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À La Une - Diplomatie

Au Caire, Hitti appelle à "soutenir la position palestinienne" face au plan Trump

"Le Liban reste engagé par le plan de paix arabe qui prévoit un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-est et qui consacre le droit du retour et le refus de l'implantation", rappelle le chef de la diplomatie libanaise, lors d'une réunion extraordinaire de la Ligue arabe.

Le chef de la diplomatie libanaise, Nassif Hitti (2e de gauche), lors de la réunion extraordinaire de la Ligue arabe au Caire, consacrée au plan de paix au Proche-Orient du président américain Donald Trump. Photo Twitter/@HittiNassif

Le chef de la diplomatie libanaise, Nassif Hitti, qui participait samedi à une réunion extraordinaire de la Ligue arabe au Caire en réaction au plan de paix au Proche-Orient du président américain Donald Trump, a appelé à "soutenir la position palestinienne" et à "œuvrer pour la paix".

A l'issue de cette réunion extraordinaire, la Ligue a formellement rejeté le plan de règlement américain et les dirigeants arabes ont promis "de ne pas (...) coopérer avec l'administration américaine pour mettre ce plan en oeuvre".

"Le Liban reste engagé par le plan de paix arabe qui prévoit un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-est et qui consacre le droit du retour et le refus de l'implantation" des réfugiés palestiniens dans les pays d'accueil, a souligné M. Hitti, lors d'un discours au cours de la réunion. "Nous devons, en tant que membre de la maison arabe que nous devons tous soutenir, assurer toute sorte de soutien à la position palestinienne et œuvrer sur le plan international pour la réalisation de la paix", a insisté Nassif Hitti.

Le Liban a déjà annoncé son rejet de principe du "deal du siècle" de M. Trump, en réaffirmant sa position en faveur de l’initiative arabe de paix de 2002, laquelle prévoit la reconnaissance d’Israël par les Arabes en échange d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. 



(Lire aussi : Nassif Hitti aujourd’hui au Caire : un nouveau style ?)



Annoncé mardi à Washington par le président américain Donald Trump en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le "deal du siècle" accorde des concessions à Israël. Il a été rejeté avec véhémence par les Palestiniens. Parmi les nombreux points sensibles du projet américain figure l'annexion par Israël des colonies qu'il a implantées en Cisjordanie occupée depuis 1967, en particulier dans la vallée du Jourdain qui, selon le plan, doit devenir la frontière orientale d'Israël. Le plan américain décrit Jérusalem comme "la capitale indivisible d'Israël" et propose de créer une capitale de l'Etat palestinien cantonnée dans des faubourgs de Jérusalem-Est --secteur palestinien de la ville occupé depuis 1967 par Israël, qui l'a ensuite annexé sans que cela ne soit reconnu par la communauté internationale. Le projet de paix américain a reçu un accueil largement favorable des Israéliens, farouchement hostile dans les Territoires palestiniens et timoré sur la scène internationale.



(Lire aussi : Un déficit après l’autre, l'éditorial de Issa Goraieb)



En ouverture de la réunion extraordinaire, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a appelé à adopter une position arabe unifiée face au plan Trump. "Nous voulons élaborer une position arabe unifiée face au plan de paix de Trump", a affirmé M. Aboul Gheit, lors d'un discours prononcé en ouverture de la réunion extraordinaire de la Ligue. "Le plan de paix américain est décevant, et nous étudions toutes les options. Nous avons le droit d'accepter ou de rejeter ce plan", a-t-il souligné. "Il ne peut y avoir de retour à des négociations sur les droits basiques des Palestiniens", a-t-il encore prévenu.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a de son côté annoncé la "rupture de toutes les relations", y compris sécuritaires, entre l'Autorité palestinienne d'une part, et Israël et les Etats-Unis, d'autre part. "Nous vous informons qu'il n'y aura aucune sorte de relation avec vous (les Israéliens, NDLR) ainsi qu'avec les Etats-Unis, y compris en matière sécuritaire, à la lumière" du plan américain, qui est une "violation des accords d'Oslo" signés avec Israël en 1993, a dit le président de l'Autorité palestinienne. Il a dit avoir transmis le message au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et a appelé l'Etat hébreu à "prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante" des Territoires palestiniens. Les Palestiniens "ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l'occupation", a-t-il ajouté.

Mercredi, la Ligue arabe avait fustigé le plan Trump, dénonçant "une grande violation des droits légitimes des Palestiniens".


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commentaires (1)

Espérons, autant pour la Palestine que pour le Liban , que le successeur de Trump revienne à la raison. Le Liban disparaîtra ssi Trump l'accule à implanter définitivement les réfugiés palestiniens . Cela provoquerait une guerre civile meurtrière , plus meurtrière que toutes celles que nous avons subies !

Chucri Abboud

23 h 27, le 01 février 2020

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Commentaires (1)

  • Espérons, autant pour la Palestine que pour le Liban , que le successeur de Trump revienne à la raison. Le Liban disparaîtra ssi Trump l'accule à implanter définitivement les réfugiés palestiniens . Cela provoquerait une guerre civile meurtrière , plus meurtrière que toutes celles que nous avons subies !

    Chucri Abboud

    23 h 27, le 01 février 2020

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