assassinée comme Lokman Slim!

    Yves Prevost

    10 h 57, le 12 août 2021

  • ET AVEC CA "ILS" ONT LE CULOT DE LE CRITIQUER A CE NOBLE SERVITEUR DE KHAMENAI ET DE LA WILAYET EL FAKIH ! NON MAIS VRAIMENT "ILS" EXAGERENT !

    Gaby SIOUFI

    10 h 50, le 12 août 2021

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