Rechercher
Rechercher

À La Une - Conflit

Tensions dans le Golfe : l'Iran met une nouvelle fois en garde contre une attaque sur son sol

"Nous espérons que les États-Unis ne feront pas d'erreur stratégique", a déclaré le chef de l'armée idéologique iranienne.

Le chef des Gardiens de la révolution le général de division Hossein Salami, lors de l'inauguration d'une exposition au Musée de la Défense sacrée et de la Révolution islamique, le 21 septembre 2019à Téhéran. AFP / ATTA KENARE

Le chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique iranienne, a prévenu samedi que tout pays qui attaquerait l'Iran verrait son territoire devenir le "principal champ de bataille", au lendemain de l'annonce de l'envoi de renforts militaires américains dans le Golfe.

"Quiconque veut que sa terre devienne le principal champ de bataille, allez-y", a dit le général Hossein Salami en conférence de presse à Téhéran, une semaine après des attaques contre des installations pétrolières saoudiennes revendiquées par les rebelles du Yémen mais attribuées à Téhéran par Ryad et Washington.

Le ministre américain de la Défense Mark Esper avait dénoncé vendredi une "escalade spectaculaire de l'agression iranienne", et annoncé que le président Donald Trump avait approuvé le déploiement dans le Golfe de forces américaines, "qui seront défensives par nature".

Il avait expliqué que ce déploiement était "une première mesure" en réponse aux attaques, à la demande de l'Arabie et des Emirats. Le nombre de troupes et l'équipement envoyés n'ont pas été décidés, mais il s'agira d'un déploiement "modéré", d'après l'état-major américain.


(Lire aussi : Comment Trump s’est laissé prendre à son propre piège anti-iranien)


"Retenue"

Les attaques du 14 septembre ont réduit la production de pétrole saoudienne, entraîné une flambée des prix de l'or noir et ravivé les craintes d'un affrontement militaire entre Washington et Téhéran. En juin, la destruction d'un drone américain par l'Iran avait déjà fait craindre une escalade.

"Nous ne permettrons jamais qu'une guerre empiète sur le territoire de l'Iran", a ajouté le général Salami durant l'inauguration d'une exposition sur des drones que l'Iran dit avoir capturés.

Des débris du RQ-4 Global Hawk abattu en juin et le missile iranien utilisé pour l'abattre ainsi qu'un RQ-170 Sentinel intact capturé en 2011 ont été dévoilés.

"Que font vos drones dans notre espace aérien? Nous les abattrons", a dit le général, affirmant que l'Iran avait vaincu la "domination technologique américaine".

Côté saoudien, le numéro deux de la diplomatie, Adel al-Jubeir, a prévenu que son pays prendrait "les mesures appropriées" après les attaques du 14 septembre une fois que l'enquête menée par l'ONU aura déterminé d'où venaient les tirs.

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait affirmé jeudi qu'une riposte saoudienne ou américaine en Iran entraînerait une "guerre totale", précisant toutefois que son pays ne voulait pas la guerre mais se défendrait si besoin.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait qualifié mercredi les attaques d'"acte de guerre" mais affirmé le lendemain que Washington privilégiait une "solution pacifique".

Le président américain Donald Trump s'est montré de moins en moins enclin à des représailles militaires.

"Il n'y a jamais eu de pays plus préparé", a-t-il prévenu vendredi. "Ce serait la solution de facilité pour moi", "frapper 15 sites majeurs en Iran (...) Mais ce n'est pas ce que je privilégie", a-t-il enchaîné, ventant une "retenue".

Contre toute attente, les rebelles yéménites Houthis ont eux aussi adopté une attitude moins belliqueuse vendredi en envisageant l'arrêt des attaques contre l'Arabie saoudite pour mettre fin à un conflit de cinq ans au Yémen, où Ryad les combat en soutien au gouvernement yéménite.


(Lire aussi : Face à l’Iran, les trois « mauvaises options » de l’administration US)


Etats-Unis "désespérés"

Les tensions n'ont cessé de croître entre Téhéran et Washington depuis le retrait américain unilatéral en mai 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l'Iran.

