1.904 nouveaux cas et 21 décès à la veille du reconfinement

A la veille d'un reconfinement généralisé, décrété du 14 au 30 novembre pour lutter contre le coronavirus, le Liban a enregistré durant les dernières vingt-quatre heures 1.904 cas supplémentaires (dont 5 en provenance de l'étranger) et 21 nouveaux décès, selon le bilan officiel publié vendredi par le ministère de la Santé. Ces chiffres font grimper à 102.607 le total des cas enregistrés, au nombre desquels 796 décès et 57.693 guérisons. Parmi les personnes toujours contaminées à ce jour, 840 sont hospitalisées, dont 307 aux soins intensifs.

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"Aucun décès n'a eu lieu dans la rue"
Dans ce contexte, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a appelé une nouvelle fois les hôpitaux à assumer leurs responsabilités et s'est dit prêt à leur fournir un soutien pour doubler le nombre de lits, sans préciser comment il comptait le faire alors que l'Etat doit des milliards de livres libanaises d'impayés aux hôpitaux privés depuis des années. "Plus on accroît le nombre de lits en soins intensifs dans les hôpitaux, plus on soulage les médecins", a rappelé Hamad Hassan. "Malgré le nombre de contaminations, aucun décès n'a eu lieu dans la rue" a-t-il encore dit, lors de l'inauguration d'une nouvelle aile de 18 lits pour les patients atteints du coronavirus à l'hôpital de Baalbeck (Békaa). Il a également appelé à un changement de paradigme sur la gravité du virus au Liban. "Oui, le virus est mortel, et plus nous le traitons vite, plus nous réduisons le nombre de décès. Mais le nombre de cas de contaminations n'est plus l'indicateur. L'indicateur est aujourd'hui le nombre de décès chez les personnes jeunes", a affirmé le ministre sortant.

Repère

Circulation alternée et couvre-feu de 17h à 5h : voici ce qu'il faut savoir

Le ministre sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, a indiqué vendredi soir à la LBCI qu'il était "contre le bouclage généralisé décidé par le Conseil supérieur de défense" et qu'il avait soumis "un plan alternatif au reconfinement, mais il n'a pas été adopté pour plusieurs raisons". M. Fahmy a en outre souligné que si les Libanais ne respectaient pas les mesures imposées par les autorités, la propagation de la pandémie ne pourrait pas être freinée.

Au terme de plusieurs jours d’hésitation quant à la stratégie à adopter face à une pandémie qui ne cesse de s'étendre, le gouvernement sortant de Hassane Diab avait annoncé mardi un reconfinement total du Liban pour deux semaines, à partir du samedi 14 novembre à 5h, jusqu’au 30 novembre à la même heure. Une période qui pourrait être renouvelée en fonction des résultats du bouclage. Cette mesure semble être la seule option à court terme pour désengorger les hôpitaux et soulager le personnel soignant, à condition qu’elle soit accompagnée d’une stratégie à moyen et long terme pour atteindre zéro cas de Covid-19, estiment les experts en santé publique. Elle doit aussi donner un répit aux hôpitaux publics et privés pour qu’ils aménagent des unités Covid-19, ce que nombre d’entre eux ont rechigné à faire durant le premier confinement au printemps.
Les mesures imposées dans le cadre de ce reconfinement ont été publiées jeudi dans une circulaire du ministère de l'Intérieur. Selon le document, le couvre-feu s'étendra de 17h à 5h et la circulation alternée sera de nouveau en vigueur. Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont rappelé en soirée qu'elles verbaliseront les contrevenants.

De son côté, la ministre sortante de la Défense, Zeina Acar, a publié une décision qui "suspend les séances et les travaux administratifs des tribunaux militaires, du samedi 14 au lundi 30 novembre 2020". "Sont exemptés, les décisions portant sur les demandes de libération de détenus ainsi que les cas urgents et de force majeure", selon la décision.