Le président français, Emmanuel Macron, le 22 janvier 2020 lors d'une visite en Israël. Photo AFP / EPA / ATEF SAFADI
La France fera "tout" pour "aider" le Liban, pays confronté à une "crise profonde" et au bord de l'effondrement économique, a déclaré mercredi le président français Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Jérusalem.
"Nous ferons tout, dans une crise profonde qu'ils traversent, pour aider nos amis Libanais et Libanaises", a affirmé M. Macron, alors que le nouveau gouvernement libanais a tenu mercredi son premier Conseil des ministres, après une nouvelle soirée émaillée de violences.
M. Macron a aussi souligné aussi qu'il allait rester "vigilant" sur des "activités terroristes" depuis le Liban qui menaceraient non seulement les Libanais, mais Israël, pays voisin en conflit avec le Hezbollah.
Pour sa part, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'est, "félicité de l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement libanais". "Il se réjouit de travailler avec le Premier ministre Hassane Diab et le nouveau cabinet, notamment pour soutenir le programme de réforme au Liban et répondre aux besoins pressants de son peuple", rapporte un communiqué publié par le porte-parole Stéphane Dujarric.
"Le secrétaire général réitère l'engagement des Nations Unies à soutenir le renforcement de la souveraineté, de la stabilité et de l'indépendance politique du Liban conformément à l'accord de Taëf et à la déclaration de Baabda, ainsi qu'à la mise en œuvre des résolutions 1701 (2006), 1559 (2004) du Conseil de sécurité et d'autres résolutions pertinentes qui restent essentielles à la stabilité du Liban et de la région", ajoute le texte.
Pour sa part, la représentation de l'Union européenne au Liban a affirmé que la formation du nouveau gouvernement était une "étape essentielle", appelant le cabinet à "s'attaquer rapidement aux problèmes économiques (...) pour répondre aux aspirations du peuple libanais".
Le président français a rencontré mercredi matin à Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il a discuté des tensions régionales, notamment avec l'Iran, ennemi juré d'Israël.
Les Israéliens accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire et de chercher à convertir au Liban, via son allié du Hezbollah, des roquettes en missiles de précision pouvant déjouer le bouclier antimissile israélien "Iron Dome". "La France restera attachée à ce que l'Iran n'acquière jamais l'arme nucléaire mais à ce que nous évitions aussi dans la région toute escalade militaire quelle qu'elle soit", a déclaré le président français lors d'un point de presse avec son homologue israélien Reuven Rivlin.
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commentaires (3)
Israël n’est pas un pays voisin en conflit avec le mouvement Libanais Hezbollah mais plutôt en conflit avec le Liban tout entier puisque jusqu’à nouvel ordre le Liban et Israël sont officiellement 2 pays voisins ennemis .
Chadarev
16 h 09, le 22 janvier 2020