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Moyen Orient et Monde

Washington va « défendre » l’ordre international « sapé par l’Iran »

Riyad affirme que l’armement utilisé est iranien.

Une photo satellite obtenue hier du site pétrolier de Khurais, prise avant la frappe. AFP Photo/US Government/Handout

Les armes utilisées dans l’attaque en Arabie saoudite, qui a réduit brutalement l’approvisionnement du monde en or noir et réveillé la crainte d’une escalade militaire entre Washington et Téhéran, ont été fabriquées en Iran, a affirmé hier la coalition dirigée par Riyad au Yémen. « L’enquête se poursuit et toutes les indications montrent que les armes utilisées sont iraniennes », a déclaré à la presse à Riyad le porte-parole de la coalition, le colonel saoudien Turki al-Maliki. Il a ajouté que l’enquête portait également sur l’origine de ces tirs ayant visé samedi des installations pétrolières en Arabie saoudite, premier exportateur de brut du monde et poids lourd de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

L’attaque a entraîné la réduction de moitié de la production de pétrole de l’Arabie saoudite. Elle a été revendiquée par les rebelles houthis du Yémen, pays en guerre où Riyad intervient depuis 2015 à la tête d’une coalition militaire aux côtés du gouvernement face à la rébellion soutenue par l’Iran.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait déjà estimé qu’il n’y avait aucune preuve que cette « attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial » soit venue du Yémen, Washington accusant l’Iran d’en être à l’origine. Téhéran a jugé ces accusations « insensées » et « incompréhensibles », par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Moussavi.

Pour sa part, le ministre américain de la Défense Mark Esper a déclaré hier que les États-Unis vont « défendre l’ordre international » qui est « sapé par l’Iran » après « l’attaque sans précédent » contre les installations saoudiennes. Le chef du Pentagone a précisé sur Twitter avoir participé peu auparavant à une réunion à la Maison-Blanche pour faire le point sur la situation avec Donald Trump.

Selon le colonel Maliki, « les attaques n’ont pas été lancées à partir du territoire yéménite comme l’ont revendiqué les houthis », qualifiés d’« instruments aux mains des gardiens de la révolution et du régime terroriste iranien ».

Les rebelles houthis continuent de s’attribuer la paternité de ces attaques menaçant même hier d’en lancer de nouvelles contre des cibles en Arabie saoudite.

L’infrastructure énergétique saoudienne avait déjà été visée par les houthis notamment en mai et en août. Mais les attaques de samedi contre l’usine d’Abqaiq et le gisement de Khurais, dans l’est de l’Arabie saoudite, sont d’une autre envergure : elles ont entraîné une chute de moitié de la production saoudienne, à hauteur de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6 % de l’approvisionnement mondial. Les prix du baril sont montés en flèche. Le président américain Donald Trump a assuré hier que son pays n’avait « pas besoin du pétrole et du gaz du Moyen-Orient », mais a promis « d’aider » ses alliés.

L’Irak, pris en étau entre ses deux grands parrains, Téhéran et Washington, a réitéré hier à M. Pompeo que son sol n’avait pas été utilisé pour attaquer des installations pétrolières saoudiennes. Les autorités koweïtiennes ont lancé pour leur part une enquête sur des informations faisant état de l’« intrusion » d’un drone qui aurait survolé un palais de l’émir samedi.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est dit hier « extrêmement inquiet du risque d’escalade », accusant Téhéran de « déstabiliser l’ensemble » du Moyen-Orient, lors d’un entretien à l’AFP à Bagdad.

Source : AFP


Les armes utilisées dans l’attaque en Arabie saoudite, qui a réduit brutalement l’approvisionnement du monde en or noir et réveillé la crainte d’une escalade militaire entre Washington et Téhéran, ont été fabriquées en Iran, a affirmé hier la coalition dirigée par Riyad au Yémen. « L’enquête se poursuit et toutes les indications montrent que les armes...

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