Le vieux port de pêcheurs de Batroun. Bigstock/Éliane Haykal
En ce début d’octobre, les thermomètres continuent d’afficher des températures supérieures à 30 degrés dans la journée, mais avec l’humidité en moins, ce qui, après les chaleurs de l’été, rend plus agréables les flâneries dans les nombreuses localités du littoral libanais. Pourquoi ne pas mettre le cap ce week-end sur Batroun, une ville qu’on ne se lasse pas de redécouvrir, parce qu’à chaque fois, au détour d’une rue ou d’un sentier, quelque chose peut surprendre, tant sont nombreux les trésors et les activités qu’elle propose.
Pour profiter de la journée, et surtout pour éviter le sempiternel embouteillage de l’autoroute si vous habitez Beyrouth, mieux vaut s’y rendre tôt. On peut prévoir une journée-plage, une journée-découverte, ou les deux. Dans ce cas, on n’a que l’embarras du choix pour se prélasser sur l’une des nombreuses plages de sable, de galets, voire sur les falaises entre Kfaraabida et Batroun. Là où les rochers plongent dans l’eau à Kfaraabida, les eaux douces des sources sous-marines se mêlent à celle, salée, de la Méditerranée. L’endroit idéal pour s’adonner à la plongée en apnée.
Pour les amateurs de sports nautiques, Batroun offre d’ailleurs plusieurs possibilités et en ce mois d’octobre, la mer est idéale pour le surf, le kite-surf ou le paddling. La ville, réputée pour ses sports aquatiques, s’est dotée d’une page Facebook, Batroun Water Sports, qui affiche les adresses des clubs et des plages où chaque activité est pratiquée.
L’après-midi, après un déjeuner pris sur le pouce dans un des nombreux snacks – qui proposent des sandwiches de poissons frits ou grillés – ou restaurants qui longent la côte, et qui servent tous du poisson frais et une grande variété de fruits de mer, une balade dans le vieux Batroun s’impose. On se laisse perdre dans les ruelles pleines de charme de la vieille ville, qui a su préserver son patrimoine architectural et archéologique. La ville comporte plusieurs églises : l’église Saint-Stephan des maronites, Saint-Georges des grecs-orthodoxes et Sainte-Marie-de-la-Mer des grecs-orthodoxes, qui fait face au mur phénicien. Cette dernière, la plus ancienne à Batroun, aurait été édifiée sur les ruines d’une église croisée. Construite sous voûtes et recelant des icônes datant du XIXe siècle, la chapelle avait été restaurée durant les années quatre-vingt-dix.
L’on conseille de laisser Sainte-Marie-de-la-Mer pour la fin de la journée, afin de profiter du coucher du soleil derrière le mur phénicien, qu’on peut tout aussi bien admirer en dégustant une limonade dans les nouveaux locaux de chez Hilmi, l’un des plus vieux et célèbres cafés de Batroun. Autre possibilité, aller siroter l’un des cocktails du Bolero, véritable jardin sur mer, qui offre un panorama assez spectaculaire, ou encore faire honneur à la bière locale, Colonel, sur la plage du même nom, située non loin de la brasserie. La journée est loin d’être terminée, dans un Batroun aussi réputé pour sa vie nocturne. Plutôt qu’une journée, il vaudrait peut-être mieux y passer le week-end et s’offrir, en bonus, une visite des vignobles de la région.
Dans la même rubrique
Joun, le village de lady Stanhope
Zeghrine, le village élu de Feyrouz
Marcher dans la nature au-dessus des nuages à Hayata
À Falougha, une escapade estivale riche en aventures
commentaires (0)
Commenter