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À La Une - répression

Amnesty appelle le Liban à mettre fin à l'usage excessif de la force contre les manifestants

L'ONG affirme avoir documenté "un certain nombre de violations des droits de l'homme".

Des protestataires s'abritant derrière des barricades et pointant des fiasceaux lasers sur les forces de l'ordre, le 19 janvier 2020, aux abords du Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth. AFP / PATRICK BAZ

L'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International a de nouveau appelé mardi le Liban à mettre fin à "l'usage excessif de la force contre les manifestants" par les forces de l'ordre qui ont notamment tiré des balles en caoutchouc à bout portant sur des contestataires le week-end dernier aux abords du Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth.

Sur son compte Twitter, Amnesty a posté une vidéo montrant l'action de la brigade antiémeute contre les protestataires.


"Face aux protestataires pacifiques, la police antiémeute a utilisé des canons à eau, du gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc et des bâtons, ayant causé des blessures graves comme la suffocation, des membres fracturés", peut-on lire dans cette vidéo de 59 secondes, dénonçant la "violence croissance des autorités".

"Amnesty a documenté un certain nombre de violations des droits de l'homme comme l'usage excessif de la force, les détentions arbitraires, des tortures et des mauvais traitements", indique également l'ONG dans cette vidéo.

Samedi et dimanche, la police antiémeute déployée à l'entrée d'une avenue menant au Parlement a tiré des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et utilisé des canons à eau pour repousser les manifestants. Ceux-ci leur ont lancé pierres, pétards et parfois des panneaux de signalisation. Au moins 546 personnes, des manifestants mais aussi des policiers, ont été blessées ces deux jours, selon les bilans de la Croix-Rouge libanaise et de la Défense civile. Des violences sans précédent depuis le début le 17 octobre d'une contestation dirigée contre la classe politique jugée corrompue et incapable de sortir le pays du marasme économique.

D'autres ONG et défenseurs des droits humains ont dénoncé un usage excessif de la force par la police le week-end dernier, Human Rights Watch l'accusant d'avoir "tiré des balles en caoutchouc en visant les yeux".

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont pour leur part démenti mardi avoir utilisé des balles en caoutchouc, généralement utilisées pour la chasse des cochons sauvages ou des sangliers. "Un enregistrement audio circule sur les réseaux sociaux dans lequel une personne prétend que les FSI ont utilisé contre des manifestants des balles en caoutchouc destinées à la chasse au sanglier. Ces balles ne sont pas utilisés au Liban", peut-on lire dans un communiqué. Plusieurs manifestants et ONG ont protesté contre des tirs à bout pourtant de balles en caoutchouc qui ont causé de graves blessures, notamment à l’œil. "Les balles en caoutchouc utilisées au Liban sont les mêmes que celles utilisées dans plusieurs pays développés. Elles sont utilisées contre les émeutiers les plus violents et dangereux après plusieurs avertissements", précisent les FSI. "Les agents des FSI ont l'ordre de tirer exclusivement en direction des jambes, à une distance d'environ 10 mètres. Néanmoins, dans peu de cas, ces balles ont été tirées à bout portant contre des personnes extrêmement violentes, notamment contre ceux qui ont lancé des cocktails Molotov", indique le communiqué.

Enfin, six semaines après la réunion élargie du Groupe International de Soutien au Liban à Paris le 11 décembre 2019, le GIS s’est réuni au niveau des ambassadeurs mardi à Beyrouth. Il a souligné avec une profonde préoccupation l’absence continue d’un gouvernement qui réponde aux demandes du peuple libanais. Le GIS s'est en outre dit alarmé par la situation qui est de plus en plus marquée par une violence croissante.



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Et maintenant les balles en caoutchouc...


L'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International a de nouveau appelé mardi le Liban à mettre fin à "l'usage excessif de la force contre les manifestants" par les forces de l'ordre qui ont notamment tiré des balles en caoutchouc à bout portant sur des contestataires le week-end dernier aux abords du Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth.Sur son compte Twitter, Amnesty a...

commentaires (2)

AVEC LA FORMATION DU GOUVERNEMENT IMPOPULAIRE CA VA COMMENCER A BARDER MALHEUREUSEMENT.

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 20, le 21 janvier 2020

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Commentaires (2)

  • AVEC LA FORMATION DU GOUVERNEMENT IMPOPULAIRE CA VA COMMENCER A BARDER MALHEUREUSEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 20, le 21 janvier 2020

  • Bien sûr Amnesty ne comprend pas que la Force est bien dans la définition du Aahed el Awii! Tout ce qui lui reste c'est d'être fort contre le Peuple...

    Wlek Sanferlou

    17 h 54, le 21 janvier 2020

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