Vendredi, Donald Trump a annoncé de nouvelles sanctions sur le secteur bancaire iranien, notamment la Banque centrale. "Il n'y aura plus d'argent qui ira aux Gardiens de la révolution (...) pour financer le terrorisme", a assuré le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

M. Zarif, à New-York avant l'Assemblée générale de l'ONU, a estimé que "les Etats-Unis tentent de bloquer aux Iraniens l'accès à la nourriture et aux médicaments".

Ces nouvelles sanctions montrent que les Etats-Unis sont "désespérés" et que "leur politique de pression maximale (contre l'Iran) a atteint ses limites", a-t-il dit, selon l'agence semi-officielle Isna.

L'Iran a par ailleurs nié samedi avoir subi une cyberattaque contre ses installations pétrolières, après que des perturbations de la connexion ont été rapportées sur des plateformes en ligne.



Lire aussi

Logique de guerre

Nasrallah : En cas de guerre avec l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats seront détruits

L'Iran ne se limite pas à ses frontières "géographiques", selon un chef religieux

Les Iraniens sont-ils allés trop loin ?

Trump dit disposer de « beaucoup d’options » pour répondre à l’Iran

Washington va « défendre » l’ordre international « sapé par l’Iran »



Le chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique iranienne, a prévenu samedi que tout pays qui attaquerait l'Iran verrait son territoire devenir le "principal champ de bataille", au lendemain de l'annonce de l'envoi de renforts militaires américains dans le Golfe."Quiconque veut que sa terre devienne le principal champ de bataille, allez-y", a dit le général Hossein Salami en...

commentaires (6)

Le cynisme des iraniens n a pas de limites....a les entendre,seuls eux peuvent attaquer un autre pays et detruire toute son infrastructure petroliere...mais ils menacent d une guerre totale au cas d attaque sur le sol iranien....le monde a besoin d un Churchill pour faire taire une fois pour toutes l arrogance de ces mollahs diaboliques.

HABIBI FRANCAIS

00 h 21, le 22 septembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • Le cynisme des iraniens n a pas de limites....a les entendre,seuls eux peuvent attaquer un autre pays et detruire toute son infrastructure petroliere...mais ils menacent d une guerre totale au cas d attaque sur le sol iranien....le monde a besoin d un Churchill pour faire taire une fois pour toutes l arrogance de ces mollahs diaboliques.

    HABIBI FRANCAIS

    00 h 21, le 22 septembre 2019

  • ON PEUT ETRE FANATIQUEMENT MALADE ET LE CONFESSER. CA N,ABSOUT PAS LES FAUTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 18, le 21 septembre 2019

  • Cet avertissement va au delà de l'avertissement au seul clown, DINDON de la farce et CODU de l'Histoire. CE clown est la marionnette que vont actionner ces mandataires pour déclencher une guerre, au vu des résultats qui seront catastrophiques pour toute la région, mais alors là , TOUTE LA RÉGION SANS AUCUNE EXCEPTION FAITE À QUELQUE PAYS QUE SE SOIT, ces pêcheurs en eau trouble lui decerneront soit une médaille, soit le traineront dans la boue . Qui a dit que la guerre était une continuation de la diplomatie par d'AUTRES moyens ? La guerre est sale , toujours très sale quand on la reçoit chez soit .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 29, le 21 septembre 2019

  • crla ne nous concerne pas. Un mauvais calcul de la part du hezbollah pour entrainer le liban dans ce conflit et c’est finit pour eux. Fait gaffes le liban est trop petit pour ces jeu de grandes puissances

    Thawra-LB

    13 h 06, le 21 septembre 2019

  • ILS COMPTENT SUR LES CHIITES ARABES ET FERONT LA GUERRE JUSQU,AU DERNIER. ENCORE FAUT-IL QUE LES PEUPLES CHIITES ARABES LE REALISENT ET NE SE TOURNENT PAS CONTRE LEURS PATRIES RESPECTIVES ET SE SACRIFIENT POUR LA PERSE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 41, le 21 septembre 2019

  • ""En cas d'attaque, la guerre n'aura pas lieu en Iran, avertissent les Gardiens de la révolution"" Et c’est qui décide de la guerre ? Une façon de dire que la confrontation sera sur un autre champ, celui du terrorisme, et qu’en aucune manière, puisque la guerre n’aura pas lieu en Iran, nous ne serons pas perdants. En cas d’attaque ? Mais Trump n’est pas partant ! Il pense à son électorat …

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    12 h 24, le 21 septembre 2019

Retour en haut