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À La Une - Sanctions

L'Argentine classe le Hezbollah "organisation terroriste"

Le parti chiite "continue de représenter une menace à la sécurité et l'intégrité économique et financière" du pays, selon l'unité d'information financière de Buenos Aires.

Un combattant du Hezbollah, le 24 mai 2015 à Nabatiyé, au Liban-Sud, lors d'un discours télévisé du chef du mouvement chiite, Hassan Nasrallah. Photo d'archives REUTERS/Ali Hashisho

L'Argentine a classé jeudi le Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes, gelant les actifs du parti chiite libanais sur son territoire, sachant que Buenos Aires l'accuse de deux attaques commises en 1992 et 1994 sur son sol, rapporte l'agence Reuters. Ces développements interviennent au moment où le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, est attendu à Buenos Aires.

Le 18 juillet 1994, une bombe avait pulvérisé l'immeuble abritant les institutions juives d'Argentine, tuant 85 personnes. Vingt-cinq ans après, malgré de nombreux rebondissements, cette affaire délicate où se mêle géopolitique et manipulations n'a toujours pas été élucidée, rappelle l'AFP. Depuis cet attentat, le pire de l'histoire du pays, qui a aussi fait 300 blessés, une ancienne présidente a été accusée d'avoir fait piétiner les investigations, un juge a été condamné pour entrave à l'enquête et un procureur a été trouvé mort.

Israël et la justice argentine affirment que l'Iran a ordonné cet attentat, exécuté en Argentine par des hommes du Hezbollah, ainsi que celui de 1992 contre l'ambassade d'Israël qui avait fait 29 morts et 200 blessés. Téhéran et le parti chiite libanais démentent toute implication dans ces attaques.


(Lire aussi : Maduro nie qu'un de ses ministres soit lié au Hezbollah)



"Une menace à la sécurité"
L'Argentine a officiellement créé mercredi un registre des personnes et organisations terroristes. Le décret adopté prévoit également des sanctions telles que le gel d'actifs en Argentine ou l'interdiction d'entrée sur le territoire. Le lendemain, le Hezbollah était de facto inscrit dans ce registre.

"Actuellement, le Hezbollah continue de représenter une menace à la sécurité et l'intégrité économique et financière de l'Argentine", a affirmé jeudi l'unité d'information financière de Buenos Aires, dans un communiqué rapporté par Reuters. L'agence souligne que de ce fait, l'Argentine est le premier pays latino-américain à sanctionner le Hezbollah.

Les sanctions argentines contre le Hezbollah coïncident avec la visite attendue cette semaine à Buenos Aires de Mike Pompeo qui assistera aux 25e commémorations de l'attaque de 1994. Washington et Buenos Aires affirment que le Hezbollah opère dans la région située entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay, dans le cadre d'une économie illicite ayant pour but de financer les opérations du parti chiite ailleurs dans le monde.
L'Argentine abrite la deuxième communauté juive d'Amérique, après celle des États-Unis.

Le 9 juillet, l'administration américaine a élargi sa campagne de "pression maximale" contre l'Iran et ses alliés en imposant pour la première fois des sanctions contre Mohammad Raad, le chef du bloc politique du Hezbollah, le député Amine Cherri et le responsable de l'appareil sécuritaire du parti, Wafic Safa. C'est la première fois que des parlementaires affiliés au Hezbollah, considéré comme une organisation "terroriste" par Washington depuis 1997, sont visés par des sanctions américaines.

Créé au début des années 80, le Hezbollah est classé comme "organisation terroriste" par les Etats-Unis. Depuis sa création, plusieurs attentats lui ont été attribués notamment en France, au Liban ou en Bulgarie. Il est l'un des principaux alliés du régime syrien dans sa guerre contre les rebelles en Syrie. Avec la fin de la guerre civile libanaise en 1990, le Hezbollah est la seule formation à avoir maintenu son arsenal. Cette question divise la classe politique libanaise entre ceux qui défendent la légitimité de cet arsenal qui est censé être dirigé contre Israël, et ceux qui rejettent la présence de ces armes en dehors du cadre étatique.


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L'Argentine a classé jeudi le Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes, gelant les actifs du parti chiite libanais sur son territoire, sachant que Buenos Aires l'accuse de deux attaques commises en 1992 et 1994 sur son sol, rapporte l'agence Reuters. Ces développements interviennent au moment où le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, est attendu à Buenos Aires.Le 18...

commentaires (2)

ET LES ACCUSATIONS ET LE CLASSEMENT S,ENFLENT.

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 08, le 18 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • ET LES ACCUSATIONS ET LE CLASSEMENT S,ENFLENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 08, le 18 juillet 2019

  • Dommage, j'aime bien l'Argentine où une branche de ma famille y a émigré depuis 1 siècle. Je continuerai à aimer ce pays malgré tout.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 51, le 18 juillet 2019

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