Des partisans du Hezbollah agitant des drapeaux du parti chiite, le 31 août 2017 à Baalbeck. REUTERS/Hassan Abdallah
Le Trésor britannique a placé jeudi le Hezbollah, et non plus seulement sa branche militaire, sous le régime des sanctions financières contre les organisations terroristes, selon des documents rendus publics vendredi, dix mois après que Londres ait annoncé considérer le parti chiite dans son intégralité comme une organisation "terroriste". Le placement de l'intégralité du parti chiite dans cette liste autorise le gel de ses avoirs financiers.
Dans cette "liste consolidée des cibles des sanctions financières au Royaume-Uni", publiée sur le site officiel du département du Trésor britannique, ce dernier indique que "le Hezbollah lui-même a publiquement refusé toute distinction entre ses ailes militaire et politique". "Le groupe dans son intégralité est soupçonné d'être lié à des activités terroristes et a été proscrit en tant qu'organisation terroriste en mars 2019", indique ce document, ajoutant que ces sanctions concernaient l'aile militaire, le conseil du Jihad et toutes les unités qui en relèvent, dont l'organisation de la sécurité extérieure.
Jusque là, seule la branche militaire du Hezbollah était placée sur cette liste depuis 2001.
Le 25 février 2019, Londres avait annoncé considérer le parti chiite dans son intégralité comme une organisation "terroriste", et non plus seulement son aile militaire. Cette décision, entrée en vigueur en mars 2019, avait notamment été saluée par l'Arabie saoudite et Israël et critiquée par le parti chiite, qui l'avait qualifiée d'"insulte au peuple libanais", ainsi que par l'Iran.
En 2008, le gouvernement britannique avait ajouté la branche armée du Hezbollah à sa liste des organisations terroristes interdites, alors que seule "l’organisation de la sécurité extérieure" du Hezbollah figurait auparavant sur cette liste, créée dans le cadre d’une législation antiterroriste renforcée votée en 2000.
Le 19 décembre dernier, le Parlement allemand avait adopté une résolution dans laquelle il demande au gouvernement d'Angela Merkel d’interdire toutes les activités du Hezbollah sur son territoire et avait appelé à une abolition de la séparation entre les ailes politique et militaire du parti chiite. Cette résolution appelait également l’Union européenne à ajouter toutes les factions du parti chiite sur sa liste d’organisations terroristes, alors que seule la branche armée du parti y est actuellement intégrée.
En 2017, plusieurs pays arabes, notamment ceux du Golfe, avaient qualifié le parti de "terroriste". Le Hezbollah est par ailleurs considéré comme une organisation terroriste par Israël et les Etats-Unis.
Le "Parti de Dieu" a été créé en 1982 à l'initiative des Gardiens de la Révolution d'Iran, dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban. Seule faction à ne pas avoir abandonné son arsenal militaire à l'issue de la guerre civile libanaise (1975-1990), le Hezbollah s'est imposé à domicile comme une force politique incontournable, siégeant pour la première fois en 2005 au gouvernement. Le mouvement libanais est aussi militairement impliqué dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011, au côté du pouvoir de Bachar el-Assad.
Au 1er novembre 2019, 75 organisations étaient interdites au Royaume-Uni en vertu de la législation antiterroriste, outre 14 groupes liés à l'Irlande du Nord, rappelle l'AFP.
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commentaires (11)
A tout ce qui continuent défendre la milice iranienne je les mets au défi de lancer un REFERENDUM ouvert A TOUT LES LIBANAIS de l’intérieur et de la diaspora. Bien entendu l’armée devrait être sur des places dans des endroits comme Tyr ou Nabatiyeh pour s’assurer que les citoyens des ces zones votent librement et ne se font pas tabasser apes coup comme les manifestants dans ces zones justement. 1) Le maintien ou non des armes illégales. 2) La signature d’un accord a de paix avec Israël et suivre le modèle Jordanien ou Égyptien plutôt que Yéménite, Iraquien ou Syrien. Si les tenants et les aboutissants de chacun des referendums est bien explique je suis quasiment certain que 90% voteront oui pour numéro 1 et 60% pour le numéro 2. De toute façon le peuple iranien lui-même en a bien marre de ce modèle autodestructeur et le montre chaque jour. Quant au toutou Bachar il est encore grâce au seul bon vouloir de Poutine, il faut voir comment il l’a humilié en le convoquant tout seul dans une base russe en Syrie SVP prendre ses instructions sous le regard d’une cinquantaine de russes et en dessous du portrait de Poutine. Si ce toutou était important pour la Russie ils auraient pas laissé l’aviation israélienne les massacrer a chaque semaine
Liban Libre
21 h 39, le 17 janvier 2020